n° 7, 30 XI 1907
3 participants
- Stepan Mai-Maievski
- Nombre de messages : 779
Age : 53
Localisation : Gornograd
Date d'inscription : 22/12/2006
n° 7, 30 XI 1907
Jeu 29 Nov 2007 - 12:13
Situation politique actuelle :
La Révolution et la guerre civile ont profondément marqué la société russlave. La Monarchie a perdu l’essentiel de ses pouvoirs, et la souveraineté, jadis répartie entre le Tsar et le Premier Ministre, se partage maintenant entre celui-ci et la Douma. L’Eglise et les structures traditionnelles sont en perte de vitesse, le Tsar Nicolas Ier a abdiqué. Trois puissantes factions ont émergé, et polarisent le pays. Chacune d’entre elles dispose de relais puissants, dans tous les champs de la société.
Les Junkers : rassemblent tout ce qui compte de conservateur, de tsariste, de fervent cathodoxe et de réactionnaire dans le pays. Ils sont appelés ainsi car à l’origine la plupart de leurs membres étaient issus des cercles aristocratiques. Ils ont fondé le parti Droit et Justice, disposent d’une influence relativement importante dans le corps officier et bénéficient d’un fort soutien populaire dans les régions réputées conservatrices et qui n’ont pas été touchées par la révolution. Ce n’est un secret pour personne qu’ils bénéficient du soutien implicite du Tsar et de l’Eglise (ou ce qu’il en reste). Chef de file : l’Amiral Michel Sebastopol, grand-duc de Dunav. Les Junkers disposent des troupes paramilitaires, les corps francs, qui s’opposent régulièrement aux miliciens du Soviet dans des batailles de rue.
Les Kadets (de K-D, pour constitutionnels démocrates), occupent le centre de l’échiquier politique. Bourgeois libéraux et modérés, ils soutiennent une politique économique capitaliste et non-interventionniste. Ils défendent le parlementarisme et la monarchie parlementaire, en tant que gage de stabilité, mais pourraient opter pour la république sans états d’âme si ce n’est plus le cas. Ils sont probablement les seuls à être satisfaits du régime actuel. Leur parti est le Parti Constitutionnel-Démocrate, soutenu par les classes moyennes et la haute bourgeoisie. Chef de file : Iossif Mai-Maievski, ancien ministre de l’intérieur et premier ministre du gouvernement provisoire. A l’inverse des autres factions, les libéraux ne possèdent pas de « bras armé », ni de réelle influence dans l’armée. Certaines rumeurs font de la police secrète l’outil personnel de Mai-Maievski. C’est en effet Pavel Koutaissov, l’une de ses créatures, qui est à la tête de l’Okhrana.
Les Rouges : cette appellation désigne l’ensemble des courants de gauche en Russlavie. Malgré leur diversité idéologique, l’ensemble est sous la coupe du Parti Merksiste-Luniniste, parti ouvrier révolutionnaire, anti-libéral, anti-monarchique, qui prône l’établissement d’une république des Soviets. Puissants parmi la population ouvrière, ils se disputent la masse paysanne aux conservateurs. Ils disposent d’un véritable état dans l’état ; la commune de Navolstov, province entierement sous la coupe du Parti. Les Merksistes disposent d’une force inquiétante : la Milice rouge, essentiellement concentrée à Novolensk. Le Soviet de Novolensk est quant à lui capable d’organiser et coordonner des manifestations ouvrières dans tout le pays. Chefs de file : Tikalovitch Salekine (merksiste pur), Huang To Wing (merksiste bouddhinste) et Gozdenovitch (spartakiste).
Politique:
Suite de notre chronique amorcée dans le numéro precedent.
Nous exposerons ici nos prévisions pour l’avenir, selon que la victoire lors des législatives échoit à tel ou tel parti.
Précisons d’emblée que les trois grandes formations qui monopolisent le débat public ne sont pas les seules à exister. Seulement, les petits partis, n’ayant pas les puissant réseaux des trois grands, souffrent de la polarisation entre tsaristes, libéraux et merksistes. Peinant à exister, il est peu probable qu’ils disposent d’une représentation parlementaire, sauf évenement exceptionnel. Ce sont, d’une part des mouvements à l’ancrage régional (le Front Indépendantiste Ukhranien, Novaya Transylvania), d’autre part des groupuscules dissidents (la très populiste Phalange Patriotique Russlave, le Parti Urgentiste Agrarien).
