Arrivée du Roi du Kolozistan

La réception du Roi Alexandre Ier en la capitale Russlave avait eu lieu en grande pompe. Le Tsar avait rempli son rôle et accueilli sont « homologue ». Le Président du Conseil et le ministre des affaires étrangères prendraient donc le relai afin de traiter avec le souverain du Kolozistan et sa délégation.

Les participants à cette réunion diplomatique prirent place dans le grand salon de la Datcha, autour d’une table, où ils se faisaient face. Le Président du Conseil débuta.

Evgueni Korpanov : Votre altesse, c’est pour notre pays un honneur que de vous recevoir. Votre venue est une surprise, nos services diplomatiques n’ayant été informé que lors du passage par la frontière de votre train.

Autour d’eux, le personnel s’affairait afin que personne ne manque de rien ni du point de vue liquide, ni du point de vue solide.

Anton Vasilienko : Nous sommes heureux de vous recevoir ici et nous espérons que vous avez effectué un excellent voyage. Toutefois, permettez-moi de vous demander les raisons de votre impromptue visite ?

Evgueni Korpanov : Monsieur, je vous présente notre ministre des affaires étrangères, c’est avec lui que vous aurez à traiter lors de cette réunion. Il est en effet le plus qualifié pour mener ces entretiens. Pour ma part, je ne pourrais qu’assister à une partie de cette réunion et je tâcherais de vous rejoindre pour la conclusion. D’autres obligations gouvernementales m’attendent.

Je suis ici aujourd'hui pour relancer un projet de longue date, celui d'une union des peuples slaves. Le Valdisky étant néanmoins en crise de flemingite, je pense qu'un traité entre nos 2 Etats serait déjà une grande avancée.

Notre pays souhaite une libre circulation de nos concitoyens et des vôtres, ainsi qu'une alliance militaire en cas d'agression. En parlant de ça, quelle est votre position sur la Grande Alliance ? Nous pensons que la Russlavie y aurait toute sa place, mais ceci est une décision qui vous est propre.

Que pensez vous d'abord d'une alliance entre nos 2 Etats, de simplification administrative et d'échanges entre nos peuples ?

Anton Vasilienko : Monsieur, ces propositions ont pour mérite d’être assez précise, mais permettez-moi de vous demander de compléter encore. Notammen sur les points suivants :

Premièrement, vous parlez d’Union entre les peuples slaves, de quel type d’Union vous voulez parler.
Deuxièmement, vous parlez d’un traité de libre-circulation et de simplifications administratives, je vous prierai d’être un peu plus précis également.

Pour ce qui est d’une alliance militaire, le gouvernement russlave, n’est, sur le principe, pas favorable à l’entrée de notre pays au sein de la « Grande Alliance », ni même à participer à quelque alliance militaire, dans l’état actuel des choses. Notre politique est de privilégier la diplomatie aux canons, le micromonde et la Russlavie en particulier, ont trop souffert des visées expansionnistes de certains et des différents conflits qui on ravagé notre partie du continent. Notre peuple aspire à la paix et ne souhaite pas être entrainer dans une guerre, éventuelle, qui ne le concernerait aucunement.

Nous pensons qu'une Union, basée sur l'ancien Pacte de Panslavie serait une bonne idée. Cela permettrait au Kolozistan d'inscrire dans le marbre, par exemple que notre Eglise Cathodoxe-Orthodique est du Patriarcat de Murasibirsk, et d'éviter une Eglise autocéphale comme le souhaite certains intégristes nationalistes chez nous.

Nous pourrions également faciliter les déplacements entre nos pays, via des frontières ouvertes et des exceptions de visas pour nos ressortissants et les votres, et de simplifier les démarches de double-nationalité. En effet, nombreux sont nos citoyens de l'Est à avoir des origines Russlaves. Nous pourrions également raccorder nos lignes ferroviaires, dans la continuité du Transterranovien, qui a son terminus à Belgograd pour le moment.

Concernant le domaine militaire, rassurez-vous, la Grande Alliance n'est pas une alliance militaire, même si les évènements actuels montrent le contraire. Nous considérons la GA comme une Organisation Micromondiale entre les peuples, avec déjà 5 membres (Kolozistan, Edoran, Francovie, LED, Zollernberg) et 1 observateur (Gwangua). Cette Alliance se fait également dans le domaine économique, et de lutte anti-terroriste. Face à une ONA qui dépasse ses prérogatives et une LED en fin de vie, la Grande Alliance est aujourd'hui importante dans l'Archipel. Chaque Etat est libre, et n'est pas forcé de suivre tel ou tel Etat dans une guerre.

