Les ambitions de Vladimir

Mar 11 Mar 2014 - 19:44

Vladimir Vladimirovitch Kouznetsov était né dans une famille de la petite bourgeoisie de Murasibirsk. Son père, petit fonctionnaire dans l'administration du gubyerna, issu d'une famille d'humble paysan libre de Murasovie était devenu à force de travail et d'abnégation chef de sous-bureau dans un obscur service comme il y en avait pléthore dans l'administration russlave. Il avait servi fidèlement et consciencieusement tous les pouvoirs en place, sans parti pris aucun, avec le même zèle et la même efficacité. Sa mère, issu d'une famille de serf passé dans la classe ouvrière par son affranchissement, avait pu, grâce à ses qualités intellectuels s'extirper de sa classe, servir comme infirmière dans un hôpital de la capital et sévir au foyer tel un dragon domestique. Vladimir était de cette jeunesse déclassée qui, poussé à l'Université par les élites démocrates et libérales, ne trouvait ni dans l'armée, ni dans la haute administration, les postes, brigués par l'aristocratie, qui correspondait à leur compétence et leur aspiration. Il exerçait avant le coup d'état républicain la profession ingrate d'instituteur. L'homme était patriote, jusqu'au nationalisme ; peu lui importait le régime pourvu qu'il travaillât à la grandeur de la Russlavie. Il savait qu'éduquer sa jeunesse n'était pas vain, cependant il aspirait a davantage de reconnaissance que celle à laquelle les régimes tsariste puis théocratique l'avait habitué, le gouvernement républicain lui donnerait-il l'occasion de s'illustrer ?

Mar 11 Mar 2014 - 22:22

Une fois l'école terminée, Vladimir Vladimirovitch eut vent des nouvelles parvenant d'Orient. Il restait songeur, personne là bas ne représentait la République, personne ne semblait défendre, en ces régions que l'on disait les perles de l'Empire, la grandeur Russlave abaissée là par l'ingérence des Valdisks, là par celle d'un comte séditieux. Aussi eu-t-il l'idée d'écrire au président du Gouvernement provisoire de la République. Vladimir eu une pensée pour ses élèves : "Après tout, Madame Butterfly serait heureuse de faire classe. Il serait plus utile dans l'action"

Vladimir Vladimirovitch Kouznetsov

Maréchal Nikolaï Romanovsky
Président du Gouvernement provisoire de la République de Russlavie

Monsieur le Président,

Je vous écris ce jour afin de vous faire part de mon soutien fervent à l'égard de votre action au service de la démocratie et de la grandeur russlave. Vous êtes parvenu à réconcilier deux termes naguère opposé et à ouvrir à la jeunesse l'espoir d'un avenir meilleur où ses libertés serait respectées, la grandeur nationale rétablie. Il est quelque peu étrange qu'un jeune homme sollicite votre haute bienveillance en des temps si troublée. Il me semble qu'à votre suite, je puis œuvrer pour mon pays, notre patrie.

L'Orient, rallié à l'idée républicaine, est en proie à l'anarchie révolutionnaire, livrée aux mains des Valdisks ou la sédition de quelques nobliaux Tsarisants. Il me semble qui mettre bon ordre serait profitable à votre gouvernement, montrant ainsi son ambition pour une Russlavie unie et indépendante. C'est pourquoi, je sollicite de votre haute bienveillance la tête du Gubyerna d'Orient et de son armée afin d'y rétablir l'ordre et de mettre en œuvre les réformes démocratiques tant attendues du peuple. Je possède pour moi la fougue de la jeunesse, la conviction de la justesse de notre action et l'amour de notre pays.

Recevez, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération, et de mon entier dévouement.

Vladimir Vladimirovitch

Jeu 13 Mar 2014 - 21:25

Nikolaï Alexandrovitch Romanovsky

Vladimir Vladimirovitch Kouznetsov

Monsieur ,

C'est avec grand plaisir que je prends acte de votre dévouement envers notre patrie. Notre grande Russlavie à besoin d'hommes comme vous, patriotes et entreprenant. Il m'est très agréable de constater votre engagement et par conséquent je suis prêt à accepter votre requête, toutefois, je vous prie de bien vouloir vous présenter, dans les plus brefs délais, auprès du Quartier général de Murasibirsk afin que je puisse éclaircir quelques points et que vous puissiez recevoir vos instruction.

