- Maison de Livadia
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Date d'inscription : 11/03/2014
Visite de l'Ancienne Livadia
Ven 21 Fév 2020 - 0:45
Le Haut-Roi de Livadia n'en avait plus que le titre. Chassé de son pays par la guerre civile où se déchiraient nationalistes et républicains, il s'était réfugié en Edoran avec sa famille, une poignée de fidèles, quelques gardes livadiennes, et l'équipage du NML Tania Chernkhov.
Son coeur haissait Kaljulaid mais tout son le reste de son être penchait vers sa Cause. Nikolaï III ne pouvait que souhaiter la victoire des nationalistes quand bien même ils l'avaient détrôné. Leur chef avait promis aux Livadiens une restauration monarchique en la personne du fils du Haut-Roi. Nikolaï savait donc ce qu'il avait à faire : abdiquer en faveur de son fils. Pour l'instant, il s'en avouait incapable.
Désœuvré, le Haut-Roi s'abandonnait à cette mélancolie, à ces éternels rêveries infertiles qui le caractérisaient. Dans son exil sur le continent Nord, dans son infortune, il se sentait plus proche des Livadiens de jadis, ceux qui avait habité la Ville, détruite par les armées du tsar en 1917.
Il était à Allancia. Vu d'Argentorate, il était à deux pas de la Russlavie, de la Ville, de jadis.
Nikolaï n'avait pas tenu bien longtemps. Il avait décidé de retourner à la source, à l'origine, là où tout avait commencé, en Orient, dans cette petite péninsule que l'on appelait le Lazournaïa.
Il était donc rentré en Russlavie. Eu égard à sa condition, on n'avait point fait de difficultés et le coeur battant, il avait pris un avion depuis la capitale russlave pour Svetivostok.
Ah ! Svetivostok ! Fief des merksistes de l'Orient, son arrière grand-père avait pris la ville et l'avait pillé, espérant détourner son trafc commercial vers Livadia. Svetivostok, jadis ville de l’éphémère Royaume de Livadia, c'était déjà quelque chose dans le coeur brisé de ce souverain déchu et humilié.
Il avait pris la route de l'Ancienne-Livadia.
Il savait pertinemment qu'il ne restait rien de la Ville. Prise par Klausburg, elle avait été rasée jusqu'au sol et le site salé. Un siècle avait passé, d'autres villes avaient émergé, peuplés aujourd'hui par un autre peuple que l'indigène.
En entrant dans le Lazournaïa, Nikolaï était en proie à un sentiment étrange. Fils de la famille royale ou pas, tous les Livadiens avaient appris religieusement la géographie du territoire de l'Ancienne Livadia. Quel drôle de sentiment de penser connaitre un lieu, mais de ne rien reconnaître.
Comme un touriste fortuné, le Haut-Roi sillonna en tous sens les terres qui auraient dû lui revenir. Ici, sur ce champ s'élevait Khotkovo. Et ici, ces quelques ruines dont il ramassa quelques fragments, n'était-elle pas celles qui restait de Ludmilla, la ville que le Grand Nikolaï avait bâti pour son épouse qu'il avait refusé de répudier ?
Rien ne restait de la Livadia de jadis. Nikolaï ne se sentait simplement pas chez lui. L'émotion passait, pas la curiosité du touriste historien. Néanmoins, il craignait encore de s'aventurer vers le site désertique de la Ville. Après plusieurs heures, il se décida brusquement.
Un Garde Livadien commenta à voix haute ce à quoi le Haut-Roi songeait.
- Sire, vous serez le premier de nos rois à revenir à Livadia.
Son coeur haissait Kaljulaid mais tout son le reste de son être penchait vers sa Cause. Nikolaï III ne pouvait que souhaiter la victoire des nationalistes quand bien même ils l'avaient détrôné. Leur chef avait promis aux Livadiens une restauration monarchique en la personne du fils du Haut-Roi. Nikolaï savait donc ce qu'il avait à faire : abdiquer en faveur de son fils. Pour l'instant, il s'en avouait incapable.
Désœuvré, le Haut-Roi s'abandonnait à cette mélancolie, à ces éternels rêveries infertiles qui le caractérisaient. Dans son exil sur le continent Nord, dans son infortune, il se sentait plus proche des Livadiens de jadis, ceux qui avait habité la Ville, détruite par les armées du tsar en 1917.
Il était à Allancia. Vu d'Argentorate, il était à deux pas de la Russlavie, de la Ville, de jadis.
Nikolaï n'avait pas tenu bien longtemps. Il avait décidé de retourner à la source, à l'origine, là où tout avait commencé, en Orient, dans cette petite péninsule que l'on appelait le Lazournaïa.
