Empire de Sainte Russlavie
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Feodor Pojarski
Feodor Pojarski
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Date d'inscription : 06/09/2008

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Mer 21 Aoû 2019 - 19:54
Suite à l’échec de sa « marche sur Murasibirsk » de 1918 (ce n’était après tout que la troisième ou quatrième fois qu’il tentait un putsch militaire), le prince Pojarski s’était prudemment retiré à Mikhaïlskoïe, un domaine petit-russlave (désormais situé dans le nouveau kraï de Krimée) dont il avait fait l’acquisition quelques années auparavant dans des conditions douteuses qui impliquaient une promesse de mariage et une veuve richissime aussi prompte à s’enflammer qu’à mourir de causes naturelles. Il avait passé l’essentiel de l’année 1918-1919 à Mikhaïlskoïe, qu’il avait d’ailleurs rebaptisé Podjarskoïe (avec obligation aux paysans de ne plus prononcer l’ancien nom sous peine de knout), y vivant sagement et paisiblement loin des troubles de la Capitale, en honnête et aimable gentilhomme de province. Au cours de l’année écoulée, il avait procédé à la reconstruction de l’église locale, supervisé des travaux d’assainissement des terres marécageuses, redécoré Podjarskoïe dans un goût kaukazien et baroque, importé un orchestre tzigane de Moldavia, soutenu de ses deniers des sociétés d’alphabétisation du Bangana, offert des dîners en faveur de la liberté de Port-Banane, fait élire un de ses avoués à la douma municipale d’Opessa, corrompu quelques chefs agraires, courtisé la fille de son voisin, élevé des chiens de chasse, protégé les Hébraïtes locaux d’un progrom, fait assassiner un jeune médecin libéral qui tentait de vanter les mérites de la vaccination à ses paysans,… Bref, il avait mené la vie typique du barine russlave de province, débonnaire et paternaliste, brutal et raffiné.

Et pourtant, sous cette façade, il n’avait cessé d’entretenir une correspondance avec ses alliés, à Murasibirsk ,à Gornograd, à Chisinau. Si la police avait daigné faire une descente dans le cabinet de travail du prince, elle y aurait trouvé de nombreux plis signés des noms suivants : Karpov, Léonidzé, Sternberg, Krasschenko, Lysimak von K., W.K.,… Pojarski n’avait jamais cessé de se tenir au courant de ce qui se tramait à Murasibirsk, et, s’il fut surpris – et horrifié – de l’attentat contre la Personne du Souverain, il le fut beaucoup moins par l’annonce du coup d’Etat, qui flottait dans le secret de la Stavka et des casernes depuis plusieurs semaines déjà.

Il ne connaissait pas le colonel Stroganov, bien qu’il crû savoir que ce dernier avait servi sous son commandement lors des guerres transvalaques (époque bénie où Pojarski était généralissime des armées russlaves, et amassait une gigantesque fortune à coup de pillages et de pogroms). Ne voyant pas ses fidèles alliés Karpov et Arpakine dans la Junte, il ne pouvait s’empêcher de ressentir qu’il était quelque peu sur la touche, que cette nouvelle génération d’officiers-intrigants lui devait bien peu. Mais ce n’était pas grave : il ne pouvait que se réjouir de voir enfin triompher l’option politique pour laquelle il avait œuvré toute sa vie : une Autocratie en uniforme, fondée sur les baïonnettes d’une armée toute-puissante. Pojarski savait qu’il n’y était pour rien, et pourtant, à travers l’avènement de la Junte il prenait sa revanche sur le parlementarisme décadent prôné par les bourgeois amollis du PCD et les courtisans pusillanimes type Andronikov. S’ouvrait désormais pour la Russlavie une ère glorieuse, virile, efficace, intégralement belliqueuse. Une Russlavie casquée et militarisée, enfin capable d’entreprendre les réformes nécessaires au relèvement de la puissance nationale.

