Empire de Sainte Russlavie
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Feodor Pojarski
Feodor Pojarski
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Pojarski à Gornograd Empty Pojarski à Gornograd

Ven 28 Fév 2014 - 19:13
Gornograd, hôtel Zouvorov – siège du governorat.

Les hautes fenêtres de l’hôtel Zourov étaient encore toutes allumées. Manifestement, on travaillait tard, chez le gouverneur. Enfin, « travailler » était un grand mot. Pojarski savait bien ce qui l’attendait chez le gouverneur : ses salons devaient être pleins d’aristocrates, d’officiers, de fonctionnaires du gouvernement impérial, qui s’étaient réfugiés à Gornograd et perdaient leur temps à s’angoisser sur les terribles événements qu’était en train de subir la Russlavie.

Sans prendre la peine de se présenter à l’entrée, Pojarski monta quatre à quatre l’escalier d’honneur, et ouvrit grand la porte des salons d’apparat : une centaine de têtes se retournèrent d’un seul mouvement vers lui, bouche-bées. L’instant d’après, une demi-douzaine de cadets avaient dégainé leurs revolvers et les braquaient sur lui.


- Eh, du calme ! s’écria Pojarski avec un large sourire. Ces imbéciles avaient du croire qu’il était le premier d’une foule en furie venue les égorger. « C’est moi, Pojarski ! » Avisant le gros Karpov, jadis trésorier de l’Armée impériale, à présent gouverneur de Gornograd ; « Innokenti ! Mon gros Karpov, tu ne me reconnais pas ? ».

Karpov laissa tomber son cigare de surprise :
- P…prince ? C’est vous ? Mais que…que… que faites-vous ici ? Et pourquoi êtes-vous déguisé en clochard ?

- Là, là, Karpov, ça n’a pas d’importance, l’essentiel est que je sois ici, avec vous, mes chers amis ! » claironna Pojarski en se frayant nonchalamment un chemin vers le buffet pour se servir une coupe de champagne. Beaucoup de ses« chers amis » le regardaient avec une hostilité non dissimulée ;

- Mais vous êtes un traître, un criminel ! aboya un petit lieutenant aux joues roses qui devait avoir à peine plus de vingt ans.

- Nan-nan, dit Pojarski en l’écartant d’un revers de main pour s’emparer d’une assiette de blinis qui traînait sur la table ; « j’ai été pardonné par le Tsar, en voici la preuve », dit-il en sortant d’en dessous de sa chemise une vieille enveloppe de cuir déclassée qui contenait, effectivement, un acte d’impérial pardon octroyé par le Tsar en mars 1912. « Et tu oserais contester la volonté de Notre très Saint Empereur, bénie soit Sa mémoire ? » rugit Pojarski en engloutissant des blinis par poignées entières. Le petit lieutenant disparu dans l’assistance sans dire un mot.

- Bon, Karpov, qu’est-ce qui se passe ? Ou est Ioudenitch ? Ou est l’armée ? Qu’est-ce qu’on attend pour rétablir un peu d’ordre dans tout ce foutoir ?

- Ioudenitch est mort, prince, il a été assassiné par les Transvalaques.

- Salauds de Transvalaques, murmura Pojarski, « aucune gratitude. C’était bien la peine d’en massacrer la moitié. Et toi Karpov ? Qu’est ce que tu attends pour prendre les choses en main ? C’est bien toi qui commande ici non ?

- Non, pas vraiment, se hâta de répondre le général Karpov. L’homme le plus puissant de la gubernya n’est plus le gouverneur quand le gouvernement est tombé. Celui avec qui il faut compter désormais, c’est le comte Narychkine.

- C’est qui ce gonzier ? Je connais ?

- Je ne crois pas, mais en tout cas c’est l’aristocrate le plus riche de la province. Il règne sur le comté de Perskia comme un véritable autocrate, et la rumeur veut qu’il ait des milices privées…

- Bon, eh bien demain tu nous convoqueras ce Narychkine ici, à Gorno’, qu’on  discute un peu. Moi, je vais aller me trouver une chambre à l’hôtel Adlon, et prendre un bain. Karpov, fais-moi le plaisir de m’envoyer ton tailleur demain, j’ai besoin d’un nouvel uniforme.