Il était donc rentré en Russlavie. Eu égard à sa condition, on n'avait point fait de difficultés et le coeur battant, il avait pris un avion depuis la capitale russlave pour Svetivostok.
Ah ! Svetivostok ! Fief des merksistes de l'Orient, son arrière grand-père avait pris la ville et l'avait pillé, espérant détourner son trafc commercial vers Livadia. Svetivostok, jadis ville de l’éphémère Royaume de Livadia, c'était déjà quelque chose dans le coeur brisé de ce souverain déchu et humilié.
Il avait pris la route de l'Ancienne-Livadia.
Il savait pertinemment qu'il ne restait rien de la Ville. Prise par Klausburg, elle avait été rasée jusqu'au sol et le site salé. Un siècle avait passé, d'autres villes avaient émergé, peuplés aujourd'hui par un autre peuple que l'indigène.
En entrant dans le Lazournaïa, Nikolaï était en proie à un sentiment étrange. Fils de la famille royale ou pas, tous les Livadiens avaient appris religieusement la géographie du territoire de l'Ancienne Livadia. Quel drôle de sentiment de penser connaitre un lieu, mais de ne rien reconnaître.
Comme un touriste fortuné, le Haut-Roi sillonna en tous sens les terres qui auraient dû lui revenir. Ici, sur ce champ s'élevait Khotkovo. Et ici, ces quelques ruines dont il ramassa quelques fragments, n'était-elle pas celles qui restait de Ludmilla, la ville que le Grand Nikolaï avait bâti pour son épouse qu'il avait refusé de répudier ?
Rien ne restait de la Livadia de jadis. Nikolaï ne se sentait simplement pas chez lui. L'émotion passait, pas la curiosité du touriste historien. Néanmoins, il craignait encore de s'aventurer vers le site désertique de la Ville. Après plusieurs heures, il se décida brusquement.
Un Garde Livadien commenta à voix haute ce à quoi le Haut-Roi songeait.
- Sire, vous serez le premier de nos rois à revenir à Livadia.
- Maison de Livadia
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Re: Visite de l'Ancienne Livadia
Mar 3 Mar 2020 - 21:23
Alors qu'il revenait vers la capitale russlave, Nikolaï resongeait à sa visite de l'Ancienne-Livadia.
Une nouvelle ville avait été construite : Novograd. Elle était triste, monotone et sans charme. Les urbanistes s'étaient employés à éviter toute référence à l'Ancienne-Livadia. Ah, assurément, Golenitchev avait tenu sa parole.
Les habitants n'étaient pas Livadiens. c'était des russlaves, des indigents de Svetivostok que l'on avait casé ici il y a près d'un siècle. Ils n'étaient pas zorthodoxes et aucun n'avait reconnu le Haut-Roi. Ah si un seul ! Un nourgeois avait interpellé le Haut-Roi en ces termes.
- " Vive la République populaire ! monsieur !"
En fait, le seul édifice de l'Ancienne-Livadia qui avait survécu était l'ancienne église cathodoxe-orthodique, là même ou les Livadiens d'antan venaient prier avant leur conversion.
Nikolaï ne s'attendait à rien mais il était quand même déçu. Et pourtant, Lev Ier avait déjà tout, un siècle auparavant : "LIvadia n'est plus dans Livadia".
Aussi, Nikolaï retourna vers la capitale pour prendre un avion pour Edoran. Dieux merci, un heureux évènementt viendrait adoucir sa mélancolie.
Une nouvelle ville avait été construite : Novograd. Elle était triste, monotone et sans charme. Les urbanistes s'étaient employés à éviter toute référence à l'Ancienne-Livadia. Ah, assurément, Golenitchev avait tenu sa parole.
Les habitants n'étaient pas Livadiens. c'était des russlaves, des indigents de Svetivostok que l'on avait casé ici il y a près d'un siècle. Ils n'étaient pas zorthodoxes et aucun n'avait reconnu le Haut-Roi. Ah si un seul ! Un nourgeois avait interpellé le Haut-Roi en ces termes.
- " Vive la République populaire ! monsieur !"
En fait, le seul édifice de l'Ancienne-Livadia qui avait survécu était l'ancienne église cathodoxe-orthodique, là même ou les Livadiens d'antan venaient prier avant leur conversion.
Nikolaï ne s'attendait à rien mais il était quand même déçu. Et pourtant, Lev Ier avait déjà tout, un siècle auparavant : "LIvadia n'est plus dans Livadia".
Aussi, Nikolaï retourna vers la capitale pour prendre un avion pour Edoran. Dieux merci, un heureux évènementt viendrait adoucir sa mélancolie.
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