Empire de Sainte Russlavie
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Feodor Pojarski
Feodor Pojarski
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Conseil au Palais Marinski Empty Conseil au Palais Marinski

Sam 31 Aoû 2019 - 13:56
Le prince Pojarski arriva au Palais Marinski dans un état d'exaltation indescriptible. La simple vision de la Douma transformée en camp retranché fourmillant de cosaques et d'officiers lui procurait un plaisir infini. Terminé, le bla-bla parlementaire ! Liquidées, les arguties bourgeoises ! On allait enfin pouvoir se mettre au travail.

Le colonel Lionidzé vient à sa rencontre. Pojarski le salua d'un clin d'oeil: il aimait ce genre d'individus louches et sans scrupules, qui étaient sans doute plus utiles à la Russlavie qu'une demi-douzaine de généraux décorés.


- Lionidzé, quel plaisir de vous rencontrer en chair et en os ! Je crois me rappeler... L'escamotage du républicain Koloviev, à Aarosia, en 1916, c'était vous, n'est-ce pas ? Un accident de téléphérique ! Quel beau coup !

Les deux hommes se frayèrent un chemin à travers les couloirs de la Douma, qui avait pris des allures de caserne. A chaque pas, Pojarski reconnaissait un officier, un cosaque, un soldat. Bolbotoun ! Toi ici ! Eh, mais n'est-ce pas Ivantchikov que voilà ! Quoi, Abdullakhmedov, je te croyais à la retraite !

Se tournant vers Lionidzé:


- Dites-moi, où est le colonel Stroganov, ce vertueux paladin de la terre slave, que je l'embrasse ! Et ensuite, nous nous mettrons au travail !

Le Secrétaire
Le Secrétaire
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Conseil au Palais Marinski Empty Re: Conseil au Palais Marinski

Jeu 5 Sep 2019 - 0:50
Le baron vissa sa casquette de travers pour se donner cet air à la fois nonchalant et dandy qui le caractérisait tant ; une source de railleries pour certains frères d’armes qui dissimulait pourtant une férocité et un esprit calculateur inouïs.
Un rapprochement entre Pojarski et Lionidze constituait vraisemblablement l’une des pires nouvelles pour les courants merksistes et républicains estropiés. Menés jusqu’au bout, leurs desseins punitifs feraient couler des rivières de sang jusqu’aux recoins de la nation. Loué soit Khrestos, car le colonel Stroganov savait calmer les ardeurs des juntistes et apportait le juste équilibre entre factions. Stroganov, justement...


Lionidze : " Il se trouve auprès de Sa Majesté… Que cela reste entre nous, mais ils se concertent depuis des jours sur la marche à suivre. De ce que l’on m’a rapporté, l’attentat contre le tsar l’a changé. "

Ils arrivèrent dans l’hémicycle où jonchaient fumier et tables imbibées de casse-poitrine, et s’assirent pour contempler les étendards militaires et icônes cathodoxes-orthodiques placées maladroitement autour du grand portrait de Mikhaïl II surplombant le perchoir.

Lionidze : " Il est trop tôt pour saisir l’étendue exacte de ces changements, mais le tsar semble plus sévère, pétri de rancœur et de ressentiment. " L’Autocratie est la voie naturelle de nos contrées, la solution éternelle aux errances de mes sujets " aurait-il admis. Saisissant, n’est-ce pas ? "

Le baron lui-même ressentit le poids des mots prononcés. Par un mystère que seule la science pourrait un jour expliquer, la balle, en traversant la tempe du souverain, avait profondément modifié sa psyché. Le monarque, ammené aux portes du trépas, prisonnier de douleurs pour le restant de ses jours, épousait désormais la réaction. Le ' Mikha ' embourgeoisé et candide n’était plus.

