Lettre aux dirigeants du PR
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- Caïov Octavianov Czar
- Nombre de messages : 56
Date d'inscription : 21/07/2009
Lettre aux dirigeants du PR
Mer 22 Juil 2009 - 0:26
Après avoir envoyé une lettre aux dirigeants du PCD, Octavianov fit de même avec le PR :
Aux dirigeants du Parti Républicain,
Je sais que je ne serai pour vous qu'un jeune prétentieux lorsque vous aurez lu cette lettre, un jeune sot, voire même pire, un jeune fou. Il est vrai que j'aurai eu le culot... que dis-je ! l'arrogance... que dis-je encore ! la folie... de vous présenter un modèle institutionnel tout fait pour la Russlavie et la République qui a enfin triomphé de la tyrannie tsariste.
Mais si j'ose vous envoyez un tel projet c'est parce que je meurs d'amour pour ma Patrie, ma Nation, que je vois depuis mon arrivée à l'âge adulte totalement soumise aux conflits de personne, à la barbarie de la guerre civile, et à la tyrannie ds Tsars. Dieu merci, nous nous sommes débarassés des despotes. Néanmoins, gardons-nous de tomber sous la coupe d'un nouveau Tsar qui sous le titre de "Président de la République" cacherait son ambition démoniaque d'instaurer un pouvoir personnel sous les allures d'une république démocratique. C'est ainsi et uniquement dans l'optique d'assurer la démocratie, la paix et la liberté au sein de notre merveilleuse république que je vous présente mes conclusions.
Premièrement, comme pierre angulaire de toutes nos institutions je propose la mise en place d'un Grand-Electeur, élu au suffrage universel direct par le Peuple russlave pour un mandat d'un an non-renouvelable, dont la fonction serait l'exécution d'un recensement et d'en dégager un album civil établi selon des critères de richesse. En fonction de cet album, le magistrat nommerait alors les cents députés de la Douma. Je sais que cette proposition parait peu démocratique mais j'ai dans l'idées que vu le peu d'instruction du Peuple russlave nous ne pouvons prendre le risque de voir un fort talentueux démagogue et populiste qui se servirait des élections législatives pour se constituer une clientèle docile et instaurerait une tyrannie. Le Peuple veut surtout la paix et la sécurité et n'est pas encore attaché à la liberté. Pour ces raisons je vous propose la solution du Grand-Electeur, dont l'origine des choix serait tout de même démocratique, ce même homme étant élu au suffrage universel direct.
Deuxièmement, la Douma, unique assemblée de la République, tiendrait une place particulière dans les institutions que j'ose proposer. Nommée pour six mois selon l'album du Grand-Electeur, la Douma voterait le budget, vote les lois, les motions, ratifie les traités, déclarerait la guerre, contrôlerait l'action politique de l'Exécutif et pourrait renverser les magistrats le composant ainsi que les Ministres de manière individuelle ou collégiale. Ainsi, nous nous assurons que la tyrannie de l'Exécutif ne pourra plus jamais être répetée comme au temps du tsarisme. Rien ne pourrai alors se faire sans ou contre la Douma permettant ainsi un équilibre précieux des institutions.
Troisièmement, l'Exécutif serait divisé entre deux magistrats dont je n'ai pas trouvé le nom, désignés par la Douma pour six mois. Leur fonction serait de nommer et révoquer les Ministres selon leur choix, de diriger l'armée, de présider aux séances de la Douma, de présenter des projets de loi, de négocier les traités, de proposer la déclaration de guerre, d'exécuter les motions et l'application de la loi, de décider d'un plébiscite populaire sur tout sujet, de nommer les fonctionnaires de l'Etat. Chacun des deux magistrats disposerait individuellement d'un droit veto sur les actions de son alter-ego de l'Exécutif. Ainsi, tout en ayant un Exécutif capable de mettre en place une politique et d'agir, nous éviterons par sa division, la mise en place d'un tsarisme sans le Tsar.
Quatrièmement... vous me direz que le Peuple est bien peu de chose dans tout cela ? J'en conviendrai. C'est pourquoi la base démocratique de la République se doit d'être confortée par un pouvoir que j'ai nommé "pouvoir prohibitif". Un magistrat élu au suffrage universel direct pour six mois selon le principe de la candidature libre disposerait d'un droit de veto sur tous les projets, propositions de loi, motions, règlements ou autre actions de l'Exécutif et de la Douma. Et afin d'éviter les pressions politiques et les menaces, il disposerait d'une immunité judiciaire et politique inviolable. Ainsi, la République parlementaire que nous instaurerons - c'est mon voeu comme cela peut transparaître dans ma proposition - ne dériverait pas en un "régime d'assemblée" comme c'est trop souvent le cas, grâce au garde-fou de ce magistrat du Peuple (dont je n'ai pas non plus trouvé le nom). S'il ne doit pas y avoir de tyrannie de l'Exécutif, il ne doit pas y en avoir non plus du Législatif. Ce magistrat, évitera ce risque.
Enfin, cinquième et dernier point, puisqu'il faut envisager les pires des solutions, je propose la possibilité d'une magistrature extraordinaire. Un magistrat, désigné par l'Exécutif après le vote d'une loi préliminaire par la Douma, et comportant le nom du titulaire de de cette magistrature pourrait disposer des pleins pouvoirs en cas de situation grave pour une durée déterminée par la loi préliminaire pré-citée. Bien évidemment, tout refus de rendre ces pouvoirs exceptionnels amènerait la déchoiement du dictateur de sa nationalité, sa proclamation comme Traître à la Patrie et à la République, et l'obligation pour tout citoyen de le capturer ou de lui nuire. Ainsi, la République pourrait en cas de crise grave, majeure, faire face à l'imprévu par une magistrature exceptionnelle, une dictature de salut public, tout en évitant le risque de la tyrannie... d'un tsarisme sans le nom.
J'espère que vous tiendrez compte de ma proposition bien que je ne me fasse guère d'illusion.
Recevez mes plus sincères salutations et mes respects les plus dévoués,
Caïov Octavianov Czar
- Leonid Godinnik
- Nombre de messages : 900
Localisation : Svetivostok
Date d'inscription : 28/12/2006
Re: Lettre aux dirigeants du PR
Mer 22 Juil 2009 - 19:46
Godinnik fut bien étonné quand on vint lui donner le courrier et qu'il l'eût rapidement lu... Cet Octavianov ne manquait pas de rhétorique, il était vrai, mais sa conception de la République était assez particulière... Était-ce là une étroitesse d'esprit de Godinnik? ÉTait-ce une mauvaise compréhension du courrier?
Il semblait en tout cas que la vision politique de ce nouveau venu semblait assez rétrograde: pour protéger le Peuple protégeons-le déjà de lui même... ET protégeons-nous aussi d'ailleurs de nous mêmes... Comme cela était étrange...
Godinnik était néanmoins intrigué, le dialogue, pardi, cela ne pouvait nuire, même si cela ne déboucher sur rien...
Le Prince était par ailleurs sûr que cette vision de la République ne pourrait que séduire les gens du PCD...
Il semblait en tout cas que la vision politique de ce nouveau venu semblait assez rétrograde: pour protéger le Peuple protégeons-le déjà de lui même... ET protégeons-nous aussi d'ailleurs de nous mêmes... Comme cela était étrange...
Godinnik était néanmoins intrigué, le dialogue, pardi, cela ne pouvait nuire, même si cela ne déboucher sur rien...
Le Prince était par ailleurs sûr que cette vision de la République ne pourrait que séduire les gens du PCD...
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