Sur ce, attrapant une dernière poignée de blinis et une bouteille de champagne, le prince Pojarski s’éloigna vers la sortie. Avant qu’il passe la porte, un capitaine de la Flotte s’avança et lui dit :
- Monsieur, d’où vient que vous nous donniez des ordres de cette façon ? Pour qui vous prenez vous ?

Pojarski se retourna et embrassa la salle du regard, puis, tout pouilleux qu’il était, claironna avec un grand sourire :
- Pour le type qui va sauver l’Empire. Sur ce, mesdemoiselles, je vous souhaite la bonne nuit.
Feodor Pojarski
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Pojarski à Gornograd Empty Re: Pojarski à Gornograd

Sam 1 Mar 2014 - 12:46
En attendant l'arrivée du comte Narychkine, Pojarski s'était mis au travail. Rasé, lavé, vêtu d'un uniforme de Hussard noir flambant neuf (il avait dit au tailleur de le mettre sur la note de Karpov), le prince était retourné au Palais Zouvorov à la première heure, et il avait rapidement transformé le siège du gouvernorat en une ruche bruissante d'activités. Des lignes de téléphone avaient été tirées, des télégrammes envoyés, et toute la masse d'officier et de fonctionnaires qui hier encore se saoulait la gueule dans les appartements de Karpov en pleurnichant avait été mise au travail. Pojarski s'était entretenu par téléphone avec le commandant du groupe-armée Ouest, avec celui du groupe Sud, avec l'amiral commandant la flotte d'Occident, ancrée à Alexandrovoskoe. Il avait reçu les représentants des ministères qui avaient fui Murasibirsk, les chefs du Parti Impérial, les délégations de l'Eglise et de la Noblesse Unie.

Télégramme du gouverneur de Navolstov à Karpov, gouverneur de Gornograd

Province reste calme malgré troubles Orient - stop - inquiétude troupe suite putsch Romanovsky - stop - régent parmi vous ? - demande instructions

(signé) R. P. Doukhonine

Télégramme de Karpov à Doukhonine

Régent disparu - stop - devoir envers la Sainte Russlavie prime sur toute considération politique - stop - maintenez l'ordre mais évitez provocations - instructions suivront - Khrestos sauve le Tsar

(signé) I. R. Karpov

Vers midi, épuisés par une matinée de discussion intense, Pojarski et Karpov déjeunaient dans le bureau de celui-ci, au milieu des cendriers pleins à rabord et des cartes dépliées. Pojarski était plutôt satisfait de lui. Bien sur, tous ces junkers, ces boyards et ces généraux le détestaient cordialement, ils se méfiaient de cet homme brutal, arrogant, et ils le trahiraient à la première occasion, mais pour l'instant ils lui obéissaient, car Pojarski était le seul à faire quelque chose. Par sa simple énergie, il était parvenu à leur faire croire que l'Empire n'était pas mort, que la Russlavie valait toujours que l'on se batte pour elle, et c'est la raison pour laquelle ils le suivaient. C'était là leur faiblesse, à ces ânes, songeait Pojarski, ils croyaient à la Russlavie, à la Monarchie et au Tsar, ils y croyaient de tout leur cœur et ne pouvaient imaginer vivre dans une Russlavie qui ne fut pas Une, Indivisible et Autocratique.

Et ce n'étaient pas que les aristos, les officiers de salon et les généraux de boudoir qui pensaient cela ! Le peuple, le bon peuple russlave avait également cette foi chevillée au corps ! Ce Ztalinov, par exemple ! pensa Pojarski. Voilà un type qui prend le pouvoir en Petite-Russlavie, et qui aurait pu parfaitement déclarer son indépendance, et justifier cela en inventant de toutes pièces un nationalisme inexistant et fantasmé, et soutenir son régime en se vendant à l'étranger, comme cette ordure, cette ordure, de Boulkianov l'avait fait en Transvalachie.

