- Ivan Lopoukhine
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Date d'inscription : 26/07/2010
Lettre au directoire
Mar 27 Juil 2010 - 20:08
Baraqué dans sa planque kriméenne, Ivan Lopoukhine était caché dans un lieu très reculé des plaines kriméennes. Depuis la chute du Tsar, il était exilé en Krimée chez un vieil oncle. Mais à sa mort, ce dernier fraîchement enterré, l'ancien général du régime impérial Lopoukhine envoya un message à une amie de Gornograd. Il lui demandait quelle était la situation en Russlavie, Lopoukhine n'ayant eu l'écho que de rumeurs dans la maison kriméenne de son oncle et de quelques vieux journaux noordzeelandais arrivé par la voie libre du sud, mais qui traitait peu de Russlavie. Afin d’éviter les risques de pertes de la peu brillante administration postale russlave et surtout les éventuelles indiscrétions, le message passa par le bon vieil aide de camp de Lopoukhine, le capitaine Sergueï Khabarovsk qui fit l’aller-retour à cheval sous une fausse identité, afin de passer sans encombre les nombreux et impressionnants barrages mit en place par le directoire. C’était la première remarque de l’aide de camp : le pays était clairement tenu. Arrivé à Gornograd, il trouva rapidement et sans trop de souci administratif l’amie de Lopoukhine. Celle-ci a terriblement vieillie, mais reconnaît l’aide de camp de son ami Lopoukhine qu’elle croyait purgé sous la chute du Tsar. Après la confirmation de la vie de l’ancien général, la vieille expliqua par écrit la situation à Lopoukhine ; la république est venue, mais elle a déçue. C’est pourquoi le directoire qui semble objectivement neutre face aux forces rouges et blanches offre une opportunité de retour. A la suite d’un contrôle de police de Khabarovsk et de la vieille qui se révéla un peu agité mais vite réglé, l’aide de camp de Lopoukhine fit ses adieux à la vieille et accourra en direction de la Krimée. Mais à la frontière, un problème grave se fit sentir : l’administration de Tobolsk, soucieuse de respecter le patriotisme du directoire à la lettre, interdit toute émigration « pour conserver au mieux toutes les forces vives du pays ». L’aide de camp alors fut contraint d’aller en arrière pour s’enfoncer dans la forêt et de passer la frontière ailleurs que sur la route. Un soldat du 87ème régiment de ligne qui avait instauré le directoire par ses armes (sans effusion de sang, il est vrai) qui patrouillait là remarqua le cavalier. Il tenta de l’arrêter mais l’aide de camp sortit de sa ceinture un sabre qu’il ne manquait pas d’enfoncer dans la gorge du soldat qui allait -ô calamité !- donner l’alerte. Ayant déjà assez perdu de temps avec les contrôles des hommes du directoire, l’aide de camp Khabarovsk ne prit pas le temps d’enterrer le soldat et partit en forêt vers la Krimée. Il atteignit rapidement la planque où les obsèques du vieil oncle venaient de se terminer, en présence de tout l’entourage de Lopoukhine : il s’agit d’un vieux Pope, de trois religieuses qui s’acquittaient des tâches quotidiennes, de 4 Lieutenants de l’ancienne armée du Tsar et de 39 valeureux cavaliers (qui perdait d’ailleurs souvent de leur valeur sous la bouteille, grande faiblesse russlave par excellence). Expliquant la situation à Ivan Lopoukhine, le capitaine Khabarovsk était clairement orienté :
-Mon général, j’ai vu votre amie à Gornograd. La république est venue, a vue, mais ne semble pas avoir vécue. Il y a une claire opportunité de retour pour nous autres, émigrés de Septembre ! Le directoire est neutre, mais la menace Jatonnaise est là et bien là, j’ai entendu parler de ca par presque tout les hommes du nouveau régime, le directoire, qui implacablement tient la Russlavie par moultes barrages…
-Fort bien ! Fort bien par Saint Basile ! Je m’empresse de rédiger une lettre à ce fameux directoire. Vous avez les noms des directeurs ?
-Non mon général, votre amie ne m’en a pas parlé et j’avoue qu’il ne m’est pas venu à l’idée de me renseigner sur les personnes exactes qui composent cette collégialité…
-Toujours aussi distrait Khabarovsk. Fort heureusement je vous connaît, j’ai l’habitude. Mais bon, cela n’est rien, je me dépêche d’écrire cette lettre.
-Aussi, mon général, j’ai vu des affiches un peu partout qui visent à retrouver le Prince Pojarski. Mais rassurez-vous, des rouges Septembristes ont aussi le directoire aux fesses : ils frappent autant à gauche qu’à droite, il semble que ce soit leur credo…
-…Ce directoire est bien de logique ripouxblicaine. On chasse les rouges, fort heureusement, mais rien que pour l’exemple on s’en prend aux sympathisants blancs. Si je peux le sauver, je le ferais…mais bon la situation est bien celle qu’elle est. Je n’ai pas d’autre choix, c’est mon devoir.
-D’agir en quelle sorte mon général ?
-Je me dois de protéger mon peuple face aux jatonnais. Déjà sous le Tsar Nicolas, ils s’agitaient. La Russlavie va mal, et même les rouges doivent l’avoir compris. Les Jatonnais pourraient en profiter pour agripper leurs sales pattes sur la Sainte Russlavie. J’ai une vieille rancune avec eux, et je compte protéger les Russlaves de cette menace. Après, seulement la menace extérieure anéantie, on pourra restaurer la Monarchie. En attendant, que tout le monde se presse. Que mes hommes soient prêts à monter en armes à Gornograd pour servir.
Acquiescement général. Le Pope et les religieuses s’apprêtent à partir, tandis que les hommes de Lopoukhine sont prêts à recombattre des années après leur dernier coup de feu opérationnel. Le patriotisme est exacerbé. Lopoukhine laisse, contrairement à son habitude, la haine du Jatonnais se propager, ôtant ses principes de respect de l’ennemi. Cependant il durcit les sanctions pour la possession de vodka et ordonne de se présenter au mieux, sous l’uniforme du Tsar. Il compte arriver avec dignité à Gornograd. Il laisse ses hommes se préparer et écrit la lettre qu’il fera expédier à Gornograd, au directoire, par son aide de camp. Il attendra une réponse avec laissez-passer avant de partir, il est décidé à être sur de lui avant le départ.
-Mon général, j’ai vu votre amie à Gornograd. La république est venue, a vue, mais ne semble pas avoir vécue. Il y a une claire opportunité de retour pour nous autres, émigrés de Septembre ! Le directoire est neutre, mais la menace Jatonnaise est là et bien là, j’ai entendu parler de ca par presque tout les hommes du nouveau régime, le directoire, qui implacablement tient la Russlavie par moultes barrages…
-Fort bien ! Fort bien par Saint Basile ! Je m’empresse de rédiger une lettre à ce fameux directoire. Vous avez les noms des directeurs ?
-Non mon général, votre amie ne m’en a pas parlé et j’avoue qu’il ne m’est pas venu à l’idée de me renseigner sur les personnes exactes qui composent cette collégialité…
-Toujours aussi distrait Khabarovsk. Fort heureusement je vous connaît, j’ai l’habitude. Mais bon, cela n’est rien, je me dépêche d’écrire cette lettre.
-Aussi, mon général, j’ai vu des affiches un peu partout qui visent à retrouver le Prince Pojarski. Mais rassurez-vous, des rouges Septembristes ont aussi le directoire aux fesses : ils frappent autant à gauche qu’à droite, il semble que ce soit leur credo…
-…Ce directoire est bien de logique ripouxblicaine. On chasse les rouges, fort heureusement, mais rien que pour l’exemple on s’en prend aux sympathisants blancs. Si je peux le sauver, je le ferais…mais bon la situation est bien celle qu’elle est. Je n’ai pas d’autre choix, c’est mon devoir.
-D’agir en quelle sorte mon général ?
-Je me dois de protéger mon peuple face aux jatonnais. Déjà sous le Tsar Nicolas, ils s’agitaient. La Russlavie va mal, et même les rouges doivent l’avoir compris. Les Jatonnais pourraient en profiter pour agripper leurs sales pattes sur la Sainte Russlavie. J’ai une vieille rancune avec eux, et je compte protéger les Russlaves de cette menace. Après, seulement la menace extérieure anéantie, on pourra restaurer la Monarchie. En attendant, que tout le monde se presse. Que mes hommes soient prêts à monter en armes à Gornograd pour servir.
Acquiescement général. Le Pope et les religieuses s’apprêtent à partir, tandis que les hommes de Lopoukhine sont prêts à recombattre des années après leur dernier coup de feu opérationnel. Le patriotisme est exacerbé. Lopoukhine laisse, contrairement à son habitude, la haine du Jatonnais se propager, ôtant ses principes de respect de l’ennemi. Cependant il durcit les sanctions pour la possession de vodka et ordonne de se présenter au mieux, sous l’uniforme du Tsar. Il compte arriver avec dignité à Gornograd. Il laisse ses hommes se préparer et écrit la lettre qu’il fera expédier à Gornograd, au directoire, par son aide de camp. Il attendra une réponse avec laissez-passer avant de partir, il est décidé à être sur de lui avant le départ.
LETTRE AU DIRECTOIREMessieurs les Directeurs,
Je me présente, Ivan Lopoukhine, vous devez peut-être pouvoir me retrouver sur les registres de l’armée du Tsar. J’étais Général, j’ai servi dans la l’armée, la garde personnelle de Sa Majesté et dans la marine, j’ai 30 ans d’états de service au Tsar et je suis effectivement fermement favorable au retour du Tsar. Cependant je ne serait pas prosélyte de mes opinions, car mon point de vue en ferait une position maladroite.
Mais je suis prompt, en qualité de Général, à coopérer loyalement avec tout Russlave patriote, rouge ou blanc, à chasser les appétits Jatonnais.
C’est pourquoi je vous demande solennellement, avec tout le respect que je dois à un régime loyal et réellement neutre, à diriger au moins une partie de l’armée Russlave désorganisée face à la menace Jatonnaise.
Je demande par le même biais à tout les Russlaves la solidarité, le désintéressement personnel et la loyauté face à l’ennemi en ces temps difficiles pour la Russlavie.
Messieurs les Directeurs, je n’aurais qu’un seul cri,
Vive la Russlavie !
Général Ivan Lavrientievitch Lopoukhine
Grand Officier de l’Ordre de la Croix de Gorno le Grand
Re: Lettre au directoire
Mer 28 Juil 2010 - 11:27
La lettre reçu bon accueil dans les bureaux du Directoire. En effet, pour légitimer son autorité, celui-ci devait impérativement remporter quelques succès dans l'interminable guerre kaukazienne. On était bien loin de la victoire totale qui avait été décrétée quelques semaines auparavant. A présent, l'unique ambition du Directoire était de mettre sur pied une offensive pas trop ridicule qui puisse avancer de quelques verstes, puis demander la paix à l'Empire du Soleil Matinal.
Dans cette optique, tous les ralliements étaient bon à prendre. Le Directoire avait besoin d'officiers compétents. La réponse ne tarda donc pas:
Général,
Votre lettre, vibrant témoignage d'un patriotisme trop rare de nos jours, nous est bien parvenue.
Le Directoire accepte votre offre, et saura faire bon usage votre épée, pour la plus grande gloire de la Mère Patrie.
Veuillez vous présentez au Ministère de la Guerre dans les plus brefs délais: le Maréchal Romanovsky, Chef des Armées, vous y recevra et vous donnera un commandement dans les Armées de la République.
Veuillez agréer, Ivan Lavrientievitch, l'assurance de notre entière bienveillance.
Kyrill Petrovitch Bezhoukov, sous-directeur au IIe Département de la Coordination des Ministères
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