- Viktor Medjelev
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Localisation : Novolensk
Date d'inscription : 17/04/2009
Par une nuit très sombre...
Ven 14 Aoû 2009 - 5:39
Par une nuit très sombre et sans étoile, le caporal Pior Utchkor déambulait dans les rues de Novolensk, le pas incertain. Ivre comme un trou, le numéro deux de la Millice Rouge espérait trouver,au détour d'une artère, une prostituée qui pourrait le soulager de ces tracas . C'est que Pior en avait des tracas, ces temps ci. D'abord, l'avénement de la démocratie signifiait la dissolution du Conseil Révolutionnaire ou il siégait. Puis, ces bourgeois de salon, ces dirigeants d'opérette du PMLR avaient osé planifier la dissolution de la millice rouge. Et maintenant, avec le PCD en avance dans les intentions de vote, peut-être ne pourrait-il même pas se recycler dans l'armée.
*Sale temps, sale temps *
songea-il. Reste que Pierre Golistine lui avait promis un poste important dans l'armé. Et si il n'avait pas ce poste... et bien il désobéirait aux ordres et la Millice Rouge pourrait bien se retourner contre le PMLR ! La fatigue et l'alcool aidant, Pior se mit à marmonner tout haut
Non mais pour qui ils se prennent ceux-là ? La Millice Rouge doit être dissoute... battons nous avec des votes... de la merde tout ça... de la grosse merde ! Et pourquoi on devrait les écouter ? Les milliciens nous sont toujours fidèles. Qu'ont-ils pour s'opposer à nos armes ? Des bouts de papiers ?
La rage de Pior était plutôt généralisé au sein de la millice. Plus le temps passait, plus les haut-gradés songeaient à la possibilité de désobéir au PMLR. Certes, cela aurait paru impensable un an plus tôt mais les temps changent et le PMLR aussi... la millice doit bien suivre la valse.
À l'intersection des avenues Kreuvnen et Smedov, Pior s'arrêta un instant pour allumer une cigarette. Puis, le pas chancelant, il s'engouffra dans l'avenue Smedov, reconnu pour abriter quantité de travailleuses du sexe bon marché...
*Sale temps, sale temps *
songea-il. Reste que Pierre Golistine lui avait promis un poste important dans l'armé. Et si il n'avait pas ce poste... et bien il désobéirait aux ordres et la Millice Rouge pourrait bien se retourner contre le PMLR ! La fatigue et l'alcool aidant, Pior se mit à marmonner tout haut
Non mais pour qui ils se prennent ceux-là ? La Millice Rouge doit être dissoute... battons nous avec des votes... de la merde tout ça... de la grosse merde ! Et pourquoi on devrait les écouter ? Les milliciens nous sont toujours fidèles. Qu'ont-ils pour s'opposer à nos armes ? Des bouts de papiers ?
La rage de Pior était plutôt généralisé au sein de la millice. Plus le temps passait, plus les haut-gradés songeaient à la possibilité de désobéir au PMLR. Certes, cela aurait paru impensable un an plus tôt mais les temps changent et le PMLR aussi... la millice doit bien suivre la valse.
À l'intersection des avenues Kreuvnen et Smedov, Pior s'arrêta un instant pour allumer une cigarette. Puis, le pas chancelant, il s'engouffra dans l'avenue Smedov, reconnu pour abriter quantité de travailleuses du sexe bon marché...
- Viktor Medjelev
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Localisation : Novolensk
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: Par une nuit très sombre...
Ven 14 Aoû 2009 - 6:03
Il est là, je vois Pior chuchota Boris.
Aussitôt, Pierre Golistine bondit de sa chaise et s'approcha de la fenêtre pour tenter de distinguer la silhouette du milicien au travers des carreaux poisseaux. Après beaucoup d'efforts, il parvint à distinguer une masse floue s'aventurer dans l'avenue Smedov.