Mais non ! Ce Ztalinov avait déclaré (Karpov avait montré à Pojarski ses manifestes) qu'il ne prenait le pouvoir en Petite-Russlavie qu'en attendant la restauration du pouvoir impérial ! C'était un vrai moujik, un vrai patriote, chez qui l'amour du Tzar et l'amour de Khrestos se confondaient dans l'amour de la Mère Russlavie ! A y penser, Pojarski se sentit presque ému;


- Karpov, dit-il, il faut envoyer quelqu'un chez ce Zlatinov. Si ce que tu me dis est vrai, c'est notre allié le plus naturel dans l'affrontement qui s'annonce.

- Da, mais il voudra sans doute qu'on confirme son autorité en Petite-Russlavie, objecta Karpov.

- Je peux t'assurer, répondit Pojarski en expirant rêveusement la fumée de sa cigarette vers le plafond, que quand j'en aurais fini avec ce foutoir et que le Tsarévitch sera sur le trône, il signera des deux mains tout ce que je lui présenterai. Si Zlatinov veut la Petite-Russlavie, je la lui donnerai, et la grande-duchesse Iraïda en prime si ça lui chante.

- Et Romanovsky ? Qu'est ce qu'on en fait ?


- Vu la situation, on a pas d'autre choix que de s'entendre avec lui. On aura besoin de ses troupes pour mettre les étrangers dehors. S'il a envie de s'appeler Président et de se croire en République, grand bien lui fasse, il sera toujours temps de régler cette question une fois qu'on aura écrasé la crapule merksiste et pendu tous les Krasslandais et autre Valdingues qui infestent le pays.

Soudain, une ordonnance fit irruption dans la pièce:
- Excellences ! Le comte Narychkine est arrivé en ville ! Et il n’est pas seul !
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Sam 1 Mar 2014 - 14:02
Après un long trajet en train de Tomsk jusqu'à Gornograd, l'homme mystère des ZZZ s'en alla retrouver la cellule local de ses hommes. Après un bref rapport sur la situation, il s'apprêta pour aller à la rencontre du prince Pojarski. Il s'habilla de la même manière que lorsqu'il rencontra le Satrape Artabarzane. Puis il se rendit à l'hôtel Zouvorov. L'endroit étant gardé, il s'adressa directement à l'un des gardes en faction.

-Allez trouver le Prince et dites lui que je souhaite ardemment le rencontrer, de la part d'amis. Dites lui que nous avons une proposition à lui faire et à laquelle il est susceptible d'être intéressé.
Feodor Pojarski
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Sam 1 Mar 2014 - 14:15
Le prince était intrigué. Il se doutait que les étrangers qui utilisaient la Russlavie comme terrain de jeu avaient des espions partout, mais là il était étonné: si vite ? Il était arrivé à Gornograd hier soir, mais déja le bruit de sa présence se répandait... A y repenser, c'était plutôt flatteur. Il ordonna au factionnaire de faire entrer le visiteur dans le bureau du gouverneur, que Pojarski traitait de plus en plus comme le sien propre.

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Sam 1 Mar 2014 - 14:34
L'homme fut introduit dans le bureau du Prince, une fois que le garde se retira, il n'y avait plus que lui et le zollernois. Celui-ci sorti de sa veste un porte-feuille qu'il ouvrit, mettant bien en évidence sa plaque d'officier des ZZZ.

-Je suis ici en ami, et tout ce qui ce dira ici ne sortira pas de cette pièce.

Si tant est que l'on ait pas déjà installé des micros à l'insu du Prince. Mais d'après le rapport de ses hommes à Gornograd l'endroit est fouillé de fond en combles tout les jours.

-D'après mes renseignements, j'ai cru comprendre que durant la dernière guerre en Transvalachie vous avez fraternisé avec le Grand-Duc Louis alors qu'il n'était encore que le Prince Klausbourg. Et ceux bien malgré que vous vous soyez rendue à lui et qu'il vous ait mis aux fers.

L'homme devina que le Prince avait tilté à cette allusion.