Dans l'attente de notre rencontre, recevez, Monsieur, mes salutations les meilleures.

Nikolaï Alexandrovitch

Jeu 13 Mar 2014 - 22:17

Il semblait qu'une autre nouvelle heureuse dut arriver au même moment pour Romanovsky : le fameux gouvernement des merksistes de l'Orient et des plaines sibériennes venait tout juste d'envoyer un télégramme afin de signifier la fin de leurs désaccords politiques. C'était, pour Romanovsky et les Républicains de Murasibirsk, la perspective de rallier plusieurs centaines de milliers d'hommes à leur cause. Des hommes précieux, car situés en arrière des lignes tsaristes, et donc disposés à tout moment à prendre à revers les moujiks du félon Pojarski.

De : Gouvernement de la RDPR
A : Maréchal Romanovsky, Murasibirsk

Salutations camarades républicains.
Annonçons que remettons les armes et le commandement de nos unités à votre commandement. Nous battrons pour une république pluraliste si acceptez la présence du PMLR aux prochaines élections. Sommes prêts à suivre vos ordres en tout point.
NB : Situation calme à Tobolsk. Fin du siège à Svetivostok et ralliement de la marine d'Orient. Troubles tsaristes reprennent.

C'était une nouvelle innatendue. Qu'est-ce qui pouvait avoir poussé les merksistes à abandonner si vite le parti d'une aventure en solitaire ? Peut-être l'équilibre du jeu d'échec géant à l'échelle du Continent Nord avait-il changé sans que le Maréchal en fut informé...

Ven 14 Mar 2014 - 1:01

Alors que la nuit était tombée sur les lignes républicaines et que Vladimir Vladimrovitch passait la nuit au chaud en compagnie de ses camarades de chambrée, en attendant son tour de garde, le lieutenant, chef de la section vint à sa rencontre. Vladimir Vladimirovitch lave toi, rase toi et change toi ! Tu es attendu à l'Etat-Major !

Ses compagnons l'enviait :
- Vladimir veinard ! Tu vas pouvoir passer la guerre au chaud !
- Niet ! répondait-il avec vigueur aux remarques de ses compagnons d'armes
- Tu sais lire et écrire, y auront plus besoin comme secrétaire ou comme radio qu'ici au milieu des poux et des rats et de nous aut'. Tu serais bien bêt' de refuser !
- Niet !

Soldat Vladimirovitch ! On ne fait pas attendre le Maréchal ! asséna le lieutenant.
Tous se turent à ses mots et se demandèrent de quoi il pouvait bien s'agir. Une voiture attendait l'instituteur-soldat. Quelque trente minutes plus tard Vladimir Vladimirovitch se retrouvait au quartier général de Murasibirsk, dans l'antichambre du Maréchal Romanovsky

Dim 16 Mar 2014 - 7:16

Romanovsky accueillit Vladimir Vladimirovitch dans un des salons du palais des Terems.

Bonjour Vladimir Vladimirovitch. Comment allez-vous ?

Il s'avance pour lui serrer la main, puis l'invita à s'asseoir.

Je suis heureux de constater que tous les jeunes de ce pays ne sont pas des couards et des tsaristes. J'ai été surpris de votre courrier, vous êtes en effet le seul à avoir osé une telle démarche, ce qui dénote d'un courage certain.

Vous comprendrez néanmoins que j'ai besoin d'en savoir plus sur vous et vos projet. Vous demandez que l'on vous envoi en Orient, mais qu'es que vous voulez y faire concrètement.

Dim 16 Mar 2014 - 22:28

Vladimir se présenta martialement comme on le lui avait appris.

- Soldat Vladimir Vladimirovitch à vos ordres Maréchal !

Effectivement Maréchal, je souhaitais me rendre en Orient afin d'y mobiliser nos frères d'armes merksistes et de faire respecter l'autorité de votre gouvernement... Mais les choses ont changé... Je demande la faveur de rester ici. Je veux poursuivre la lutte à Murasibirsk, j'y ai trouvé plus que des compagnons d'armes dans les tranchée qui entoure la ville, mais aussi des amis, des frères. Je ne souhaite pas abandonner mes frères d'armes. Je veux défendre notre belle capitale contre les hordes de Pojarski, mourir dans ses cendres s'il le faut. Pardonnez moi Maréchal si j'ai trop parlé. Je suis à vos ordre.

Le jeune homme s'était remis au garde à vous.

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