- Le Vigilant
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Date d'inscription : 21/04/2009
LE VIGILANT, 10 janvier 1918
Mer 10 Jan 2018 - 16:24
LE VIGILANT
"Contre la Franc-charpenterie, la liberté d'informer"
Politique russlave - Formation du gouvernement – La passivité coupable du gouvernement Andronikov
Si les résultats des élections étaient déjà incompréhensibles (voir notre numéro précédent), l’inactivité du gouvernement depuis lors l’est encore plus.
En effet, la défaite du Parti Impérial aux élections, qui rend très possible l’arrivée au pouvoir d’une coalition libérale-merksiste, obligeait à prendre des actions résolues et énergiques pour tuer dans l’œuf cette éventualité. Le Premier Ministre en exercice, Andronik Nikolaïevitch Andronikov, a à sa disposition les forces de l’ordre, l’Okhrana, l’armée, les officiers et les cosaques. Or, qu’a-t-il fait ?
Rien.
Après avoir convoqué un vague conseil des ministres pour « analyser la situation », le prince Andronikov n’a pris aucune des mesures énergiques qui tombent sous le sens, se bornant à discuter mollement d’une éventuelle coalition avec les libéraux du Parti Constitutionnel Démocrate, alors que toute la Russlavie contemple avec horreur la perspective de voir l’infâme Karénine, chef des KD, revenir au pouvoir.
Profitant de cette inactivité coupable, les libéraux ne ménagent pas leurs efforts pour bâtir une coalition alternative avec les forces de gauche, et il se murmure qu’ils seraient tout prêts d’arriver à un accord avec Menchikov et Kniazevitch, les deux enragés qui tiennent lieu de leaders aux députés de gauche.
Si les résultats des élections étaient déjà incompréhensibles (voir notre numéro précédent), l’inactivité du gouvernement depuis lors l’est encore plus.
En effet, la défaite du Parti Impérial aux élections, qui rend très possible l’arrivée au pouvoir d’une coalition libérale-merksiste, obligeait à prendre des actions résolues et énergiques pour tuer dans l’œuf cette éventualité. Le Premier Ministre en exercice, Andronik Nikolaïevitch Andronikov, a à sa disposition les forces de l’ordre, l’Okhrana, l’armée, les officiers et les cosaques. Or, qu’a-t-il fait ?
Rien.
Après avoir convoqué un vague conseil des ministres pour « analyser la situation », le prince Andronikov n’a pris aucune des mesures énergiques qui tombent sous le sens, se bornant à discuter mollement d’une éventuelle coalition avec les libéraux du Parti Constitutionnel Démocrate, alors que toute la Russlavie contemple avec horreur la perspective de voir l’infâme Karénine, chef des KD, revenir au pouvoir.
Profitant de cette inactivité coupable, les libéraux ne ménagent pas leurs efforts pour bâtir une coalition alternative avec les forces de gauche, et il se murmure qu’ils seraient tout prêts d’arriver à un accord avec Menchikov et Kniazevitch, les deux enragés qui tiennent lieu de leaders aux députés de gauche.
Alexeï Karénine. Ne vous fiez pas à son uniforme, c'est un dangereux démagogue.
Une telle perspective serait catastrophique pour la Russlavie. Ce serait, très sérieusement, la fin des temps. La guerre civile, le merksisme, les révoltes agraires et sociales seraient à nouveau à nos portes. C’est la raison pour laquelle, de toutes les provinces de la Russlavie, de toutes les couches de la société, monte vers le Tsar et le gouvernement ce cri unanime : Dictature !
Seule une dictature énergique et brutale pourra sauver notre pays de l’abîme qui le guette. Le Vigilant, à l’unisson avec le peuple russlave, implore, adjure le gouvernement d’agir sans tarder et de déployer l’armée dans les rues. Seul le bombardement du siège du PCD et l’arrestation massive des députés de gauche pourra maintenir la paix sociale. Que l’on appelle le général Karpov au Palais ! Que l’on envoie les cosaques ! Que l’on châtie Karénine et ses sbires ! Que l’on knoute, que l’on fusille, que l’on déporte ! Le respect de l’Ordre et du Droit est à ce prix !
La dictature pour Karpov ! Le knout pour Karénine ! La paix pour la Russlavie !
Priap Kassianovitch Rioumine,
Rédacteur-en-chef
Candidat malheureux aux élections législatives
International – Kolozistan - Quand donc cessera l’impérialisme edoranais ?
Ce journal tenait jadis le le général de Hauteville pour un héros des temps modernes, un ami des Slaves et un spécimen accompli de virilité guerrière. Ses exploits hors du commun, tant sur les champs de bataille que dans le boudoir, étaient salués par le Vigilant avec la révérence qui convient aux véritables amis de la Russlavie.
Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, tout indique que Karl de Hauteville est tombé sous l’emprise des puissances démoniaques. On ne saurait trouver d’autre explication raisonnable au comportement actuel du général de Hauteville, qui, d’ami des Slaves, est devenu le zélé exécutant de l’impérialisme edoranais dans ce qu’il a de plus vil, de plus sinueux, en un mot, de plus franc-charpentier.
Ce journal tenait jadis le le général de Hauteville pour un héros des temps modernes, un ami des Slaves et un spécimen accompli de virilité guerrière. Ses exploits hors du commun, tant sur les champs de bataille que dans le boudoir, étaient salués par le Vigilant avec la révérence qui convient aux véritables amis de la Russlavie.
Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, tout indique que Karl de Hauteville est tombé sous l’emprise des puissances démoniaques. On ne saurait trouver d’autre explication raisonnable au comportement actuel du général de Hauteville, qui, d’ami des Slaves, est devenu le zélé exécutant de l’impérialisme edoranais dans ce qu’il a de plus vil, de plus sinueux, en un mot, de plus franc-charpentier.
Le général de Hauteville n'est plus tout à fait le même ces derniers temps
En effet, il devient de plus en plus évident qu’Edoran entend profiter de la guerre civile au Kolozistan pour vassaliser le nord du pays et en faire une zone économique exclusive où les capitalistes edoranais pourront satisfaire leur cupidité insatiable. Nullement intéréssés par la lutte contre les Pavlovistes (qui repose à l’heure actuelle sur les seules épaules russlaves), les Edoranais organisent la mise en coupe réglée de la « Bordure » qu’ils ont annexé. Il se murmure que les autorités edoranaises organisent en ce moment-même la déportation forcée des travailleurs kolozistanais vers Allancia, afin de nourrir les gigantesques usines edoranaises où, comme chacun sait, le taux de mortalité au travail avoisine les 80%.
Cette efficacité cynique tend à conforter la rumeur selon laquelle le gouvernement edoranais serait derrière l’insurrection pavloviste, déclenchée dans l’unique but de déstabiliser le Kolozistan, prélude à son démembrement. La complicité de la Francovie dans cette affaire est obscure, mais probable.
Un démembrement qui parait d’autant plus probable que le gouvernement edoranais est parvenu à suborner le gouvernement merksiste de Sokolova : celle-ci, en représentante typique du sexe faible, s’est en effet laissée aisément séduire par le charme bien membré du général de Hauteville. A présent aux ordres de son amant, la « camarade » Sokolova prône désormais un plan de démantèlement du Kolozistan en multiples enclaves ethnico-politiques. C’est le scénario rêvé pour les conspirateurs qui hantent les antichambres et les alcôves d’Allancia : une telle fragmentation leur permettra de dominer facilement ces « républiques autonomes » de pacotille, en attendant leur annexion pure et simple.
Jamais les Kolozistanais n’ont été en plus mortel danger de perdre leur indépendance et leur liberté. Le monstre hideux de la servitude s’avance dans les ténèbres du nord, rampant, grognant, affamé de vies à asservir aux pyramides infernales du capitalisme franc-charpentier.
Filip Ivanovitch Skouratov
Journaliste
Cette efficacité cynique tend à conforter la rumeur selon laquelle le gouvernement edoranais serait derrière l’insurrection pavloviste, déclenchée dans l’unique but de déstabiliser le Kolozistan, prélude à son démembrement. La complicité de la Francovie dans cette affaire est obscure, mais probable.
Un démembrement qui parait d’autant plus probable que le gouvernement edoranais est parvenu à suborner le gouvernement merksiste de Sokolova : celle-ci, en représentante typique du sexe faible, s’est en effet laissée aisément séduire par le charme bien membré du général de Hauteville. A présent aux ordres de son amant, la « camarade » Sokolova prône désormais un plan de démantèlement du Kolozistan en multiples enclaves ethnico-politiques. C’est le scénario rêvé pour les conspirateurs qui hantent les antichambres et les alcôves d’Allancia : une telle fragmentation leur permettra de dominer facilement ces « républiques autonomes » de pacotille, en attendant leur annexion pure et simple.
Jamais les Kolozistanais n’ont été en plus mortel danger de perdre leur indépendance et leur liberté. Le monstre hideux de la servitude s’avance dans les ténèbres du nord, rampant, grognant, affamé de vies à asservir aux pyramides infernales du capitalisme franc-charpentier.
Filip Ivanovitch Skouratov
Journaliste
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