Alexandre Ionichtine à Svetivostok

Alexandre était attablé dans un petit bistro de Gornograd quand il reçu la lettre de Viktor. Il pesta en la décachetant et, après sa lecture, grommella

*Bon sang, on peut jamais avoir un peu de repos. Non mais il se prend pour qui à me donner des ordres comme-cela *

Une fois son dîner consommer et payer, Alexandre se dirigea pourtant à la gare et pris un billet pour Svetivostok. Le train partait le soir même. Quelques heures plus tard, il regardait donc le paysage défilé, à moitié éveillé, en repensant à la lettre de Viktor. Ainsi donc, l'homme qu'Alexandre croyait inébranlable éprouvait des difficultés à défendre leur cause. Il soupira. Ce serait quand même pas mal que Viktor n'arrive à rien avec le gouvernement et qu'Alexandre lui, conduise de fructueuses négociations avec la perle de l'Orient. Alexandre eu un sourire béhat et s'est en s'imaginant acceuilis en héros dans tout Novolensk qu'il sombra dans les bras de morphée.

Le lendamain, il débarqua, incognito, avec le flot habituel de Russlaves désabusés croyant trouver une vie meilleure dans la République Indépendante. Jetant un regard amusé à la délégation du gouvernement qui arrivait en grande pompe, non loin de là, il présenta ses papiers à un officier puis se dirigea vers l'hôtel le plus proche. Après avoir réservé une chambre, il s'attabla sur la terasse d'un café et se mit à réflechir. Il s'agissait de trouver comme approcherait-il les autorités de Svetivostok.

Alexandre sursuata en entendant les policiers l'interpeller. Il lui fallait trouver quelquechose à dire et vite... Après avoir pris une grande inspiration pour se donner du courage, il se leva et fit face aux agents.

De Gornograd ? Non, Dieu m'en garde ! Je m'appelle Alexandre Ionichtine et je suis de Novolensk, du Conseil Révolutionnaire de Novolensk en fait.

En disant ces mots, Alexandre tendit ses papiers à celui qui semblait le chef du groupe

Je venais ici dans le but de discuter avec les autorités de la République de Svetivostok non certains que les positions, républicaines soyez en assurez, des Novolenskes soient... si bien représenté par la délégation gornogradienne représentant la République à laquelle nous sommes... censés adhérer.

Puis, attendant une réponse, Alexandre maugréa dans sa barbe

*En tout cas je risque de les rencontrer plus tôt que prévu, leur autorités... et peut-être pas en si bonne posture que ça...*

Un peu surpris, Alexandre remercia la garde pour le laisser-passé et se dirigea vers le Palais Zlemskaia. Mais, après quelques mètres, songeant aux remboursements pour frais afférents à la mission que lui allouerait le conseil, il se ravisa et se dit qu'il avait bien travaillé pour aujourd'hui : Godinik attendrait demain. Il se dirigea donc vers un somptueux hôtel, réserva une suite et sortit en ville. Après un repas copieux et une soirée au théatre à admirer un ballet il revint à l'hotêl dans l'intention de se coucher : demain serait une dure journée. Mais, alors qu'il allait monter à sa chambre, le bar de l'hôtel se mit, de façon certainement surnaturelle, à exercer une attraction sur son corps.

C'est donc vers quatorze heures le lendemain qu'Alexandre se réveilla. Surpris par l'heure, il s'habilla en hâte, régla sa facture, et sortit en trombe dans la rue pour tomber nez à nez avec... un charmant petit café. Alexandre tenta de résister mais, rien à faire, il était attiré, certainement par des mauvaix esprits, par une petite table sur la terasse.

Deux cafés et quelques viennoiseries plus tard, le conseilliste se rendait donc au Palais Zlemskai rencontrer ce Goldstern

Bonjour mon brave, je suis Alexandre Ionichtine, représentant du Conseil Révolutionnaire Novolenske. Je souhaite rencontrer le gouvernement de la Perle de l'Orient et la Garde Républicaine m'a dit de m'adresser à vous.

Le fonctionnaire s'esclaffa

Mais mon cher, ne lisez donc vous pas les journaux ? Monsieur Goddinik a rencontré Mai-Maievski pas plus tard qu'hier soir et ils sont maintenant en route pour Gornograd. Svetivostok va sièger au gouvernement. C'est fantastique, non ? Je suis persuadé que...

La bouche d'Alexandre resta bêtement ouverte tandis qu'il voyait celle de Goldstern s'activer. Mais, il n'écoutait plus, empêtré dans ses pensés. Qu'est-ce qui lui avait pris d'attendre avant de rencontrer Godinik ? Et qu'est-ce que dirait Viktor ? Bon sang, il avait merdé. Quand le fonctionnaire eu finalement finit, il bredouilla un

Vous avez raison, réjouissons-nous. En tout cas, merci quand même...

Et il s'en fut vers la gare pour acheter un billet vers Gornograd. Mais pensant à la fureur de Viktor, il se ravisa au dernier moment et prit le train pour Novolensk.