Assaut de l’Hôtel Continental
Mar 6 Aoû 2019 - 0:39
Le lendemain de la tentative d’assassinat contre le tsar, la situation s’était rapidement dégradée à Murasibirsk. Les ministères semblaient avoir perdu le contrôle des portefeuilles dits régaliens, qui n’appliquaient plus les directives importantes. L’Intérieur, par exemple, faisait face au silence des casernes de police et de l’Okhrana, refusant manifestement de déplacer leurs hommes aux points clefs de la capitale pour maintenir la paix. Seul un cordon névralgique restait étroitement ratissé par les forces de l’ordre : le palais impérial et les armureries situées en centre-ville. Quant à la Guerre et la Marine, les câbles télégraphiques sectionnés dans la nuit réduisirent au silence le nouvel état-major remplaçant l’ancien limogé dès potron-minet pour son refus de débarquer à Gornograd les bataillons de fusiliers-marins que l’on savait noyautés par les révolutionnaires.
Dans les avenues murasibirskiennes inhabituellement désertes, quelques pontes du PIR avaient décidé de se faufiler jusqu’à l’Hôtel Continental, suffisamment éloigné du quartier-général du parti et fréquenté par les voyageurs fortunés de l’Archipel. Une oasis de tranquillité où aucun d’eux ne serait mis en danger quoi qu’advienne du régime, pensaient-ils. Et pourtant...
" Quel est ce boucan ? " demanda le dénommé Valastoulof en se relevant de son fauteuil en cuir.
" Regardez, il y a de l’agitation ! " répondit Vashilsine en se penchant à la fenêtre du fumoir.
Dehors, une milice armée arborant le brassard des militants travaillistes s’agglutina contre la grille arrière de l’hôtel et tenta de la forcer.
Vashilsine : " Les bougres portent le pistolet ! Brasnov nous avait pourtant dit que le lieu serait sûr ! "
Valastoulof : " Appelons l’accueil de suite, ils doivent immédiatement fermer les portes de l’établissement. "
A peine ces mots furent-ils prononcés qu’une brique lancée brisa un carreau et vint atterrir aux pieds des junkers terrorisés. L’on pouvait désormais entendre
distinctement les cris suivants résonnant dans la rue :
" A bas la conjuration ! Le peuple se lève ! Mort aux cerbères de Pojarski ! "
Dans les avenues murasibirskiennes inhabituellement désertes, quelques pontes du PIR avaient décidé de se faufiler jusqu’à l’Hôtel Continental, suffisamment éloigné du quartier-général du parti et fréquenté par les voyageurs fortunés de l’Archipel. Une oasis de tranquillité où aucun d’eux ne serait mis en danger quoi qu’advienne du régime, pensaient-ils. Et pourtant...
" Quel est ce boucan ? " demanda le dénommé Valastoulof en se relevant de son fauteuil en cuir.
" Regardez, il y a de l’agitation ! " répondit Vashilsine en se penchant à la fenêtre du fumoir.
Dehors, une milice armée arborant le brassard des militants travaillistes s’agglutina contre la grille arrière de l’hôtel et tenta de la forcer.
Vashilsine : " Les bougres portent le pistolet ! Brasnov nous avait pourtant dit que le lieu serait sûr ! "
Valastoulof : " Appelons l’accueil de suite, ils doivent immédiatement fermer les portes de l’établissement. "
A peine ces mots furent-ils prononcés qu’une brique lancée brisa un carreau et vint atterrir aux pieds des junkers terrorisés. L’on pouvait désormais entendre
distinctement les cris suivants résonnant dans la rue :
" A bas la conjuration ! Le peuple se lève ! Mort aux cerbères de Pojarski ! "
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