Espérons que ça soit vraiment lui gromella Pierre.
C'est que le Président par intérim du Conseil Révolutionnaire de Novolensk était exténué et en avait assez. Cela faisait 5 nuits qu'il passait dans un taudis poussiérieux de l'avenue Smedov à attendre que Pior se pointe. Cette nuit serait peut-être la bonne, et demain peut-être passerait-il une nuit voluptueuse dans le confort de son palais...
Pas d'erreur, je vois ses insignes... c'est bien Pior ! Je vous avais bien dit qu'il venait ici à chaque semaine se faire une kaukazienne...
Les paroles de Boris tirèrent Pierre de ses rêveries. Après avoir fait répété son homme de main, il sourit de soulagement et dit
Fort bien, tu sais ce qu'il te reste à faire
Hochant la tête, Boris pris un fusil et sortit de la piole. La suite se passa très vite. Soudain, un coup de feu fendit le silence de la nuit. Les prostitués se mirent à hurler. On entendit 5 autres coups de feu puis... le silence, à nouveau.
Pierre sortit à son tour. À la vue des corps inanimés, il fut pris d'un haut-le-coeur. S'empressant de s'allumer une cigarette, il détourna le regard et se concentra sur sa respiration pour se calmer. Puis, d'un ton calme, il dit
Cela devait être fait... Viktor sera fier de nous. Allez, nettoie la zone pendant que je m'occupe de Pior.
Puis, Pierre prit le corps inanimé du caporal et se dirigea vers la Neva. Le lendemain, on annoncerait dans les journaux que le milicien, désespéré et aux prises avec l'alcoolisme, s'était suicidé en sautant dans le fleuve glacé.
Aussitôt, Pierre Golistine bondit de sa chaise et s'approcha de la fenêtre pour tenter de distinguer la silhouette du milicien au travers des carreaux poisseaux. Après beaucoup d'efforts, il parvint à distinguer une masse floue s'aventurer dans l'avenue Smedov.
Espérons que ça soit vraiment lui gromella Pierre.
C'est que le Président par intérim du Conseil Révolutionnaire de Novolensk était exténué et en avait assez. Cela faisait 5 nuits qu'il passait dans un taudis poussiérieux de l'avenue Smedov à attendre que Pior se pointe. Cette nuit serait peut-être la bonne, et demain peut-être passerait-il une nuit voluptueuse dans le confort de son palais...
Pas d'erreur, je vois ses insignes... c'est bien Pior ! Je vous avais bien dit qu'il venait ici à chaque semaine se faire une kaukazienne...
Les paroles de Boris tirèrent Pierre de ses rêveries. Après avoir fait répété son homme de main, il sourit de soulagement et dit
Fort bien, tu sais ce qu'il te reste à faire
Hochant la tête, Boris pris un fusil et sortit de la piole. La suite se passa très vite. Soudain, un coup de feu fendit le silence de la nuit. Les prostitués se mirent à hurler. On entendit 5 autres coups de feu puis... le silence, à nouveau.
Pierre sortit à son tour. À la vue des corps inanimés, il fut pris d'un haut-le-coeur. S'empressant de s'allumer une cigarette, il détourna le regard et se concentra sur sa respiration pour se calmer. Puis, d'un ton calme, il dit
Cela devait être fait... Viktor sera fier de nous. Allez, nettoie la zone pendant que je m'occupe de Pior.
Puis, Pierre prit le corps inanimé du caporal et se dirigea vers la Neva. Le lendemain, on annoncerait dans les journaux que le milicien, désespéré et aux prises avec l'alcoolisme, s'était suicidé en sautant dans le fleuve glacé.
- Viktor Medjelev
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: Par une nuit très sombre...
Mar 22 Déc 2009 - 0:58
Le colonel Anton Boulkinove était, jusqu'à aujourd'hui, le numéro 1 des millices rouges russlaves. Et maintenant que celle-ci était dissoute, il était avant tout un homme paranoiaque, stressé et nevrosé.