Selon toute vraisemblance, ces partis n’obtiendront pas le nombre de voix nécéssaires pour enlever un siège à la Douma.
Les scénarios suivants se concentreront donc sur les trois principaux partis.
Tripartite d’Union nationale :
PDJ – PCD – PML
+ : unification de tous les partis en vue d’asseoir le nouveau régime sur des bases solides.
- : difficulté d’élaborer une politique commune sur les questions qui divisent. Risque d’assister à un gouvernement « en affaires courantes » qui gérerait le pays jusqu’aux prochaines élections.
« Turquoise »:
PDJ – PCD
+ : positions communes en matière économique.
- : quelle sera la réaction des rouges s’ils sont éjectés du pouvoir ?
« Violette »:
PCD – PML
+ : continuité de l’équipe actuelle, et donc de l’actuelle Constitution.
- : crise prévisible sur le long terme.
Stepan Mai-Maievski, rédacteur en chef.
La Révolution et la guerre civile ont profondément marqué la société russlave. La Monarchie a perdu l’essentiel de ses pouvoirs, et la souveraineté, jadis répartie entre le Tsar et le Premier Ministre, se partage maintenant entre celui-ci et la Douma. L’Eglise et les structures traditionnelles sont en perte de vitesse, le Tsar Nicolas Ier a abdiqué. Trois puissantes factions ont émergé, et polarisent le pays. Chacune d’entre elles dispose de relais puissants, dans tous les champs de la société.
Les Junkers : rassemblent tout ce qui compte de conservateur, de tsariste, de fervent cathodoxe et de réactionnaire dans le pays. Ils sont appelés ainsi car à l’origine la plupart de leurs membres étaient issus des cercles aristocratiques. Ils ont fondé le parti Droit et Justice, disposent d’une influence relativement importante dans le corps officier et bénéficient d’un fort soutien populaire dans les régions réputées conservatrices et qui n’ont pas été touchées par la révolution. Ce n’est un secret pour personne qu’ils bénéficient du soutien implicite du Tsar et de l’Eglise (ou ce qu’il en reste). Chef de file : l’Amiral Michel Sebastopol, grand-duc de Dunav. Les Junkers disposent des troupes paramilitaires, les corps francs, qui s’opposent régulièrement aux miliciens du Soviet dans des batailles de rue.
Les Kadets (de K-D, pour constitutionnels démocrates), occupent le centre de l’échiquier politique. Bourgeois libéraux et modérés, ils soutiennent une politique économique capitaliste et non-interventionniste. Ils défendent le parlementarisme et la monarchie parlementaire, en tant que gage de stabilité, mais pourraient opter pour la république sans états d’âme si ce n’est plus le cas. Ils sont probablement les seuls à être satisfaits du régime actuel. Leur parti est le Parti Constitutionnel-Démocrate, soutenu par les classes moyennes et la haute bourgeoisie. Chef de file : Iossif Mai-Maievski, ancien ministre de l’intérieur et premier ministre du gouvernement provisoire. A l’inverse des autres factions, les libéraux ne possèdent pas de « bras armé », ni de réelle influence dans l’armée. Certaines rumeurs font de la police secrète l’outil personnel de Mai-Maievski. C’est en effet Pavel Koutaissov, l’une de ses créatures, qui est à la tête de l’Okhrana.
Les Rouges : cette appellation désigne l’ensemble des courants de gauche en Russlavie. Malgré leur diversité idéologique, l’ensemble est sous la coupe du Parti Merksiste-Luniniste, parti ouvrier révolutionnaire, anti-libéral, anti-monarchique, qui prône l’établissement d’une république des Soviets. Puissants parmi la population ouvrière, ils se disputent la masse paysanne aux conservateurs. Ils disposent d’un véritable état dans l’état ; la commune de Navolstov, province entierement sous la coupe du Parti. Les Merksistes disposent d’une force inquiétante : la Milice rouge, essentiellement concentrée à Novolensk. Le Soviet de Novolensk est quant à lui capable d’organiser et coordonner des manifestations ouvrières dans tout le pays. Chefs de file : Tikalovitch Salekine (merksiste pur), Huang To Wing (merksiste bouddhinste) et Gozdenovitch (spartakiste).
