- Stepan Mai-Maievski
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La chute de Stepan Iossifovitch
Lun 21 Déc 2009 - 19:11
Stepan Iossifovitch entra comme à son habitude dans le Fumoir de l'Institut, salle de réunion informelle du parti. Il salua l'assistance d'un geste suffisant et s'installa dans un confortable fauteuil, déplia le journal et demanda un verre au domestique.
Il se plongea dans la lecture, mais en sortit rapidement. Quelque chose clochait... L'habituel bourdonnement de conversations déliées et bruyantes avait laissé la place à un silence hostile.
Stepan Iossifovitch se rendit compte que tout le monde le fixait, lui, avec une certaine animosité.
Une nouvelle fronde ? Le parti n'avait plus osé remettre en cause son autorité absolue depuis la petite révolte de Krasstchenko en août 1908, révolte qui avait abouti à la chute du gouvernement Mai-Maievski et à la scission d'une partie des membres. Depuis, Mai-Maievski règnait en maître sur le PCD, et personne ne contestait son autorité, étalée avec arrogance.
Ce fut donc sans la moindre crainte, d'une voix sèche, qu'il apostropha l'assemblée, toujours confortablement assis dans son fauteuil:
-Eh bien, messieurs, qu'il y a t-il ? Vous semblez perturbés !
Ardalion Semionovitch Kostrikov s'avança. C'était un jeune loup, issu de la nouvelle génération et fraîchement élu député. Contrairement à Mai-Maievski et à quelques vieux députés, il s'était rallié à la République avec enthousiasme.
Kostrikov pris la parole, d'une voix stridente, haute perchée: sa nervosité était patente:
- Il y a, Stepan Iossifovitch, que nous ne vous faisons plus confiance. Le pays est entré en démocratie, mais que dire ce parti ? Il est grand temps que votre règne despotique cesse ! Vous ne représentez plus personne, sinon quelques capitalistes immoraux de vos amis ! Vous êtes la risée du pays ! Le peuple vous hait et vous méprise ! Nous demandons votre démission immédiate !
Stepan Iossifovitch resta sans voix, choqué par la virulence de l'attaque. De quel droit ? Quel petit foutriquet ! Stepan chercha des yeux ses amis dans la foule, mais il ne trouva que des regards fuyants et pitoyables. Le prince Galitzine esquissa un geste de dépit, puis se détourna.
Stepan réalisa qu'il était seul: il avait perdu son parti.
Pendant deux heures encore, il lutta pied à pied, tentant de reprendre l'ascendant sur les membres du parti, tour à tour injuriant, suppliant, enjôlant, mais rien n'y fit.
Cette fois ci, les Kadets étaient décidés à se débarrasser de leur chef, et Stepan en comprenait parfaitement les raisons: il était un homme du passé, un monarchiste à peine dissimulé, un grand capitaliste hostile à tout progrès social: les Kadets devaient penser qu'un tel chef les entraînait en arrière, à l'heure où le PCD voulait faire peau neuve et incarner une droite républicaine et moderne.
Stepan Iossifovitch finit par jeter l'éponge. Après avoir épuisé tous ses arguments, il capitula.
Deux heures après son entrée à l'Institut, il convoquait la presse pour un communiqué improvisé.
Affectant la plus parfaite nonchalance, il récita le petit texte qu'il avait préparé aux journalistes. A ses côtés, Kostrikov et un autre député, l'Hébraïte Meyer, l'encadraient comme des gardiens surveillant leur prisonnier.
- Messieurs les journalistes, j'annonce aujourd'hui que je démissionne de mon mandat de président du Parti Constitutionnel Démocrate pour raisons de santé.
Je rends également ma carte de membre du parti. Les sièges étant personnels, je continuerais à siéger à la douma en tant que député indépendant. Je souhaite d'or et déja réussite et succès à la nouvelle équipe dirigeante qui, j'en suis sur, défendra au mieux les intérêts de la République.
Sur ces mots, Stepan se leva et quitta l'Institut de Géographie pour ne jamais y revenir. Le soir même, il se rendit au théâtre, où l'on donnait une adaptation théâtrale des "Pitoyables", le célèbre roman de l'auteur populaire Andronik Ignatius.
Il se plongea dans la lecture, mais en sortit rapidement. Quelque chose clochait... L'habituel bourdonnement de conversations déliées et bruyantes avait laissé la place à un silence hostile.
Stepan Iossifovitch se rendit compte que tout le monde le fixait, lui, avec une certaine animosité.
Une nouvelle fronde ? Le parti n'avait plus osé remettre en cause son autorité absolue depuis la petite révolte de Krasstchenko en août 1908, révolte qui avait abouti à la chute du gouvernement Mai-Maievski et à la scission d'une partie des membres. Depuis, Mai-Maievski règnait en maître sur le PCD, et personne ne contestait son autorité, étalée avec arrogance.
Ce fut donc sans la moindre crainte, d'une voix sèche, qu'il apostropha l'assemblée, toujours confortablement assis dans son fauteuil:
-Eh bien, messieurs, qu'il y a t-il ? Vous semblez perturbés !
Ardalion Semionovitch Kostrikov s'avança. C'était un jeune loup, issu de la nouvelle génération et fraîchement élu député. Contrairement à Mai-Maievski et à quelques vieux députés, il s'était rallié à la République avec enthousiasme.