Cela faisait deux semaines que, sentant sa chute venir, Anton se terrait dans la forêt boréale qui entoure Novolensk, accompagné d'une poignée de gardes fidèles jusqu'au bout. Car on voulait sa mort, Anton en était persuadé. Il n'avait jamais cru au suicide de Piotr...et puis les menaces du PMLR ne trompaient pas. C'est que les rouges n'étaient pas naifs et savaient bien que, autant ils voulaient tuer Anton, auatnt ce dernier voulait prendre le controle de Novolensk par la force pour se garantir une place de choix dans la nouvelle russlavie.
Anton n'était pas un homme de principes, il n'avait jamais embrassé la cause rouge. Pour lui, le millice n'était qu'un véhicule d'avancement social comme un autre. C'est donc sans trop de remords qu'il avait accepté la main que lui tendait les forces réactionnaires toujours fidèles au tsarisme. Dans quelques semaines, il serait en Kaukazie ou se terrait un important contingeant de rebelles et deviendrait officier dans ''l'armé en exil du Tsar''. Déĵâ, Anton revassait à cette idée....un semblant de pouvoir à nouveau... et les Kaukaziennes en primme, hummm.....mais en même temps Anton avait peut. Car entre Novolensk et la Kaukazie, il y avait des milliers de kilomètres à franchir et des milliers d'occasions pour un mercenaire engagé par le PMLR, pour un rebelle sécessioniste, pour un soldat républicain... ou même pour un ex-milicien trop zelé envers la Cause de lui tendre une mortelle embuscade.
Anton préparait donc son voyage avec grand soin, accumulant un maximum d'armes et d'hommes, préparant des déguisements, envoyant des éclaireurs. Mais Anton ne se leurait pas, ses chances de survivre à cette traversés de l'est russlave étaient très minces.
Anton ne savait pas encore qu'il ne survivrait pas assez longtemps pour seulement entamer ce voyage...
Cela faisait deux semaines que, sentant sa chute venir, Anton se terrait dans la forêt boréale qui entoure Novolensk, accompagné d'une poignée de gardes fidèles jusqu'au bout. Car on voulait sa mort, Anton en était persuadé. Il n'avait jamais cru au suicide de Piotr...et puis les menaces du PMLR ne trompaient pas. C'est que les rouges n'étaient pas naifs et savaient bien que, autant ils voulaient tuer Anton, auatnt ce dernier voulait prendre le controle de Novolensk par la force pour se garantir une place de choix dans la nouvelle russlavie.
Anton n'était pas un homme de principes, il n'avait jamais embrassé la cause rouge. Pour lui, le millice n'était qu'un véhicule d'avancement social comme un autre. C'est donc sans trop de remords qu'il avait accepté la main que lui tendait les forces réactionnaires toujours fidèles au tsarisme. Dans quelques semaines, il serait en Kaukazie ou se terrait un important contingeant de rebelles et deviendrait officier dans ''l'armé en exil du Tsar''. Déĵâ, Anton revassait à cette idée....un semblant de pouvoir à nouveau... et les Kaukaziennes en primme, hummm.....mais en même temps Anton avait peut. Car entre Novolensk et la Kaukazie, il y avait des milliers de kilomètres à franchir et des milliers d'occasions pour un mercenaire engagé par le PMLR, pour un rebelle sécessioniste, pour un soldat républicain... ou même pour un ex-milicien trop zelé envers la Cause de lui tendre une mortelle embuscade.
Anton préparait donc son voyage avec grand soin, accumulant un maximum d'armes et d'hommes, préparant des déguisements, envoyant des éclaireurs. Mais Anton ne se leurait pas, ses chances de survivre à cette traversés de l'est russlave étaient très minces.
Anton ne savait pas encore qu'il ne survivrait pas assez longtemps pour seulement entamer ce voyage...
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