Oukaze du 12 janvier 1922 portant nomination

Igor Mikhaïlovitch Golenichtchev se frotta les mains, des mains grosses comme des battoirs.

ll y était ! Il avait enfin pris la tête de l'état ! Un simple coup de pression de ses unités d'élites, sa "meute" lui avait permis à lui le "male alpha" de se faire nommer Président du Conseil d'Etat par le Tsar.
Ce roi fainéant et paresseux s'était laissé intimider par les baïonnettes. Les libéraux disaient que la plume vainquait toujours l'épée. Peut-être... Une épée alors, pas une forêt de baïonnettes MK 96 à acier trempé.

Petit-fils du médiocre général Golenichtchev qui avait réussi à faire carrière grâce à la Providence qui l'avait fait chef d'état-major de Klausbourgski, celui-là qui avait rasé Livadia, l'actuel représentant de la lignée était d'une autre trempe.

Son mantra politique simple : hiérarchie, ordre, discipline, nationalisme, son franc-parler aussi brutal que ses méthodes l'avait fait apprécier de la troupe russlave, qui sous le vernis de la civilisation gardait encore un fond barbare et cruel.

Le "Mâle Alpha" était physiquement un colosse. Il débordait d'activité et son énergie brouillonne l'amenait à concevoir de beaux et grands projets pour la Russlavie, première des nations.

Le pays ne s'y était pas trompé. Après de longues années d'une torpeur somnolente, il avait trouvé un chef. La Douma, aussi séduite par son programme politique que par les terribles rumeurs de cruauté gratuite dont s'était rendu coupable au combat Golenichtchev lui offrit, en séance plénière, le titre de "Généralissime de toutes les Russlavies".