Lionidze : " Nous accueillerons bientôt ici une brochette de doux agneaux. Il est bien sûr question de ne faire de la Douma qu’un parlement croupion ! A ce propos Feodor, votre expérience auprès du Conseil de la Régence n’a-t-elle pas fait de vous un homme au calibre seyant pour les projets de la Junte ? Comment souhaiteriez-vous apporter votre pierre à l’édifice ? "
Feodor Pojarski
Feodor Pojarski
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Lun 9 Sep 2019 - 13:51
A mesure que Lionidzé parlait, Pojarski sentait croître son enthousiasme.

Béni soit Khrestos qui avait guidé la balle scélérate à travers l’Impérial occiput de Sa Majesté, déchirant les tissus occipitaux parlementaires et bourgeois, libérant au sein de la Sainte cervelle autocratique le sentiment du devoir monarchique, les instincts souverains, toute la lourde et glorieuse et impérieuse hérédité murasovite.

Oui, béni soit Khrestos, Pojarski y voyait véritablement Sa Main à l’œuvre, et le Khrestos de Pojarski n’était pas l’image sirupeuse et inoffensive des déistes et autres moralistes cathodoxes – c’était un Khrestos comme on le trouve dans les églises obscures et reculées du Kaukaze ou de Sivérie – une face sombre et impitoyable, taillée grossièrement dans des troncs de bois, semblable aux idoles païennes qui jadis peuplaient la Russlavie – un dieu sauvage, guerrier, pantokrator, un dieu slave ! Et c’était ce dieu de la terre cathodoxe qui avait étendu la main, armé le terroriste, et produit ce Saint miracle ! Le Tsar, revenu d’entre les morts ! revenu de l’euthanasie bourgeoise ! sauvé du sommeil parlementaire !

Quand au XVIIe siècle Kara Podja Murza était passé au Tsar cathodoxe avec femmes et bagages, il ne s’était certes pas converti à la civilisation ! C’était à la cathodoxie slave, farouche et brûlante, qu’il avait donné son cœur ! Et c’était à ce Dieu brutal que ses descendants s’étaient voués. Comme tout le monde, ils avaient revêtu les oripeaux de la modernité ; uniformes, automobiles, cocaïne… Mais ils restaient, au fond, des sauvages, de vrais Kaukaziens…. Leur race était pure ! Et pur leur dévouement à la Russlavie autocratique, murasovite, bytanzine !

La Russlavie comme flambeau sombre dans les ténèbres – la Russlavie comme mission, la mission slave, « je les forcerai à se prosterner devant toi » disait l’Ange - oui, toi, le Grand Tsar, la Sainte Patrie Russlave ! Tous se prosterneront devant toi !


- Dans mes bras, doux baron !

Grâce à votre action, une occasion unique se présente à nous de redresser le pays de fond en comble. Nous avons l’opportunité de mettre en place un gouvernement entièrement dominé par l’élément militaire. Plus de tractations avec les bourjouis et les phynanciers ! Plus un rouble au Ministère des Phynances ! Tout à l’Okhrana et à l’armée !

Nous pouvons enfin nettoyer en profondeur la Russlavie du venin de la modernité ! Le trône, et l’armée ! Rien d’autre !
Je servirai là où Sa Majesté voudra de moi ! L’Okhrana devrait vous revenir, naturellement, avec des moyens matériels et humains suffisants pour éradiquer définitivement le cancer merksiste…

Quant à moi… Je suis un homme de guerre, vous le savez… Si le Tsar veut de moi au Ministère de la Guerre et de la Marine, je lui obéirai avec soumission.


La demande, parée sous les atours de la modestie, était déjà exorbitante, mais Pojarski ne s’arrêta pas là :

- En ce qui concerne les Affaires Etrangères… Il nous faut quelqu’un de présentable pour rassurer la communauté intermicronationale. Je suggère d’offrir le poste au prince Andronikov, ou au comte Brasnov.

S’ils refusent, je m’aventurerais alors à proposer le nom de l’honorable baron Stempel, dont les mérites académiques et diplomatiques sont connus de tous.


