Fondation du Soviet de Svetivostok

- Ouuuuh ! pouvait-on entendre.
- On a choisit notre vie, et c'est l'anarchie !
- Mêlez-vous de vos affaires ! Dehors !

Les représentants des Camarades du Drapeau Noir et des Quartiers Noirs, bien évidemment présents, n'étaient visiblement pas contents de la proclamation du Soviet. Pour eux qui avaient réussit à établir leurs idées depuis quelques temps temps, les spartakistes venaient leur voler leur liberté.

Gleb posa des yeux furieux sur la foule. Comment, on osait gâcher la grande fête socialiste ?! "J'ai de l'indulgence pour ces anarchistes, mais leur insolence n'a que trop duré !" pensa t il...

"Camarades - hurla t il - , des contre-révolutionnaires, viles anarcho-capitalistes, se sont glissés parmi vous pour répandre leur propagande autodestructrice ! Saisissez vous d'eux camarades, et faites leurs comprendre qu'on ne souille pas ce temple à la gloire des travailleurs impunément ! "
Les prolétaires n'avaient probablement pas compris le quart de ce qu'il avait dit, mais ils avaient retenu l'essentiel, et Gozdenovitch trouvait qu'une premiere émeute ouvriere n'était pas trop mal pour son premier jour à Svetivostok. Des cris se repercutèrent dans la salle, tandis que les hommes du service de sécurité (des anciens forçats ) tentaient d'identifier les troubles fêtes, tâche peu aisée dans l'immensité de l'entrepot.

- Oups, on s'taille ! se dirent les quelques anarchistes à l'origine de l'émeute. Ceux qui s'étaient exprimés furent coursés par les spartakistes. Ils parvinrent toutefois à sortir de l'entrepôt -heureusement qu'ils s'étaient placés à l'arrière !- et à semer leurs poursuivants dans les rues de la ville. Les autres anarchistes s'étaient mêlés avec facilité à la foule.

Quelques minutes plus tard, les fondateurs de la communauté furent prévenus des oeuvres spartakistes, commençant à vouloir imposer leur idéologie sur celle des autres, sur leur propre terrain. "N'y a-t-il pas d'autres villes pour eux ?..." se demandaient-ils. Un messager fut envoyé aux autorités de la République pour les informer de l'initiative spartakiste étrangère, et des risques de combats que cela pouvait entrainer, ceux-ci menaçant l'intégrité des Quartiers Noirs...

Quand on fit parvenir auprès de Leonid Godinnik le messager du Drapeau Noir, les portes du bureau de l'autorité de la République se refermèrent sur les deux hommes...

- Ainsi donc les Spartakistes, ne connaissant rien à la nature de la Perle de l'Orient, se permettent de venir semer chaos et troubles!

Leonid se versa une bonne rasade de Wrodka ce qui, ces derniers temps, l'aider à se surpasser...

- La République de Svetivostok s'est bâtie sur des notions d'ouverture et de respect, et non pas sur la violence. Pour preuve l'union de nos deux idéologies dans le sens de la construction du bien public... Nous ne devons pas supporter cette attitude violente et gratuite des Spartakistes, qui s'attaquent à Svetivostok par peur de s'en prendre à Gornograd et à ses aristocrates décadents!

Leonid leva la main congédiant l'emissaire anarchiste:

- Faites savoir aux votres que la République invalidera cette constitution de Soviet... Et que nous mobilisons à nouveau la Garde Républicaine dans l'enceinte de Svetivostok.

- Ouaip, on trouve aussi qu'ils ont rien à foutre là ! lui répondit le messager en souriant. Il ajouta : "et si c'est nécessaire, on est prêts à tout faire péter une nouvelle fois !"

Il retourna dans ses Quartiers, prévenir la communauté de l'initiative républicaine. Les Spartakistes menaçaient l'intégrité de la communauté, et piétinaient ce qui avait été établit. La haine contre les rouges était palpable. Certains appelaient au calme et à la négociation, mais furent peu écoutés : la réussite des actes de violence des Camarades était bien évidemment dans les mémoires... Un spartakiste se promenant indiscret en ville serait vite lynché, et comme "au bon vieux temps", des bombes artisanales se préparaient, "au cas où".