-Oh, mais j'en oublis les bonnes manières, appelez moi ... Morpheuz. Veuillez accepter Votre Altesse, les excuses de Son Altesse Royale pour la manière avec laquelle, ayant été rappelé à l'ordre il vous a fait prisonnier et qu'il souhaiterai beaucoup arranger cela avec vous. Je viens ici, en son nom, et avec aussi le consentement des autorités des membres de la Triple-Alliance, vous proposer notre aide.
Feodor Pojarski
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Sam 1 Mar 2014 - 15:31

Le prince, qui jusque là était affalé sur le fauteuil du gouverneur, les pieds posés sur le bureau, se leva brusquement et dit avec un geste indulgent:

- Bah, laissons cela, je n'en veux pas à votre maître, il a fait son devoir envers le Tsar. Après tout, j'étais quelque peu un traître, à l'époque, il faut bien le dire. Tout cela est derrière nous désormais.

Le prince alluma une cigarette tout en se dirigeant vers la fenêtre, d'où l'on voyait l'avenue Nikolaïskaïa, sur laquelle un peloton de hussards du 3e Iekaterinoslav faisaient les cent pas:

- Je suis content d'apprendre que ce bon Klausbourg est désormais le Grand-duc du Zollernberg... Se retournant brusquement vers l'envoyé du gouvernement zollernois; mais dites-moi, Morfeïouz, qu'est ce que la "triple-alliance" ? Et qu'entendez-vous exactement par votre aide ?

Vous n'ignorez pas que la Sainte Russlavie traverse des moments difficiles, en conséquence de quoi il nous appartient à nous Russlaves de bien choisir nos amis...
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Sam 1 Mar 2014 - 17:22
-Mmhh, il est vrai que du fait de votre incarcération, il faut vous remettre un peu au parfum. Disons, qu'à la suite d'une malencontreuse guerre entre le Zollernberg et Edoran, il a été décidé d'agir de manière à ce que ce genre de "facéties" ne se reproduisent plus entre grandes puissances. Il a donc été décider entre ces deux nations ainsi que le Belondor de constitué une alliance. Elle devait s'agrandir avec l'Aldanor et la Laurasie, mais cette dernière à fait capoter les discussions avant d'aller envahir le Skotinos pour des raisons pour le moins obscurs... Il va s'en dire que durant ce conflit la Triple-Alliance aura eu le mérite d'être actif.

Il marqua une pause le temps que le Prince accuse la bonne réception de ces informations.

-La Triple-Alliance rassemble les grandes puissances de ce micromonde pour faire bref. Toutefois, les dissensions et les conflits internes qui minent la Russlavie actuellement, peuvent à long terme, représenter une menace pour la paix du continent nord. Aussi nous avons décidé d'agir. Au nord, les valdisk appuient des forces ouvrières qui mettent Svetivostock à feu et à sang, tandis qu'au sud, les krasslandais s'installent tranquillement. Et je ne vous parle même pas des républicains à Murasibirsk. Et nous dans tout ça, nous avons choisis de vous aider parce que nous estimons que vous êtes la seul personne capable de pouvoir ramener la paix et la loi dans ce pays, même en l'absence du Tsar. Avouez quand ces temps difficile une main tendue est toujours la bienvenue.
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Sam 1 Mar 2014 - 17:45

Le prince sourit.

- Evidemment ! Il y a un dicton russlave qui dit: "plus tu bats la vieille, meilleure est la soupe"... Je ne en saisis pas bien la pertinence par rapport au sujet qui nous occupe, mais une chose est sûre, avec les Krasslandais au sud, les séparatistes transvalaques à l'ouest, les rouges à l'est, les républicains à Mura' et ces... Valdingues un peu partout, j'ai besoin d'alliés, et je ne suis pas en position de faire le difficile !

Le prince se rassit et déboucha une bouteille de vodka;

- Comme vous le savez sans doute, je viens de revenir aux affaires. J'ai passé la journée à mobiliser les énergies et à me faire une idée des forces sur lesquelles nous pouvons compter. Comme vous êtes mon seul allié à l'heure actuelle, je vais vous parler franchement.

J'ai la flotte impériale, basée près d'ici à Alexandrovoskoe. J'attends des nouvelles de celle d'orient, en espérant que la contamination révolutionnaire ne l'ai pas gagnée.

J'ai le corps d'armée ouest, qui garde la frontière transvalaque sous le commandement du général Schiller. En additionnant les garnisons locales et peut-être encore deux-trois régiments loyaux à travers le pays, je pense pouvoir atteindre une masse de manœuvre de 500.000 hommes, mais j'ignore si le moral et la fidélité de la troupe est suffisamment solide pour se mettre en campagne.

