Noces impériales
Mer 23 Mai 2018 - 0:56
Les derniers préparatifs pour les noces impériales allaient bon train. Gouverneurs et seigneurs de kraïs avaient convergé vers Murasibirsk, occupant les palaces des avenues huppées. Des bataillons de hussards et cuirassés répétaient leurs manœuvres de parade sous un ciel clément. Au Palais des Terems, le tsar et sa promise avaient appris à se connaître au cours d’une journée à peine, où leurs premières impressions épistolaires s’étaient confirmées. Ils se retirèrent cependant rapidement chacun dans une aile de la résidence officielle, conscients qu’ils ne se recroiseront plus, ni ne s’adresseront le moindre mot, jusqu’à leur entrée solennelle dans la cathédrale St-Wolodymir.
- Prince AndronikovAristocrate
- Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Noces impériales
Sam 23 Juin 2018 - 23:53
En ce samedi 23 juin, toute la noblesse et la haute aristocratie de l'Empire et d'ailleurs, vassaux du Tsar en tête, semblait s'être donnée rendez-vous dans la cathédrale cathodoxe-orthodique de Murasibirsk.
Parmi les invités à la noce, on comptait le Prince Andronikov, le Grand-Prince de Livadia, mais aussi le Prince Louis de Klausbourg, représentant l'Empereur d'Edoran, et son épouse la Basiléia de Moldavia, Antonia-Esméralda, soeur de la mariée ; les enfants du couple princier figurant en bonne place dans le cortège des enfants d'honneur au service de la mariée. Le Grand-Duc Wolodymir était également présent, désespéré de voir ainsi son cousin placé dans la capacité d'avoir une descendance masculine et de l'éloigner ainsi du trône. Les pompes de la cathodoxie célébraient aujourd'hui le mariage de Mikhail II et de Maria Alexandra Kosturi.
Parmi les invités à la noce, on comptait le Prince Andronikov, le Grand-Prince de Livadia, mais aussi le Prince Louis de Klausbourg, représentant l'Empereur d'Edoran, et son épouse la Basiléia de Moldavia, Antonia-Esméralda, soeur de la mariée ; les enfants du couple princier figurant en bonne place dans le cortège des enfants d'honneur au service de la mariée. Le Grand-Duc Wolodymir était également présent, désespéré de voir ainsi son cousin placé dans la capacité d'avoir une descendance masculine et de l'éloigner ainsi du trône. Les pompes de la cathodoxie célébraient aujourd'hui le mariage de Mikhail II et de Maria Alexandra Kosturi.
- Mikhaïl IIAristocrate
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Date d'inscription : 14/04/2015
Re: Noces impériales
Dim 24 Juin 2018 - 0:31
Le cortège de carrosses avait quitté la cour du Palais des Terems sous une haie d’honneur de la Garde Sivérienne. Le long du trajet, une foule de curieux et de partisans sincères du régime s’agglutinèrent contre les armoires à glace de la gendarmerie dans leurs habits bleu marine agrémentés de prodigieuses moustaches.
Une à une, les voitures d’apparat déposèrent leurs occupants devant la cathédrale, accueillis par le protodiacre et placés sur les bancs convenant à leur rang. Les premières rangées se virent naturellement occuper par la Famille Impériale – dont était notoirement absent Nicolas 1er, que l’on disait souffrant depuis son retour d’exile – et les plus grands aristocrates ayant survécu aux révoltes et guerres de la dernière décennie. Apparaissaient ensuite les chefs d’état ou de gouvernement étrangers, métropolites cathodoxe-orthodiques, hauts gradés du commandement militaire, et enfin les ambassadeurs, grands commis et autres privilégiés.
L’édifice rempli, ce fut au tour du tsar d’honorer les lieux par sa présence. Les hérauts boyards sonnèrent trompettes et le silence s’installa dans la nef. Le descendant de Nicolas Alexandrovitch Samsonov marcha seul, droit et d’un pas résolu sur le parterre drapé d’étoffe carmine jusque sous la coupole où l’attendait le Patriarche Pankratov. Le souverain était en grande tenue rouge et brodée d’or d’officier hussard, portant avec naturel un sabre d’ouvrage raffiné. Sans doute sous l’effet d’un remède de cheval, ses tics habituellement si fréquents et embarrassants n’étaient plus perceptibles. A peine placé, Mikhaïl II se retourna, immédiatement suivi par l’assistance, car les grandes portes s’étaient ouvertes à nouveau pour laisser entrevoir sa chère promise.
