- Alexeï KarenineBourgeois
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[Maskirovka] Ordres au gouverneur
Lun 17 Avr 2017 - 22:17
ETAT MAJOR GENERAL DES ARMEES DU TSAR
De : Bureau du Général Olbrine
A : Bureau du GouverneurURGENT – CONFIDENTIEL DEFENSE
Mise en place du Plan Maskirovka dès maintenant. Transfert des pouvoirs de police aux forces armées.
Les forces de gendarmerie ont ordre de boucler les centraux télégraphiques, de prendre le contrôle des gares et des stations de radio.
Le Bureau du Gouverneur a ordre de faire mettre sous séquestre les biens du Traitre Klausburgski et de mettre aux arrêts les citoyens zollernois et édoranais.
Mise en alerte immédiates de l’intégralité des forces armées et rappel immédiat des réservistes. Vous êtes priés de soutenir les unités militaires présentes sur vos territoires respectifs à mener a bien leur mission dans l’intérêt du pays.
Confirmez à réception, d’autres ordres suivront.Pour l’Etat Major Général,
Colonel Karénine, Adjoint du chef des opérations
- Mikha BrasnovAristocrate
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Localisation : Mourvensk
Date d'inscription : 01/01/2007
Re: [Maskirovka] Ordres au gouverneur
Lun 17 Avr 2017 - 23:36
Depuis quelques jours, le Prince Brasnov fulminait en silence. Le dénommé Klausburgski s’était emparé du pouvoir russlave en un éclair, faisait fi de toutes les règles et traditions du pays. On reconnaissait bien là le mépris du sang étranger face à ce que beaucoup considéraient encore comme un état arriéré couvert de dorures. Mais même si ce portrait n’était pas totalement faux, les russlaves n’étaient pas prêts à ce qu’on leur fasse la leçon. A choisir entre la situation de l’empire et celle d’états fantoches actuels, leur préférence allait à la première. Et en vérité, on s’inquiétait désormais jusque dans l’aristocratie des desseins zollernois en Russlavie. L’installation d’une régence pilotée par le grand-duché en Edoran puis désormais à Murasibirsk révoltait jusque dans les milieux très conservateurs, alliés traditionnels d’une politique favorable à la Grande-Alliance.
Mikha le savait bien, ses " petites araignées " de l’Okhrana lui remontaient ces derniers temps des sujets de discussion allant dans ce sens. Un dossier en particulier avait attiré son attention plus que tous les autres : le Cercle Murasov. Bien sûr, le prince avait appris la constitution de ce groupe informel d’officiers démocrates dès ses premiers balbutiements. On ne cachait rien aux oreilles du tsar. Il se fit remonter quelques bribes d’un plan de renversement du pouvoir actuel, mais ne broncha pas ni n’en dit mot à qui que ce soit d’autre. Leur pensée politique n’était pas le sienne, lui le gentilhomme pétri de l’ancien monde, mais il vit pourtant dans cette compagnie de soldats quelque chose faisant battre son vieux cœur de patriote : le désir de mettre fin une bonne fois pour toute aux ingérences étrangères dans le pays, sans chercher pour autant à détruire le symbole d’unité que représentait le tsar. Se lancer dans une telle aventure, qui est plus est à son âge, était un pari fou. Si elle parvenait à sa fin, le pays s’en retrouverait irrémédiablement changé, tourné pour de bon vers un véritable élan démocratique que seule la chancelante coalition de fortune ayant maintenu le PIR au pouvoir depuis l’échec des républicains avait ralenti. Mikha en avait parfaitement conscience.
Ainsi, lorsque l’opération s’était enclenchée, le ministre de l’intérieur se trouvait à Gornograd afin de visiter la caserne principale de la ville rénovée grâce au récent grand emprunt national. Il se faisait communiquer en sous-main les dernières informations de la police secrète, s’assurant que rien ne venait ralentir ou faire échouer le Cercle. A la fin de sa visite, Mikha, entouré de ses hommes de mains en chapeaux melons et cannes-épées, effectua une virée surprise dans le palais du gouverneur afin de lui communiquer la situation et l’enjoindre de ne pas trahir le tsar. En d’autres termes, de se plier au coup de force en cours. Le gouverneur, un homme d’honneur, acquiesça sans protester en comprenant la gravité de la situation. Les premiers ordres de l’état-major loyaliste ne tardèrent d’ailleurs pas à lui être communiqués et quelques arrestations furent rapportées dans l’ancienne capitale des tsars.
Cette première victoire engrangée, le ministre télégraphia une vieille connaissance, Andrei Sabiov, la brute dirigeant d’une main de fer le Kraï de Transvalachie, pour lui signifier de faire le nécessaire. La frontière avec le Saint-Empire ne devrait pas tarder à être verrouillée.
Mikha le savait bien, ses " petites araignées " de l’Okhrana lui remontaient ces derniers temps des sujets de discussion allant dans ce sens. Un dossier en particulier avait attiré son attention plus que tous les autres : le Cercle Murasov. Bien sûr, le prince avait appris la constitution de ce groupe informel d’officiers démocrates dès ses premiers balbutiements. On ne cachait rien aux oreilles du tsar. Il se fit remonter quelques bribes d’un plan de renversement du pouvoir actuel, mais ne broncha pas ni n’en dit mot à qui que ce soit d’autre. Leur pensée politique n’était pas le sienne, lui le gentilhomme pétri de l’ancien monde, mais il vit pourtant dans cette compagnie de soldats quelque chose faisant battre son vieux cœur de patriote : le désir de mettre fin une bonne fois pour toute aux ingérences étrangères dans le pays, sans chercher pour autant à détruire le symbole d’unité que représentait le tsar. Se lancer dans une telle aventure, qui est plus est à son âge, était un pari fou. Si elle parvenait à sa fin, le pays s’en retrouverait irrémédiablement changé, tourné pour de bon vers un véritable élan démocratique que seule la chancelante coalition de fortune ayant maintenu le PIR au pouvoir depuis l’échec des républicains avait ralenti. Mikha en avait parfaitement conscience.
Ainsi, lorsque l’opération s’était enclenchée, le ministre de l’intérieur se trouvait à Gornograd afin de visiter la caserne principale de la ville rénovée grâce au récent grand emprunt national. Il se faisait communiquer en sous-main les dernières informations de la police secrète, s’assurant que rien ne venait ralentir ou faire échouer le Cercle. A la fin de sa visite, Mikha, entouré de ses hommes de mains en chapeaux melons et cannes-épées, effectua une virée surprise dans le palais du gouverneur afin de lui communiquer la situation et l’enjoindre de ne pas trahir le tsar. En d’autres termes, de se plier au coup de force en cours. Le gouverneur, un homme d’honneur, acquiesça sans protester en comprenant la gravité de la situation. Les premiers ordres de l’état-major loyaliste ne tardèrent d’ailleurs pas à lui être communiqués et quelques arrestations furent rapportées dans l’ancienne capitale des tsars.
Cette première victoire engrangée, le ministre télégraphia une vieille connaissance, Andrei Sabiov, la brute dirigeant d’une main de fer le Kraï de Transvalachie, pour lui signifier de faire le nécessaire. La frontière avec le Saint-Empire ne devrait pas tarder à être verrouillée.
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