Il va de soi que le Kolozistan sera toujours du côté de son frère Russlave, comme vous avez été de notre côté pendant la guerre civile contre les Pavlovistes.

Vasilienko : Très bien, très bien, j’entends vos demandes.

Monsieur, nous pourrions, en effet, envisager un traité, bilatéral, entre nos deux nations afin de concrétiser ces désirs de libre circulation et de simplifications administratives.

Le traité du Pacte Panslave ayant été rédigé en d’autres temps, il ne nous semble pas opportun d’en rouvrir le texte. Toutefois, nous pourrions nous entendre sur certains points.

En ce qui concerne vos relations avec les institutions Cathodoxes-Orthodiques, nous vous invitons plutôt à entre en relation avec le Patriarche de Murasibirsk. Le gouvernement russlave, n’a pas pour vocation d’interférer avec les affaires purement religieuses, sauf si celles-ci relèvent des cas afférents au maintien de l’ordre.

Enfin, pour terminer dans vos propositions, votre discours sur la Grande alliance, peut paraître convainquant, mais notre gouvernement ne souhaite pas s’engager dans quelque type d’alliance que ce soit. La sécurité de notre nation passe également par une certaine forme de neutralité et nous ne saurions pas être partenaire d’une nation qui approuve la guerre comme instrument diplomatique autre que défensif.

Nous n’avons évidement rien contre, comme je l’ai dit au début, un traité bilatéral entre nos deux pays, mais nous n’irons pas plus loin que nécessaire.

Le Roi était légèrement déçu. Il n'avait pas réussi à convaincre la Russlavie de rejoindre la Grande Alliance. Mais ce n'était pas grave, le principal était de signer un traité d'amitié entre les deux peuples frères.

- Ce serait un grand plaisir de signer un traité d'amitié entre nos deux pays ! Cela complèterait le TRM en vigueur depuis quelques années. Je vais en discuter avec mes conseillers et vous proposerai un texte qui, je pense, satisfera tout le monde. L'amitié entre les kolozistanais et les russlaves est forte et indéfectible.

Le ministre des affaires étrangères, discret jusque-là, se permit d’adresser une question au souverain kolozistanais.

Anton Vasilienko : " Votre Majesté, est-il vrai qu’un statut de Membre Observateur existe au sein de la Grande Alliance ? Quels en sont les détails ? "

Il échangea un regard intéressé avec le président du conseil.

Oui ! Un statut de membre observateur existe au sein de la Grande Alliance. Cela permet de participer aux Sommets et, à terme, de pourquoi pas rejoindre l'organisation. Pour le moment, il y a 5 Etats-membres : Kolozistan, Edoran, Zollernberg, LED et Francovie. Il se pourrait que le Gwangua pourrait être membre observateur au prochain Sommet, qui se déroule en Juillet en Francovie.

Honnêtement, une entrée de la Russlavie au sein de la Grande Alliance serait positif et renforcerait un peu plus cette Organisation. Cependant, je vous met en garde : une grandealliancophobie est à la mode en ce moment, notamment à Mézenas et en Union Trans-Océane, et un peu en CSH. Il faut être solide face à ces Etats, jaloux de voir la Grande Alliance réussir là où la LEM va d'échecs en échecs.

Le ministre écouta Anakim et le monarque du Kolozistan avant d’acquiescer.

Anton Vasilienko : " Notre gouvernement a entendu les critiques prononcées à l’égard de la Grande-Alliance.

Nous voyons la position de Membre Observateur comme un moyen de découvrir les possibilités offertes par la Grande-Alliance et de partager notre point de vue sur certains développements internationaux d’importance.

Pourrions-nous consulter les statuts de votre organisation définissant la charge de Membre Observateur ? "

Le Roi sortit plusieurs documents d'une pochette.