C’était donc tout naturellement que, à la fin du mois d’août, Pojarski quitta son Oblomovchtchina champêtre et pris le chemin de la Capitale, résolu à offrir ses services aux nouveaux maîtres de l’Empire.
Feodor Pojarski
Feodor Pojarski
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Ven 30 Aoû 2019 - 17:55
Depuis son retour à Mura', antique capitale des Autocrates, lumière du Micromonde, etc., etc., Pojarski n'avait pas chômé. Tenu à l'écart de la Junte qui l'ignorait ostensiblement, le prince avait immédiatement réactivé ses réseaux au sein de la Stavka et des régiments de la Garde. Karpov et Arpakine, indéboulonnables intrigants du Ministère de la Guerre, l'avaient informé en détails des plans de la Junte et des opportunités qu'ils offraient aux patriotes énergiques dans son genre. Le lendemain, il avait rendu visite à son fidèle régiment, le 1er Cosaque de la Garde, où il avait été triomphalement acclamé. Impatient de donner un coup de main au "redressement national", il avait immédiatement envoyé une douzaine de Cosaques mettre à sac les bureaux d'un journal social-démocrate, "Les Echos du Progrès", dont toute la rédaction avait été précipitée dans les eaux de la Wolga.

Dans la soirée du 25 août, Pojarski, accompagné de quelques spadassins, s'était rendu au Palais Tchourine, domicile du célèbre phynancier Abramov, donateur du parti KD, afin de l'interroger sur ses "menées antipatriotiques". Abramov avait trouvé la mort au cours de l'interrogatoire, dans des conditions encore inexpliquées, et, après avoir expulsé la famille du phynancier, Pojarski avait trouvé utile d'élire domicile au Palais Tchourine qui était, après tout, un des plus beaux et des plus vastes palais de la Capitale. Le Palais Tchourine s'était transformé en quelques jours en quartier-général officieux des Pojarskistes, qui affluaient de toute la Murasovie et même d'Oudmourtie pour jouer leur partition. Officiers septembristes, anciens des guerres transvalaques, journalistes réactionnaires, intellectuels panslaves, princes belondaures en exil, atamans cosaques... Tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n'avaient pas encore trouvé d'emploi sous la Junte se ralliaient autour du descendant de Kara Pojdak, dans l'attente d'on ne savait quoi. Le Palais Tchourine s'était rapidement transformé en abominable lupanar, où, à travers les vastes pièces dévastées, des quantités affolantes d'alcool et de tabac étaient consommées à toute heure du jour et de la nuit. Le Grand-duc Wolodymir lui-même, éternel héritier du trône, avait plusieurs fois rendu visite à Pojarski à l'heure la plus sombre de la nuit. Des escouades de Cosaques et d'élèves-officiers sortaient en trombe du Palais pour aller assassiner quelque député travailliste, ou exproprier tel ou tel entrepreneur kadet. Tout cela croissait, et buvait, et discutait, et s'agitait, et l'heure approchait où, si la Junte ne venait pas à Pojarski, celui-ci viendrait à elle, fort du ramassis d'excités et de progromistes qui l'entourait.
Le Secrétaire
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Sam 31 Aoû 2019 - 0:00
Les débordements et autres gueuletons au sein de la capitale étaient monnaie courante depuis l’avènement de la Junte. L’ost des cosaques du Donsk, instrumental dans le balayement des milices rouges, s’était particulièrement illustré en la matière, tirant charrettes de charcuteries ou de demoiselles – parfois les deux entassées en même temps – jusqu’au quartier de la Douma, où ils avaient élu domicile, pour fêter le succès d’une chevauchée digne des épopées d’antan. A première vue, les soirées au palais Tchourine ne semblaient pas plus inhabituelles que cela. Nulle raison pour la Junte de diriger son regard sur les célébrations intempérantes d’une énième compagnie de soudrilles.

Sauf que les " petits oiseaux " du colonel Lionidze rapportèrent bientôt des informations des plus intéressantes : le prince Pojarski et son cercle de cocardiers hauts en couleur menaient la danse dans la demeure du feu Abramov. Pojarski ? La tête brûlée des Forces Blanches en 1915 ? La terreur du merksisme kolozistanais deux ans plus tard ? Voilà un homme dont les services s’avéreraient assurément très utiles à la Junte. Il y trouverait d’ailleurs un certain nombre d’alliés, dont ce vieux birbe balafré Fiodor Vashilsine.

Ses entretiens d’apaisement avec le gotha diplomatique achevés, Lionidze fit transmettre une missive au boyard l'invitant à se désaltérer au Palais Marinski et tenir conseil sur l'avenir du pays.
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