Rencontre avec l'ambassadeur du Kolozistan

Le Président du Conseil d'Etat, Alexei Karénine, a cordialement invité l'ambassadeur kolozistanais au Palais Samsonov. Cette rencontre sera le premier acte diplomatique du nouveau chef du gouvernement russlave, c'est également le premier contact formel de la Russlavie depuis la tentative de putsch zollernophile.

Le Premier Ministre nouvellement nommé arriva. C'était toujours un plaisir d'aller chez le voisin Russlave, peuple frère et très proche des kolozistanais.

- Bonjour, monsieur Karénine. Comme vous le savez, le Kolozistan souhaiterais adhérer au Pacte de Panslavie, afin de nous rapprocher de la Sainte-Russlavie. Pouvez-vous m'en dire plus ?

S'installant à son bureau en face du Premier Ministre kolozistanais, il lui répondit :

Karénine : Bonjour monsieur le Premier Ministre, j'ai été un peu surpris par votre requête, mais j'ai profité de l'occasion pour susciter une rencontre.

Le Pacte de Panslavie est un ancien traité conclu sous un ancien régime et dont une bonne part des membres sont soit des états vassaux d'Edoran, soit des états disparus ou en sommeil.

De fait, si le pacte existe en droit, il n'existe plus en fait. Et mon gouvernement a fait le choix de s'intéresser un peu plus aux affaires internationales par le haut, la situation régionale étant plutôt calme.

Je ne peux toutefois être dubitatif devant votre politique de la canonière, d'abord dans vos frontières, au Roudky, puis à Travna et aujourd'hui votre pays part dans le sud soutenir une rébellion merksiste.

La Russlavie sort d'une longue période de guerre et d'instabilité et même si nous sommes convaincu du rapprochement entre slaves, il va de soi que le soutien aux régimes merksistes illégitimes ne sauraient être cautionné par mon gouvernement.

Ceci étant dit, je ne suis pas opposé a ce que nous relèvions le Pacte panslave, mais je ne peux lier la Russlavie a un état à la politique extérieure discutable, je souhaiterais donc en savoir plus sur vos objectifs internationaux à terme et en quoi le rapprochement avec la Russlavie est nécessaire pour votre pays a ce moment précis... s'il vous plait.

Le Premier Ministre était surpris de cette réponse. Les bonnes relations avec la Russlavie étaient indispensables, le Kolozistan ayant toujours soutenu son voisin.

- N'écoutez pas les fake news concernant notre politique extérieure. La guerre du Nord-Roudky fut causé par des manifestations et une autonomie qui fut récupérée par un fasciste massacrant les civils. Le Président de la République de l'époque n'eut d'autre choix que de récupérer militairement la région.

Concernant Travnà, de nombreux incidents de frontière et des manifestations souhaitant le rattachement de la ville au Kolozistan a eu lieu. Travnà était également abandonnée par Edoran et livrée à elle-même, avec une délinquance forte et une situation économique épouvantable.

Notre politique extérieure a toujours été le dialogue et la suprématie des organisations internationales dans le règlement des conflits. Preuve en est, le SG de l'ONA est un Kolozistanais. Nous n'avons jamais envahi nos voisins, ni fait d'ingérence dans d'autres Etats. Même si en ce moment en Ostaria, l'ingérence flagrante et meurtrière du Sérénissyme Empire d'Ys qui s'oppose au dialogue nous pousse à agir en envoyant du matériel.

Ecoutant le premier ministre kolozitanais, Karénine bourrait sa pipe qu'il alluma avant de répondre.

Karénine : Monsieur le premier ministre, je ne vous ai pas demandé de vous justifier, vous l'avez fait. Nous ne portons pas spécialement les merksiste dans le coeur en Russlavie, je ne pense pas que je vous l'apprends. Mais la Russlavie reconnait votre gouvernement car légitime et issu des urnes. C'est d'ailleurs ce qui fait que nous sommes ici aujourd'hui a avoir cette conversation.

Mais la république populaire d'Ostaria n'est pas légitime. Et pour ma part je ne vois qu'un état qui fait ouvertement de l'ingérence en Ostaria, et c'est le vôtre monsieur le Premier Ministre. Les yssois ont été invités a aider la république, le Kolozistan aide des rebelles qui se sont emparé d'une île ostarienne par surprise et sans avoir aucune légitimité populaire. Votre comportement inconséquent va peut être contribuer à déclencher une guerre dans une zone déjà dévastée par une guerre civile.

Et cela, monsieur le Premier Ministre, fait qu'en l'absence d'un comportement plus raisonné de la part de votre diplomatie, la Russlavie ne pourra pas entretenir de relations dépassant la reconnaissance mutuelle avec le Kolozistan.

Karénine : Au moins vous admettez que vous êtes prêts à déclencher une guerre juste pour une question d'orgueil mal placé.

Pour le reste, ne me mentez pas Ioutchenko, la Russlavie a ses sources de renseignement, nous n'avons pas besoin de vous pour savoir ce qui se passe réellement en Ostaria. Vous ne dupez personne, sachez le.

Ce rendez vous est terminé, je vous autorise à vous retirer monsieur le Premier Ministre.

Andrei Ioutchenko était déçu, cette entrevue avec un pays que le Kolozistan appréciait avait mal tourné. Il regrettait l'ancien Gouvernement.

- Bien, je crois que notre entretien est terminé effectivement. Je suis déçu que vous soyez tombé dans le panneau des fake news venant de Venys. Le Kolozistan reste néanmoins ouvert à tout autre dialogue avec vous, et nous espérons que nos relations se réchaufferont rapidement.

Il serra la main de Karenine, et quitta la Russlavie pour rentrer à Belgograd.