Re: Arrivée du prince Toktamish Ali

Le député menchevik fait taire toutes les contestations d'un geste de la main. Hilare, il rabroue le député Niviakov.

- Relisez, tovaritch, relisez! Le troisième titre de la Constitution dit que les protectorats de la Russlavie dépendent de la Russlavie sur le point de la Défense et des Affaires Etrangères. Cela ne veut point dire, camarade, que ces territoires sont gérés par ces ministères, bien au contraire! Cela n'a rien à voir!

Il faudrait visiter l'université populaire, mon cher monsieur, avant de vous adresser à cette assemblée.

Et puis, si ça vous fait plaisir, mon cher, vous pouvez voter une loi. Une loi votée bien au chaud à Gornograd sauvera sûrement nos vassaux menacés... Ah, bon sang! N'avez-vous donc rien écouté à mon réquisitoire de tout à l'heure? Il faut agir, et non se perdre dans une vile guérilla parlementaire.

Loughinine se rassoit, exaspéré par le caractère égocentrique de ce junker d'opérette.

Et bien mon cher, quand vous aurez la notion de séparation des pouvoirs, vous verrez que vous êtes un législateur et que vous ne pouvez pas représenter le pouvoir exécutif.

C'est déjà pour cette raison que les ministres ne peuvent pas être député.

Je vous déposerais donc avec plaisir devant l'université populaire. Vous souhaitez une petite viennoiserie pour le retour de l'école ...

Le Consul qui commençais à tomber du nez, se reprit pour reprendre les débats...

Bien bien messieurs, un peu de silence ! Désolé je me perds dans autant de propos, si nous pouvions résumer la proposition et des ses aboutissements ?

Merci !

Arrivée du prince Toktamish Ali - Page 2 546370918

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Il est du choix du gouvernement de nommé ou non un ou des représentants si ils souhaitent mener une enquête, représentant qui ne peuvent pas être des élus, en déplaise à Monsieur le mal poli.

Stepan bondit de son siège:

- Il suffit ! Le Gouvernement nommera qui il veut ! Cela ne vous concerne plus, députés !
Occupez vous plutot de débattre des lois qui attendent votre opinion éclairée.
Quant à vous, prince Toktamish Ali Bouzouk, vous nous suivez au Palais Tchernilov, siège du Gouvernement !

Décidément, Stepan en venait presque à regretter le temps où les députés courbaient l'échine sous la cravache de Kolia.
Il se leva de son banc, et quitta l'hémicycle, suivi tant bien que mal par les Ministres et le dignitaire oriental.

Dimitri se dit que ça n'était pas plus mal mais il veillerait comme même à la séparation des pouvoir, comme beaucoup de ces collègues, il attachait une grande attention à la séparation des pouvoirs.

**Ara Khorèn** Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 18/06/2008

La voiture déposa Son Altesse le Roi d'Arménie devant la Douma, où son voisin de Krimée avait proféré des accusations à son égard.
Il décida d'entrer et de rétablir la "vérité"...
Ses servants poussèrent donc les portes 'entrées de la salle principale, où avait lieu les débats. Les politiciens étaient, comme à leur habitude, en train de se quereller pour une loi sans intérêt. Ara Khorèn dû taper des mains pour que l'on s'aperçoive de sa présence.

Messieurs les députés, messieurs les membres du gouvernement de notre tzar bien-aimé.
Je me présente à vous pour rétablir la vérité.
Un envoyé de mon voisin de Krimé est venu à vous il y a quelques jours, proférer des accusations sans fondements. En effet, nous avons peut être quelques petits différents. Certes, certains de mes sujets se sont quereller avec des kriméens. Mais ce ne sont là que de vulgaires petites disputes provinciales qui ne vous concernent nullement.
Ce fantoche dirigeant de Krimée ose insinuer que nous ne sommes pas fidèles au Tzar, que de calomnies !
J'ai entendu parler de la nomination d'une sorte de "gouverneur" de toute la Caukasie, ainsi que l'arrivée d'un régiment de l'armée russlave : je m'insurge !
Pourquoi priver tous les dirigeants de la région, qui s'est, je vous le rappelle, toujours auto gouverner seule, sans jamais menacer l'intégrité de la Russlavie, à cause de l'ingérence des kriméens ?