Ce que Pojarski ne disait pas, mais que Lionidzé n’ignorait pas, c’était que le principal mérite du baron Pavel Isaakievitch Stempel était d’être immensément redevable envers Pojarski depuis que celui-ci avait renoncé à une dette de jeu colossale que le fils du baron avait contractée lors d’une partie de baccarat assez suspecte à Podjarskoïe… Le message était clair : si la faction Brasnov-Andronikov ne daignait pas assumer la conduite de la diplomatie russlave, Pojarski la réclamerait pour lui-même, par le truchement d’un homme de paille à sa botte.

On ne pouvait qu’être abasourdi devant les demandes de Pojarski : il revendiquait carrément deux ministères. Le prince envisageait tout simplement le futur gouvernement comme un triumvirat : Lionidzé aux affaires intérieures (pendaisons ! déportations ! camps de travail !), Pojarski aux armées, aux navires de guerre et aux grandes déclarations micromondiales (réarmement ! armes de destruction modernes ! Port-Banane !) ; Stroganov, qui portait beau, serait le visage du gouvernement et le lien avec le Souverain. Quant aux Brasnov, Malvanech et consorts, on leur laisserait les Phynances, l’Industrie et le Commerce, à charge pour eux de trouver les milliards de roubles nécessaires au redressement de la Russlavie.
Le Secrétaire
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Jeu 12 Sep 2019 - 0:55
Certes, la requête aurait pu en d’autres temps paraître abusive. Au sein de la Russlavie parlementaire, les tractations entre partis ou factions se déroulaient sur plusieurs jours et réunions d’apparatchiks. Il fallait d’abord montrer patte blanche, puis saupoudrer quelques alliés de promesses, le tout en tenant compte de la représentativité de chacun dans le corps électoral. Désormais, fraîchement maîtresse du pays, la Junte pouvait décider tout et rien sans craindre l’échéance des urnes. Ah, l’ivresse de la toute-puissance ! Nulle institution, nul parti, nul groupe de pression ne menaient la danse. Rien qu’un horizon d’opportunités ! Plus de limites pour les ' surhommes ' galonnés, et de fait plus aucunes non plus pour la patrie des Tsars.

Lionidze : " C’est entendu, prince. Stempel aux affaires étrangères, et vous aux armées ! "

L’Ogre de Toblosk brandit une bouteille de samogon trainant dans la Douma devenue capharnaüm et en remplit deux verres.

Lionidze : " Au Tsar de Toutes les Russlavies ! "

A peine eut-il avalé cul-sec que le colonel alluma son fume-cigarette l’air presque désinvolte.

Lionidze : " Vous vous doutez bien que la première mesure à l’ordre du jour sera l’abolition de l’abominable constitution que les kadets pondirent en 17. " dit-il en faisait un grand geste méprisant en direction de l’hémicycle " De la pure forme, prince, rien que de la forme. S’il n’en tenait qu’à moi, Sa Majesté ne régnerait qu’avec sa loi et celle de Khrestos ! "

Un éclair de malice traversa son monocle.

Lionidze : " Les financiers comme Brasnov seront menés à la baguette. Ce barbon nous sera bien utile pour remettre les Usines Mossine-Nagant sur les rails. Novolensk doit cracher chars et canons à tour de bras s’il on veut redonner aux troupes toute leur splendeur. Et quoi de mieux pour tenir les cols bleus dans notre main !

Mais allons, prince, rendons-nous au Palais Samsonov. Que de travail nous attend... "

Ils se faufilèrent entre les cosaques que l’appel du ventre commençaient à pousser vers une table débordante de victuailles dérobées. En quittant la chambre, le baron se baissa pour ramasser un objet contre lequel il venaient de buter : un buste presse-papier aux traits de Mikhaïl Demenko, le président travailliste de l’ancienne Douma.

Lionidze : " Bonté divine ! "

Il catapulta l’effigie vers le perchoir dans un ricanement démentiel, dont les morceaux se virent bientôt foulées par les bottes crottées de briscards insatiables.
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