Charte de la Grande Alliance : http://sudmicromonde.forumactif.com/t2308-charte-de-la-grande-alliance
Résolutions de la Grande Alliance : http://sudmicromonde.forumactif.com/t2504-resolutions-de-la-grande-alliance

Voici les différents documents de la Grande Alliance. La Résolution n°6 concerne le statut d'observateur. L'adhésion de la Sainte-Russlavie à la Grande Alliance serait positif et permettrait de rassembler les Slaves russlaves, kolozistanais et des régions du sud d'Edoran.

Prenant connaissance du contenu de la Charte de l’organisation, le ministre russlave fronça ses sourcils broussailleux et souligna l’existence d’un paragraphe problématique.

Anton Vasilienko : " Votre Majesté, il est fort curieux que le texte constitutif de la Grande-Alliance requiert d’être signé et ratifié par les nations candidates au rang de Membre Observateur. Cela signifierait que l’état candidat s’engagerait en faveur, et serait soumis, aux mêmes dispositions qu’un état membre. La fonction perd donc tout son sens… La raison d’être d’un Membre Observateur est précisément de poser un pied au-dedans et garder un pied en dehors, permettant au pays de jauger le travail de l’organisation tout en ayant une voix durant les débats ; une sorte de stade préliminaire avant une adhésion totale. Prenez l’exemple de la motion de l’ONA portant sur le statut d’Observateur. "

Il plaça quelques fiches sur la table.
http://micromonde.forumactif.com/t841-motion-mi-2017-09-portant-sur-la-creation-du-statut-d-observateur

Anton Vasilienko : " Nous serions redevable au Kolozistan s’il pouvait proposer la reforme de cet article afin de le rendre plus conforme aux normes diplomatiques. La Russlavie serait alors, je le crois fermement, prête à faire ce premier grand pas au sein de votre Alliance. "

- Vous avez raison concernant le statut de membre observateur. Je déposerai une proposition de réforme au prochain Sommet, qui aura lieu en Francovie dès demain.

Le Kolozistan espérait vraiment que la Russlavie, pays frère, adhèrera à la Grande Alliance. Face à des menaces GrandeAlliancophobe, il fallait se rassembler.

Vasilienko remercia le Kolozistan pour avoir diligemment présenté ce projet de reforme à l’ordre du jour du sommet interallié. Un élément restait cependant à éclaircir : la reforme supprimait-elle l’article de la Charte exigeant qu’un état signe le traité de la Grande-Alliance pour en devenir Observateur ? Le vote de nations Membres pour valider l’entrée d’un Observateur convenait parfaitement aux autorités russlaves, la difficulté se trouvait en réalité dans la signature et ratification du traité. Un tel engagement devait être réservé aux États Membres à part entière, et non aux simples Observateurs.

Charte de la Grande Alliance

Titre IV– Des autres coopérations et des dispositions finales de cet accord

Article Quinze

Le statut d'observateur est accordé à tout pays le désirant par un vote à la majorité simple du Haut-Comité lors des sommets.

Tout pays observateur peut participer à l'ensemble des institutions de l'Alliance en dehors de l'Etat-Major. Le pays observateur ne dispose cependant pas de droit de vote.                                                        
L'adhésion d'un nouvel Etat à la Grande Alliance est soumise à 3 conditions :
1) La signature et la ratification de la présente Charte
2) Une période préalable d'au moins 3 mois avec le statut d'observateur
3) Un vote à l'unanimité du Haut-Comité lors d'un sommet. L'absence au sommet ou l'abstention valent acceptation.

En effet, la résolution votée par les Etats membres de la Grande Alliance rend caduq, ou du moins précise mieux l'article de la Charte. Par conséquent, pour que la Sainte Russlavie devienne membre observateur, il vous suffit de faire une simple demande écrite.

Ambassadeur kolozistanais en Russlavie : Excellence, le Premier Ministre vient de m'informer que votre pays, s'il le souhaite, pourra demander à être membre observateur de la Grande Alliance lors du prochain Sommet, qui aura lieu au Kolozistan en octobre prochain. La Russlavie y sera cordialement invitée si le souhait de devenir membre observateur se confirme.

Par ailleurs, nous sommes attristé de voir que le Tsar est toujours entre la vie et la mort. Nous espérons que les médecins russlaves, dont les compétences ne sont plus à prouver, arriveront à le sauver. Nous avons renforcé les contrôles à notre frontière commune afin d'éviter que les coupables de cet acte odieux ne se réfugie chez nous. Sachez que nous serons vigilants.