Une à une, les voitures d’apparat déposèrent leurs occupants devant la cathédrale, accueillis par le protodiacre et placés sur les bancs convenant à leur rang. Les premières rangées se virent naturellement occuper par la Famille Impériale – dont était notoirement absent Nicolas 1er, que l’on disait souffrant depuis son retour d’exile – et les plus grands aristocrates ayant survécu aux révoltes et guerres de la dernière décennie. Apparaissaient ensuite les chefs d’état ou de gouvernement étrangers, métropolites cathodoxe-orthodiques, hauts gradés du commandement militaire, et enfin les ambassadeurs, grands commis et autres privilégiés.
L’édifice rempli, ce fut au tour du tsar d’honorer les lieux par sa présence. Les hérauts boyards sonnèrent trompettes et le silence s’installa dans la nef. Le descendant de Nicolas Alexandrovitch Samsonov marcha seul, droit et d’un pas résolu sur le parterre drapé d’étoffe carmine jusque sous la coupole où l’attendait le Patriarche Pankratov. Le souverain était en grande tenue rouge et brodée d’or d’officier hussard, portant avec naturel un sabre d’ouvrage raffiné. Sans doute sous l’effet d’un remède de cheval, ses tics habituellement si fréquents et embarrassants n’étaient plus perceptibles. A peine placé, Mikhaïl II se retourna, immédiatement suivi par l’assistance, car les grandes portes s’étaient ouvertes à nouveau pour laisser entrevoir sa chère promise.
- Prince AndronikovAristocrate
- Nombre de messages : 43
Date d'inscription : 03/11/2012
Re: Noces impériales
Jeu 19 Juil 2018 - 22:13
Andronikov vêtu de son uniforme de conseiller d’État assistait à la cérémonie au premier rang eut égard à sa qualité de chef du gouvernement impérial et à son rang de prince. Le mariage impérial auréolait sa victoire diplomatique et consacrait sa position au sein de la Cour dans le cercle restreint des membres de la famille impériale.
- Mikhaïl IIAristocrate
- Nombre de messages : 119
Date d'inscription : 14/04/2015
Re: Noces impériales
Dim 19 Aoû 2018 - 15:43
La jeune femme s’avança dans l’édifice d’un pas gracieux pour se placer à la gauche du souverain. Vêtue d’une robe nuptiale dorée à la traîne cousue d’hermine, elle arborait le collier de 502 carats confectionné lors des noces d’Alexandre Ier.
Le Patriarche Pankratov lut plusieurs passages du Livre Saint et recita les formules sacrées de circonstance. Il bénît les anneaux que l’on apporta sur un plateau d’argent et les présenta au couple qui, comme l’exigeait la tradition, les échangea trois fois avant de reciter formellement ses vœux de mariage, les mains entrelacées dans une étoffe de soie. Les garçons d’honneur brandirent à cet instant les couronnes nuptiales au-dessus des promis agenouillés. Désormais unis, Mikhaïl et Maria-Alexandra, copieusement encensés, firent le tour de l’autel pour embrasser une croix cathodoxe-orthodique en or et reciter une dernière prière. Les cloches de St-Wolodymir tintèrent joyeusement, suivies bientôt de coups de canons tirés non loin de là.
Puis les mariés quittèrent les lieux, rayonnants, contentés, et non sans échanger un regard complice avec le président Andronikov. Ils se hissèrent dans un landau découvert sous les hourras de la foule murasibirskienne et repartirent au palais pour la grande réception honorant leurs épousailles.
Le Patriarche Pankratov lut plusieurs passages du Livre Saint et recita les formules sacrées de circonstance. Il bénît les anneaux que l’on apporta sur un plateau d’argent et les présenta au couple qui, comme l’exigeait la tradition, les échangea trois fois avant de reciter formellement ses vœux de mariage, les mains entrelacées dans une étoffe de soie. Les garçons d’honneur brandirent à cet instant les couronnes nuptiales au-dessus des promis agenouillés. Désormais unis, Mikhaïl et Maria-Alexandra, copieusement encensés, firent le tour de l’autel pour embrasser une croix cathodoxe-orthodique en or et reciter une dernière prière. Les cloches de St-Wolodymir tintèrent joyeusement, suivies bientôt de coups de canons tirés non loin de là.
Puis les mariés quittèrent les lieux, rayonnants, contentés, et non sans échanger un regard complice avec le président Andronikov. Ils se hissèrent dans un landau découvert sous les hourras de la foule murasibirskienne et repartirent au palais pour la grande réception honorant leurs épousailles.
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