Agafeï Nicolaïevitch Burolenko, député menchevik, se lève après avoir demandé la parole au président de la chambre.

Arrivée du prince Toktamish Ali - Page 2 Philippscheidemannqi8

- Médiateur, Majesté, médiateur... et non pas gouverneur comme vous l'affirmez faussement. Il est vrai que votre région, politiquement mouvante et instable, est un facteur de désordre dans l'Empire. Dans son infinie bonté, la Russlavie, mère aimante, protectrice de la veuve et de l'orphelin, a décidé de rétablir la tranquillité, s'imposant de fait comme l'arbitre universel de toutes les querelles frontalières.

Bref, ne vous alarmez pas. Tout ce que nous souhaitons, c'est que la paix et la prospérité soient partout garanties.

**Ara Khorèn** Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 18/06/2008

Bien, d'accord pour un médiateur, du moment qu'il est objectif et compétent...
J'aurai une autre requête, quant est-il du projet d'une Panslavie unie ?
Je m'explique : lorsque vos envoyés sont venus en arménie et dans toutes ces terres du sud, ils nous ont parlé d'une Grande Panslavie qui nous réuniraient tous, peuples panslaves...Or, ce projet me semble au point mort. Nous nous sommes certes mis sous votre protection, mais nous sommes toujours en attente de l'avancement de ce projet...

Un député, sarcastique:

- Avez vous entendu parler de quelque chose comme "Révolution" ou "Guerre civile" ?
Nous avons eu beaucoup à faire, et les brimborions vassaux de la Russlavie n'étaient pas le premier de nos soucis.

**Ara Khorèn** Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 18/06/2008

La Russlavie est venue nous chercher, c'est elle qui est venu nous proposer de se mettre sous sa protection. Après, que ce soit l'ancien régime où qu'il y a ait eu des luttes pour le pouvoir en Russlavie cela ne me concerne guère. Et d'ailleurs la plupart des chefs d'Etats vassaux du Sud s'en fichent royalement. Vous nous avez promis des choses, nous les attendons.
Je ne souhaite en aucun cas faire preuve d'arrogance en vous menaçant de faire "sécession", mais sachez que c'est une issue envisageable si rien n'est proposé. Sachez aussi que je saurai convaincre mes voisins du bienfait de la chose...

Votre Altesse, si vous pouviez déjà vous convaincre que nous dire que vous vous en " fichez " est un manque de respect envers nos institutions, peut être serions nous plus ouvert au dialogue.

Pour ce qui est de vos territoires. Vous les gérez actuellement de manière libre ou presque. Qu'est ce que vous exigez de plus ?

Pour ce qui est de la stabilité de la Caucazie, vous reliez la constitution et verrez que l'Etat Russlave est souverain pour ce qui concerne la défense et les affaires étrangères dans vos territoires. Ceci veux donc dire que moi même, en collaboration avec Monsieur Loughinine devrions gérer votre armée. Je pense donc que vos libertés sont assez grande pour qu'elle ne pause pas de problème à son Altesse.

**Ara Khorèn** Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 18/06/2008

Ce que j'exige ?
Et bien la reconnaissance d'une identité Panslave,ainsi que la création d'une sorte d'Union Panslave, ce qui mettrait nos divers peuples frères sur un pieds d'égalité. La Russlavie est trop souvent considéré comme supérieur vis à vis de nous. Nous aurions cependant tous à gagner en nous unissant.

Toutes les républiques de votre territoire ont le même statut. Vous êtes donc égales.