Enfin, j'espère beaucoup pouvoir compter sur le ralliement de la Petite-Russlavie.

Mon impératif, actuellement, est de préserver les territoires qui n'ont pas encore été gagnés par le bacille révolutionnaire subventionné par l'étranger; soi Gornograd, Navolstov, et l'Oudmourtie.

C'est seulement une fois ceci fait que nous pourrons réfléchir à nos priorités, et choisir qui frapper en premier. Les cibles ne manquent pas, mais la moindre erreur dans la stratégie pourrait signifier la perte de la Russlavie.

En quoi votre triple-alliance peut-elle m'aider dans ces tâches ?



Edorel Gatline
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Sam 1 Mar 2014 - 18:34
-Eh bien, la flotte édoranaise peu épauler la flotte impériale. Tandis que le Zollernberg peut apprêter un soutien logistique et matériel à vos hommes. Toutefois, rien de tout cela n'est censé avoir lieu tant que quelque chose de concret n'aura pas été décidé entre les gouvernements édoranais et zollernois. Et nous ne pouvons pas nous permettre de faire entrer des troupes dans le territoire russlave, cela serait considérer comme un casus belli susceptible d'entrainer le continent nord à la ruine.

Les édoranais peuvent appuyer vos navires avec des sous-marins c'est une de leurs spécialité et vous permettra de garder les côtes en sureté. Quant à vos troupes nous pouvons leurs fournir armes, munitions, médicament, matériel de chantier et tout et tout. En revanche ce point là sera compliqué à mettre en place. Car entre Gornograd et le Zollernberg, il y a Murasibirsk. Moi j'ai pue passer par le train sans problème, mais ce genre de matériel ne passera pas inaperçue et l'aérodrome de Zollenheim n'a pas la capacité pour accueillir un grand trafic d'avions-cargos. Peut-être si la Sibérie peut rallier votre cause cela vous avantagera tout en affaiblissant les républicains qui se retrouveront entre deux feux. Enfin nous sommes dans les petits papiers du Satrape d'Atropatène, il ne fera pas le difficile et nous laissera acheminer du matériel et des instructeurs pour vos hommes. Mais ça ne sera qu'au comptes-gouttes.

Enfin j'ai des hommes un peu partout en Russlavie, niveau renseignement et contre-espionnage, ce n'est pas ça qui manque.

Vous avez là un rapide aperçue des possibilités dont nous disposons à l'heure actuelle.
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Sam 1 Mar 2014 - 19:09
- Excellent. Mais rassurez-vous, Romanovsky ne nous troublera pas. Il n'a aucun intérêt à une alliance avec les rouges. Avec un peu de chance, il partira même en guerre contre eux, ce qui serait tout bénéfice pour le Tsar...

Pojarski se leva à nouveau et déclama, l'oeil brillant;

- Car oui, mon ami zollernois, j'ai bien l'intention de restaurer l'Autocratie en la personne de l'héritier légitime du trône ! Je ne suis qu'un instrument de la Providence ! Nous, Russlaves, ne devons jamais oublier que nous ne sommes rien d'autre que les serviteurs de Khrestos et de la Mère Patrie ! Notre fierté, nos intérêts privés, nos petites ambitions, rien de cela ne compte face à l'ampleur de la tâche qui nous attend ! C'est que j'ai l'intention de rappeler à Romanovsky, et à ce comte Nakrichkine qui devrait être ici d'un instant à l'autre !
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Sam 1 Mar 2014 - 22:29
-Mais Altesse, c'est bien pour cela que nous sommes ici également. Je suppose que nous sommes d'accord sur le principe, il ne reste plus qu'à obtenir la bénédiction de nos gouvernements, mais ça ne sera qu'une formalité une fois devant le fait accomplie. Nous traiterons sans doute des détails lorsque le besoin s'en fera sentir.