Kostrikov pris la parole, d'une voix stridente, haute perchée: sa nervosité était patente:
- Il y a, Stepan Iossifovitch, que nous ne vous faisons plus confiance. Le pays est entré en démocratie, mais que dire ce parti ? Il est grand temps que votre règne despotique cesse ! Vous ne représentez plus personne, sinon quelques capitalistes immoraux de vos amis ! Vous êtes la risée du pays ! Le peuple vous hait et vous méprise ! Nous demandons votre démission immédiate !
Stepan Iossifovitch resta sans voix, choqué par la virulence de l'attaque. De quel droit ? Quel petit foutriquet ! Stepan chercha des yeux ses amis dans la foule, mais il ne trouva que des regards fuyants et pitoyables. Le prince Galitzine esquissa un geste de dépit, puis se détourna.
Stepan réalisa qu'il était seul: il avait perdu son parti.
Pendant deux heures encore, il lutta pied à pied, tentant de reprendre l'ascendant sur les membres du parti, tour à tour injuriant, suppliant, enjôlant, mais rien n'y fit.
Cette fois ci, les Kadets étaient décidés à se débarrasser de leur chef, et Stepan en comprenait parfaitement les raisons: il était un homme du passé, un monarchiste à peine dissimulé, un grand capitaliste hostile à tout progrès social: les Kadets devaient penser qu'un tel chef les entraînait en arrière, à l'heure où le PCD voulait faire peau neuve et incarner une droite républicaine et moderne.
Stepan Iossifovitch finit par jeter l'éponge. Après avoir épuisé tous ses arguments, il capitula.
Deux heures après son entrée à l'Institut, il convoquait la presse pour un communiqué improvisé.
Affectant la plus parfaite nonchalance, il récita le petit texte qu'il avait préparé aux journalistes. A ses côtés, Kostrikov et un autre député, l'Hébraïte Meyer, l'encadraient comme des gardiens surveillant leur prisonnier.
- Messieurs les journalistes, j'annonce aujourd'hui que je démissionne de mon mandat de président du Parti Constitutionnel Démocrate pour raisons de santé.
Je rends également ma carte de membre du parti. Les sièges étant personnels, je continuerais à siéger à la douma en tant que député indépendant. Je souhaite d'or et déja réussite et succès à la nouvelle équipe dirigeante qui, j'en suis sur, défendra au mieux les intérêts de la République.
Sur ces mots, Stepan se leva et quitta l'Institut de Géographie pour ne jamais y revenir. Le soir même, il se rendit au théâtre, où l'on donnait une adaptation théâtrale des "Pitoyables", le célèbre roman de l'auteur populaire Andronik Ignatius.
- Nikolaï Romanovsky
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Re: La chute de Stepan Iossifovitch
Mar 22 Déc 2009 - 13:18
Romanovsky avait été prévenu par son secrétaire de la chose : Maï-Maïevski avait démissionné. La surprise et l'effroi s'emparèrent du maréchal. Stepan parti, qui allais dirigé le PCD ? Et sans lui, le parti est menacé, il été la figure emblématique du PCD.
...
Quelques heures après l'annonce Romanovsky se présenta au siège du parti.
- Nom de Dieu, mais que s'est il passé ?
- Rien du tout maréchal, Stepan à démissionné, il a quitté son poste tout seul, osa le jeune Ardalion Semionovitch Kostrikov.
- Je ne demande qu'a vous croire, il jeta un regard noir sur tout les membres présent.
...
- Et bien, maintenant subsiste un problème, qui remplacera Stepan ?
- Nous avons déjà décider Monsieur le Maréchal.
- A oui et à qui pensez vous ?
- Heu... Bien...
- J'écoute.
- A vous Monsieur.
Romanovsky se laissa tombé dans un fauteuil et avala deux verre de vodka. Surpris et comblé. Il aurais l'insigne honneur de présidé à la destinée du PCD.
- J'accepte cette haute fonction. Je vous remercie.
A midi, Romanovsky convoqua la presse. Et pour la première fois la Radio.
- Messieurs, après la démission de M. Mai-Maievski, et la réunion extraordinaire des membres du PCD, j'ai été désigné par ces derniers, Président du PCD. J'ai accepté se mandat dans le but de redonner à ce parti sa mission de base, celle de la défense de la démocratie, de la liberté et de la Russlavie.
...
Quelques heures après l'annonce Romanovsky se présenta au siège du parti.
- Nom de Dieu, mais que s'est il passé ?
- Rien du tout maréchal, Stepan à démissionné, il a quitté son poste tout seul, osa le jeune Ardalion Semionovitch Kostrikov.
- Je ne demande qu'a vous croire, il jeta un regard noir sur tout les membres présent.
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- Et bien, maintenant subsiste un problème, qui remplacera Stepan ?
- Nous avons déjà décider Monsieur le Maréchal.
- A oui et à qui pensez vous ?
- Heu... Bien...
- J'écoute.
- A vous Monsieur.
Romanovsky se laissa tombé dans un fauteuil et avala deux verre de vodka. Surpris et comblé. Il aurais l'insigne honneur de présidé à la destinée du PCD.
- J'accepte cette haute fonction. Je vous remercie.
A midi, Romanovsky convoqua la presse. Et pour la première fois la Radio.
- Messieurs, après la démission de M. Mai-Maievski, et la réunion extraordinaire des membres du PCD, j'ai été désigné par ces derniers, Président du PCD. J'ai accepté se mandat dans le but de redonner à ce parti sa mission de base, celle de la défense de la démocratie, de la liberté et de la Russlavie.
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