Pour ce qui est de la Russlavie, vous ne semblez pas avoir remarqué que c'est de nous que viens une stabilité quassi parfaite dans vos régions. Vous semblez oublier que c'est nous qui vous protégeons. Vous semblez oublié que votre peuple à besoin de notre argent pour vivre.

A vrai dire, ce que je pense surtout, c'est que notre gouvernement devrais avoir un Intendant ou un Ministre pour vous aidez à mieux vous gérer.

Agafei Burolenko, député menchevik, prend le potentat arménien à part. Aimablement, il lui explique la grande farce panslave, chimère agitée autrefois par l'Etat tsariste pour faire main-basse sur les steppes du sud et de l'est.

- Majesté, vous semblez bien mal cerner l'idéologie panslave. Celle-ci, créée de toutes pièces par les sbires de Kolia le Cruel, l'Impitoyable, le Sanguinaire, n'était qu'un prétexte à l'impérialisme russlave. La politique panslave visait à réunir tous les Slaves de Terra Nova en un vaste empire dominé par la Russlavie. Il n'y a ni d'égalité, ni d'union dans la fantaisie panslave. Il n'y a que le knout russlave. D'ailleurs, la Russlavie ne se contentait pas seulement d'engloutir tous les Slaves, mais aussi les Arméniens, les Turcoses, les Tatars, les Tcherkesses, et j'en passe.

L'Arménie n'a rien à attendre du Gouvernement central de Gornograd. Elle doit se contenter de lui payer un tribut et en échange, la grande et puissante Russlavie daignera lui accorder sa gracieuse protection en cas d'agression.

Le Gouvernement a encore la bonté de vous laisser diriger les affaires internes de vos petits Etats. Voyez cela comme la marque d'une infinie générosité.

Dimitri rajouta perfidement :

Et d'une infinie prise de risque, quand on en voie les résultats.

Le Ministre de l'Intérieur et de la justice, à peine rentré de son séjour de quatre jours en Petite Russlavie, avait été informé dès le petit matin, en buvant son café turcose, des propos des uns et des autres à la Douma...

Il ne partageait pas le point de vue condescendant de nombre de ses collègues ministres ou députés. En tant que Président d'une Province Autonome qui avait été République Indépendante, il pouvait comprendre les soucis et préoccupations qui étaient légitimes pour ces peuples du Sud, bien qu'il pensait que pour eux la vraie solution eût été de rester dignes en ne requerrant pas la pitié russlave...

Cependant, dans le contexte qui était celui de la Russlavie et de ses "nations satellites", il était impossible de répondre à ces requêtes d'assistance (ou de dépendance?)...
En effet, ce que le Ministre avait vu en Petite Russlavie, s'y présentant de manière subreptice et non annoncée, lui avait fait prendre pleine conscience de la misère de certaines provinces de la Nation Mère... Là-bas les boyards eux-mêmes vivaient dans la déchéance et la misère.
On y voyait des enfants faméliques, des femmes vendant jusqu'à leurs cheveux ou leurs dents pour alimenter des nourrissons d'un sein plat et meurtri... Nombre de paysans avaient des membres en moins, brûlés par le gel mordant et durable de l'hiver ou encore attaqués par des maladies dues à la saleté et à la promiscuité...

Tout cela était pire encore que ce que ces rois fantoches venaient présenter au Parlement... La principale priorité était donc la Russlavie... Ensuite, et quand les finances le permettraient, on pourrait penser aux autres...

En attendant, Godinnik se mit au travail, il allait présenter un rapport sur la situation en y incluant des solutions pouvant remédier à cette misère économique, sociale et humaine...

Un député kadet, à l'embonpoint manifeste, ajoute d'un ton débonnaire, à l'adresse du Roi d'Arménie:

- Sire, profitez donc de notre belle Capitale, faites connaissance avec les Russlaves, nouez des contacts utiles...Familiarisez vous avec notre belle métropole. C'est la meilleure manière de faire votre entrée dans le complexe hallier politique russlave.