Mobilisation à Novolensk

Utchkor avait fait vite, très vite. Après avoir rencontré les autres officiers, il avait décrêter la mobilisation partielle de tous les hommes en état de se battre. Ceux-ci devaient s'inscrire sur une liste qui serait utiliser dans le cas éventuel de la conscription. Et, à chaque soir après le boulot, ils devaient se rendre à la caserne qui leur avait été assigné à l'heure qui leur avait été assigné pour un entrainement intensif et acceleré.

Dans les jours qui suivirent, l'ordre fut étendu à toute la province de Navolstov et des camps d'entrainement furent érigé. Bien vite, près de 20 000 hommes se préparaient à se battre partout dans la province sous l'oeil bienveillant de la Millice Rouge. Les récalcitrants étaient emprisonnés mais il étaient peux nombreux tant la haine du Tsar était forte.

Aux usines, on s'afférait aussi. La production d'armes et d'équipement roulait à plein régime et était réquisitionné à 100 % par la millice rouge. On produisait aussi divers pièces de métal pour baricader la ville et ériger des défenses.

Périodiquement, un membre du Conseil Révolutionnaire montait sur une estrade de la Place publique et galvanisait la foule en minimisant l'importance et les exploits de l'armé qui, après Murasibirsk, pourrait marcher sur Novolensk.

Voilà moins d'un an que la grève générale était fini à Novolensk que voilà les ouvriers à nouveau dans les rues mais cette fois-ci pour une raison fort différente. En effet, les rôles étaient aujourd'hui inversés : les rouges contrôlaient le pays. Mais si les positions changeaient, les moyens de pression traditionnels du PMLR demeuraient les même. Une fois que Iouri eu réuni la clique mencheviki de Novolensk, on s'était donc empressé d'organiser une grande manifestation sur la Place principale de la ville.

Samedi soir, vers 4 heures, la Place était déjà bondés de milliers d'ouvriers accompagnés de leur famille. C'est qu'on murmurait qu'un souper festif serait offert et tous voulaient en profiter. C'était donc une véritable marée humaine qui s'étendait au centre de la ville, une imposante masse mouvante de chair, de vêtements et de loques, percé ici et là par des drapeaux rouges et des banderoles de soutien au gouvernement, une masse compacte, sale et bruyante qui ne savait pas trop qu'est-ce qu'elle faisait là, ce qui ne l'empêchait pas de répéter avec force les slogans que scandaient les syndicalistes disséminés aux quatres coins de la Place.

Vers les 5 heures, les petit menchevikis de la ville commencèrent à défiler sur l'estrade installée au centre de la place pour lancer une rhétorique passionnée et agressive qui ne parvenait cependant qu'à ennuyer la foule. Iouri, voyant l'ardeur des manifestants diminuée, fit signe à ses acolytes et une centaine de futs de vodka furent proprement lâchés sur la foule dans un tumulte de cris de joie et d'applaudissement.

*Voilà bien de quoi les garder pour une bonne heure de plus* songea Iouri en se dirigeant vers le palais du Gouverneur pour assister Nicolas qui préparait l'allocution qu'il ferait en fin de soirée.

Et en effet, à la vu de la vodka, les ouvriers avaient recommencés à applaudir de plus bel les orateurs, prenant même l'initiative de scander des slogans révolutionnaires, slogans qui sans conteste auraient bien embêter Viktor par leur radicalité. Au travers de la foule, quelques bourgeois qui se faisaient discrets se frottaient les mains et souriaient en entendant les ouvriers hurler des ''mort aux bourgeois**. C'est que la milice rouge n'avait pas complètement été décimé malgré les efforts acharnés du parti...

Mobilisation à Novolensk

Mobilisation à Novolensk

Novolensk dans les rues