*Je le vois bien faire du théâtre, mais dans une autre vie...*

-Peut-être pourrions nous intercéder en votre faveur auprès des représentants de la Petite-Russlavie ? A moins de laisser cela à mes homologues édoranais. La présence du canal fait que les petits-russavles seront certainement plus réceptif avec les édoranais qu'avec nous ou vous. Quant aux républicains et aux rouges, on peut se débrouiller pour qu'ils déclenchent les hostilités entre-eux.
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Dim 2 Mar 2014 - 11:15
- Da, n'oubliez pas de demander également à vos gouvernements de réagir contre le Valdisky, ce scandale qui se prétend nation et qui mène une guerre secrète contre nous, en Transvalachie, mais également en Orient, et peut-être même en Sibérie. On m'apprend que des "conseillers" valdisks servent de garde personnelle à cette immonde raclure de Boulkianov, ce satrape qui a usurpé le pouvoir en Transvalachie ! Vous rendez compte ? Des agents étrangers, s'immisçant dans nos affaires ?  

Je le jure sur les Saintes Ecritures, sur Khrestos et sur tous les Saints, je tuerai tous les valdisks qui seront pris dans les frontières de l'empire par mes armées ! Tous ! Sans exception ! Je les ferais knouter jusqu'à ce que la peau se détache de leurs dos par lambeaux ! Je les livrerais à mes chiens ! J'empalerai leurs corps sur les murs du Palais des Terems, comme les Tsars murasovites de jadis ! Oh, par Khrestos, j'en fait le serment ! Vous vous souvenez de Mithridate et du massacre des Morains ? Ce ne sera rien en comparaison de ce qui va s'abattre sur les valdisks !


Aussi soudainement qu'elle était apparue, la colère du prince disparut. Celui-ci essuya la bave qui maculait ses lèvres et ajouta, d'un ton très doux:

- Quant à Ztalinov, je vous remercie, mais je vais le contacter moi-même. Vous n'ignorez pas que mes relations avec Edoran ne sont pas au beau fixe et je préférerais éviter de trop les impliquer pour le moment.
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Dim 2 Mar 2014 - 12:34
-Vous êtes maître de vos mouvements, agissez comme bon vous sembles, pour le Valdisky, nous agirons en temps et en heures.

Bien, Votre Altesse si vous voulez bien, le devoir m'appelle et je dois encore veiller à ce que notre organisation soit correctement mis en place.

Sur ceux, l'homme se retira.
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Mer 5 Mar 2014 - 22:11

Le prince avait décrété une réunion extraordinaire pour décider de la marche à suivre. Sous sa houlette, les partisans du régime avaient rassemblés leurs forces et réussi à maintenir trois des provinces de l'Empire dans l'obéissance et la fidélité à l'Autocratie. Mais il fallait maintenant prendre des décisions. Les semaines qui s'annonçaient allaient être cruciales pour l'avenir de la Sainte Russlavie. Son indépendance reposait toute entière sur les épaules des quelques hommes rassemblés dans les salles enfumées du Palais Zouvorov.

Autour de la longue table jonchée de cartes d'Etat-major, de télégrammes, de listes de régiments et d'effectifs, de cendriers et de bouteilles, se tenaient les chefs de file du tsarisme.

Il y avait là les généraux Schiller et Tourmanov, qui commandaient l'immense groupe-armée Ouest, celui des guerres Transvalaques et Paloniennes. Il y avait là l'amiral Tegetov, commandant suprême de la marine russlave. Il y avait là le général Baryatinski, envoyé du duc de Lichtenbourg, qui commandait le corps d'armée Nord. Il y avait là l'Ataman Annenkov et le colonel Frounze, totalement dévoués au prince Pojarski leur maître. Il y avait là l'ancien ministre des affaires étrangères du régent, le Comte Mikkelson. Il y avait là Karpov, gouverneur de Gornograd et spécialiste en phynancement. Il y avait là le prince Pojarski.


- Ne devrions-nous pas, s'aventura Karpov, commencer par mettre en place un gouvernement provisoire, un "comité de salut public" pour encadrer notre action ?

- Niet, riposta Baryatinski, car cela suggérerait que l'Autocratie est tombée et que nous ne sommes qu'un compétiteur parmi d'autres. Nous représentons le régime, ne l'oublions pas, un régime qui jusqu'à nouvel ordre n'est pas affecté par quelques proclamations ridicules dans les rues de Murasibirsk !

- D'autant plus qu'il faut régler la question du Tzar pour lequel nous nous battons, murmura le comte Mikkelson. Qui du grand-duc Mikhaïl ou du grand-duc Wolodymir devons-nous présenter comme le Tzar ?

Une discussion endiablée éclata à ce sujet, certains allant même jusqu'à suggérer qu'il fallait proclamer Tzarine l'impératrice d'Edoran, Iraïda Konstantinovna, afin d'obtenir l'aide des Edoranais.

- Assez ! tonna Pojarski. Vous vous perdez en futilités messieurs. La question du choix du Tzar n'aura aucune importance quand nous serons tous morts et que le pays sera tout entier aux mains de la franc-charpenterie.

- Mais, d'un point de vue politique... murmura Mikkelson.

- Précisément, le coupa Pojarski. Il n'est pas question de laisser entrer le politique dans cette affaire. Ceci, messieurs, n'est pas une guerre civile, ce n'est pas une lutte politique, c'est une agression étrangère. Si nous laissons les choses perdurer en l'état, les lignes de fraction vont se solidifier, et la Russlavie disparaitra effectivement dans une guerre civile d'apocalypse.

C'est pourquoi il est impératif d'agir vite, sans perdre plus de temps.

Bien sur, j'aurais aimé obtenir satisfaction sur certains points, notamment sur le soutien de la Petite-Russlavie et d'Edoran à nos projets, sur la neutralité possible de la Transvalachie, ou encore négocier une alliance avec Romanovsky contre les rouges...

Mais nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre. Il faut frapper tant que nous disposons encore d'une armée et d'une flotte capable de le faire. Nous sommes la Russlavie, messieurs, nous sommes l'Etat, nous sommes la légitimité. Nous devons frapper et rétablir l'ordre avant que les gens ne commencent à en douter.


Evidemment, songea Pojarski, ce discours aurait eu un peu plus de panache s'il avait été prononcé par quelqu'un d'autre qu'un criminel de guerre brutal et arrogant, mais ces idiots le suivraient néanmoins, car, ils le savaient, Pojarski était l'homme de la situation.

- Parlons peu, mais parlons bien.

Schiller, vous demeurerez sur la frontière Transvalaque avec un corps de couverture, pour dissuader le traître Boulkianov de tenter quoi que ce soit.

Tourmanov, vous m'apporterez la majeure partie du Corps-armée Ouest. Les éléments les plus fiables en priorité. Ensemble, nous marcherons sur la Murasovie. Il faut en profiter tant que l'autorité de cette république de pacotille est incertaine. Pris entre les Rouges de Sibérie et nous, Romanovsky n'aura d'autre choix que de négocier ou d'être écrasé.

Nous laisserons la frontière petite-russlave dégarnie. C'est un pari risqué mais il faut le prendre. Nous avons besoin de toutes les troupes disponibles.

Enfin, Baryatinski, vous pouvez dire à votre patron le duc de Lichtenbourg qu'il peut commencer à progresser à pas prudent en Orient, vers Svetivostok, s'il le juge faisable, mais qu'il doit avant tout veiller à sécuriser son flanc contre toute incursion venant de Sibérie.

Quant à vous, amiral Tegetov, je vous confie la mission de naviguer sur Svetivostok afin d'y faire votre jonction avec la flotte d'Orient, et ensemble sécuriser les côtes orientales pour empêcher toute intervention valdiske dans la province d'Orient.

Je resterai encore quelques jours ici, pour essayer de rallier le Comte Nakrichkine à nos projets, et surtout, sécuriser le soutien d'Edoran. Leur aide peut faire la différence entre la victoire et la défaite.


Après avoir dicté ses instructions, Pojarski regarda les hommes autour de la table:

- Voilà les grandes lignes de l'offensive. Quelque chose à ajouter ?

Le général Tourmanov se leva et, saisissant un verre plein de vodka, rugit d'une voix de stentor:

- Vive la Russlavie ! Vive le Tzar !


Tous reprirent en choeur le toast, avant d'engloutir leurs verres. Pojarski les regarda, satisfaits. Avec des hommes pareils, on pouvait mener une guerre. Il ne regrettait pas cet incapable de Ioudenitch.



EL/ Afin d'avoir une vue d'ensemble des opérations prévues:

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