Vote de Confiance au Gouvernement Sébastopol

Les 17 députés du Parti Républicain en réponse agitèrent eux-aussi vivement des cartons qui étaient BLEUS

Sur les bancs du Gouvernement, le Ministre des Finances semblait las. Que devait donc penser le peuple de toutes ces intrigues politiciennes ? Iossif frémit. Cet enième putch conventionnel risquait d'apporter du grain à moudre à la foule des ennemis de la démocratie parlementaire, qui dénonçaient chaque jour le "marais" de gesticulations et de corruption dans lequel s'enfonçait toujours plus la Russlavie.
Quelle mouche avait donc bien pu piquer le Premier Ministre de vouloir encore plus diviser majorité et opposition ? Cette tentative d'abattre Abramovitch était inutile et franchement provocatrice.
Après un court conciliabule avec les députés KD, Zaitsev, le chef de groupe à la Douma se leva:

"Nous, députés du Parti Constitutionnel Démocrate, demandons un délai, afin d'examiner attentivement la question.
Nous aimerions que le Premier Ministre, ou n'importe quel député de D&J explique à cette assemblée les raisons qui motivent ce vote de défiance à l'égard du Président de la Douma.
En effet, nous sommes réticents à l'idée de boulverser la vie politique sans en de bonnes raisons."

Je vais donc exposer les motifs de cette demande, nous avons constaté que Monsieur le Président de la Douma fait de l'obstruction aux textes gouvernementaux, on peut le voir avec le texte sur les libertés syndicales, les droits sociaux et quelques autres, mais se fait un devoir de diligenter les débats sur les textes de ses amis , comme les pupilles

Le député Zaitsev reprend la parole:

"Mais, messieurs nos collègues de la majorité, ne pensez vous pas que le Président est un homme comme un autre, et qu'il ne peut, malgré tout son dévouement à la cause publique, travailler sur tous les projets en meme temps ?
Et puis, sans manquer de respect au Président, nous devons tenir compte que Monsieur Abramovitch n'est plus de première jeunesse, et à cet âge là, la capacité de travail s'émousse un peu.
Bien sur, vos accusations ont une part de vérité, mais demander directement la démission du Président n'est peut être pas la meilleure solution !
Vous pourriez aimablement faire part de vos critiques à l'égard de ses priorités. C'est une manière plus civilisée de régler les problemes que de provoquer un nouveau bouleversement politique, vous ne croyez pas ?"

EL/ Euh, Abramovitch n'a pas dit quoi que ce soit dans le dossier des Pupilles, c'est Léonid! A retirer du dossier, il n'y a donc aucune preuve de cette familiarité du Président de la Douma avec l'opposition! ;o) /EL

Les KD étant tiédes , sans doute non sans raison......... , et oul les elections approchent, nous voulons bien retirer notre demande sous une condition, qui ne me semble pas exhorbitante que le Président de la Douma mette au vote deux textes qui nous semblent avoir ete suffisement débattus, prioritaires pour le gouvernement et pour lesquels tout retard ne peut etre analysé que comme une obstruction aux efforts de redressements du pays !
La loi sur les syndicats et la loi sur les mesures d'ordre social

Abramovitch, las de cette journée riche en émotion mais stupide au final, répondit:

- Et bien soit, Monsieur le Premier Ministre, les sujets indiqués comme prioritaires seront mis au vote dès demain... Le débat était vif, loin de moi l'idée de frustrer les députés et de les interrompre dans leur travail productif...

Le Président de la Douma frappa le bureau de son marteau, levant par là la session journalière de la Douma... "A chaque jour sa peine!", pensa-t-il