Chevauchée fantastique
Lun 5 Aoû 2019 - 1:09
La nouvelle de l’atteinte contre la vie du tsar n’avait pas provoqué les mêmes réactions à travers l’Empire. De nombreux russlaves étaient choqués, d’autres se réjouissaient secrètement, certains réstaient indifférents. L’on ne trouva pourtant pas plus vives réactions qu'au sein des kraïs, les anciens états-vassaux de la Russlavie. Ce constat pouvait paraître surprenant aux yeux du premier venu. Comment un peuple vassalisé par les armes pouvait se retrouver concerné, voire même indigné par une attaque contre le symbole de leur subjugation, l’héritier des Samsonov conquérants ? Pourtant, ce serait là bien mal connaître les réalités politiques du pays.
Car en effet, les kraïs n’avaient survécu en tant qu’entités semi-autonomes que grâce à l'affection et la pression des tsars. Malgré les abus répétés de certains chefs de guerre, notamment livadiens, petits-russlaves, et transvalachiens, le souverain s’était toujours porté garant du maintien et de l'intégrité des territoires frontaliers. Les régimes républicains et merksistes, centralisateurs à outrance, avaient tenté l’assimilation forcée et l’imposition d’idées saugrenues parmi ces contrées coutumières, imprégnées des derniers vestiges de l’Ancien Régime, et foncièrement conservatrices. Le triomphe des Forces Blanches, épaulées en hommes, en ressources, et en bases d’opération par les états-vassaux, avait permis le retour de temps meilleurs où Murasibirsk laissait le soin aux zemstvos et gouverneurs des gubernyas de gérer avec tempérance les affaires locales.
Ces réalités n'étaient pas plus évidentes que dans la Cosaquerie du Donsk. Pire qu’une déstabilisation du pays, et de ce fait d’une mise en danger potentielle de leur statut particulier, les cosaques interprétèrent le tir de pistolet touchant le tsar comme une attaque frontale contre leur suzerain. Lui, le " grand seigneur guerrier ", comme certains cavaliers des steppes l’appelaient, s’était effondré sous l’attaque scélérate de l’ennemi. Autrement dit, plus qu’un acte traître, qu’un crime de lèse-majesté, il s‘agissait dans la psyché cosaque d’une véritable déclaration de guerre.
C'est donc tout naturellement que l’assemblée clanique, le Kroug, répondit pareillement en décidant d’une " chevauchée punitive " contre " les rouges " jusqu’à ce que le tsar Mikhaïl II soit " intégralement vengé " et l'honneur des clans " sain et sauf ". Une fois la décision prise, les cosaques, armés de leur fusil et de leur éternelle chachka, se ressemblèrent dans un vaste ost, mené par leur fougueux Ataman, et prirent la direction de l’Oblast. Cela faisait depuis la guerre civile que l’on n’avait pas vu pareil rassemblement mené avec autant de célérité. Les hommes à cheval, en tenue traditionnelle de guerre, s’élancèrent l’écume aux lèvres pour laver l'affront à la nation russlave. Gare à ceux qui tenteraient de s’interposer entre un cosaque et sa cible !
Car en effet, les kraïs n’avaient survécu en tant qu’entités semi-autonomes que grâce à l'affection et la pression des tsars. Malgré les abus répétés de certains chefs de guerre, notamment livadiens, petits-russlaves, et transvalachiens, le souverain s’était toujours porté garant du maintien et de l'intégrité des territoires frontaliers. Les régimes républicains et merksistes, centralisateurs à outrance, avaient tenté l’assimilation forcée et l’imposition d’idées saugrenues parmi ces contrées coutumières, imprégnées des derniers vestiges de l’Ancien Régime, et foncièrement conservatrices. Le triomphe des Forces Blanches, épaulées en hommes, en ressources, et en bases d’opération par les états-vassaux, avait permis le retour de temps meilleurs où Murasibirsk laissait le soin aux zemstvos et gouverneurs des gubernyas de gérer avec tempérance les affaires locales.
Ces réalités n'étaient pas plus évidentes que dans la Cosaquerie du Donsk. Pire qu’une déstabilisation du pays, et de ce fait d’une mise en danger potentielle de leur statut particulier, les cosaques interprétèrent le tir de pistolet touchant le tsar comme une attaque frontale contre leur suzerain. Lui, le " grand seigneur guerrier ", comme certains cavaliers des steppes l’appelaient, s’était effondré sous l’attaque scélérate de l’ennemi. Autrement dit, plus qu’un acte traître, qu’un crime de lèse-majesté, il s‘agissait dans la psyché cosaque d’une véritable déclaration de guerre.
C'est donc tout naturellement que l’assemblée clanique, le Kroug, répondit pareillement en décidant d’une " chevauchée punitive " contre " les rouges " jusqu’à ce que le tsar Mikhaïl II soit " intégralement vengé " et l'honneur des clans " sain et sauf ". Une fois la décision prise, les cosaques, armés de leur fusil et de leur éternelle chachka, se ressemblèrent dans un vaste ost, mené par leur fougueux Ataman, et prirent la direction de l’Oblast. Cela faisait depuis la guerre civile que l’on n’avait pas vu pareil rassemblement mené avec autant de célérité. Les hommes à cheval, en tenue traditionnelle de guerre, s’élancèrent l’écume aux lèvres pour laver l'affront à la nation russlave. Gare à ceux qui tenteraient de s’interposer entre un cosaque et sa cible !
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