Politique:
Suite de notre chronique amorcée dans le numéro precedent.
Nous exposerons ici nos prévisions pour l’avenir, selon que la victoire lors des législatives échoit à tel ou tel parti.
Précisons d’emblée que les trois grandes formations qui monopolisent le débat public ne sont pas les seules à exister. Seulement, les petits partis, n’ayant pas les puissant réseaux des trois grands, souffrent de la polarisation entre tsaristes, libéraux et merksistes. Peinant à exister, il est peu probable qu’ils disposent d’une représentation parlementaire, sauf évenement exceptionnel. Ce sont, d’une part des mouvements à l’ancrage régional (le Front Indépendantiste Ukhranien, Novaya Transylvania), d’autre part des groupuscules dissidents (la très populiste Phalange Patriotique Russlave, le Parti Urgentiste Agrarien).
Selon toute vraisemblance, ces partis n’obtiendront pas le nombre de voix nécéssaires pour enlever un siège à la Douma.
Les scénarios suivants se concentreront donc sur les trois principaux partis.
Tripartite d’Union nationale :
PDJ – PCD – PML
+ : unification de tous les partis en vue d’asseoir le nouveau régime sur des bases solides.
- : difficulté d’élaborer une politique commune sur les questions qui divisent. Risque d’assister à un gouvernement « en affaires courantes » qui gérerait le pays jusqu’aux prochaines élections.
« Turquoise »:
PDJ – PCD
+ : positions communes en matière économique.
- : quelle sera la réaction des rouges s’ils sont éjectés du pouvoir ?
« Violette »:
PCD – PML
+ : continuité de l’équipe actuelle, et donc de l’actuelle Constitution.
- : crise prévisible sur le long terme.
Stepan Mai-Maievski, rédacteur en chef.
- Michel Sebastopol
- Nombre de messages : 640
Date d'inscription : 28/12/2006
Re: n° 7, 30 XI 1907
Jeu 29 Nov 2007 - 15:10
Le grand Duc Michel ne manquait jamais la lecture de la Sentinelle, et ce matin la livraison était excellente.
Le Vigilant pouvait en prendre de la graine ( soupir)
Il était clair que toutes les forces de Droit et justice devaient se jeter dans la bataille pour la réussite de la coalition " Turquoise"
Il prit sitot son petit déjeuner terminé son papier à lettre armoirié pour rédiger un mot aux chef du PCD, pour organiser une rencontre discréte, ce fut un de ses hommes de confiance qui amena la lettre en main propre ( on est jamais assez prudent, sourire)
Le Vigilant pouvait en prendre de la graine ( soupir)
Il était clair que toutes les forces de Droit et justice devaient se jeter dans la bataille pour la réussite de la coalition " Turquoise"
Il prit sitot son petit déjeuner terminé son papier à lettre armoirié pour rédiger un mot aux chef du PCD, pour organiser une rencontre discréte, ce fut un de ses hommes de confiance qui amena la lettre en main propre ( on est jamais assez prudent, sourire)
- Iossif Maï-Maïevski
- Nombre de messages : 906
Age : 75
Localisation : Gornograd, Palais d'Hiver
Date d'inscription : 05/12/2006
Re: n° 7, 30 XI 1907
Sam 1 Déc 2007 - 10:19
Iossif Mai-Maievski pris connaissance du billet envoyé par Sebastopol. il rédigea immédiatement sa réponse, qu'il confia au coursier, en même temps que quelques roubles. En substance, il était tout prêt à rencontrer les chefs de file de Droit et Justice, pourquoi pas à l'Institut de Géographie, ce samedi ? Un déjeuner leur serait servi dans l'ancien cabinet particulier du recteur de l'Institut, là où, avant que la Révolution le fasse fuir, le vieux podagre amenait ses maitresses pour des dîners romantiques. L'endroit convenait à ce genre de réunion, et le restaurant "Aux armes d'Ivan", situé dans la même rue, livrait des plats de très bonne qualité.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum