- Mikha BrasnovAristocrate
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1ère législature de 1918 : résurrection de Livadia
Dim 15 Avr 2018 - 0:16
Pour ce qui devait être l’un des derniers actes de cette législature, le gouvernement décida de laisser les élus prendre l’initiative de présenter une proposition de loi. Cinq députés issus de la majorité ainsi que des conservateurs de l’opposition constructive rouvrirent donc le dossier épineux de Livadia.
Aux yeux de nombreux russlaves, cette entité dénaturée, brièvement païenne, aux pulsions conquérantes et vue comme un point d’ancrage des puissances voisines, ne devait pas renaître des cendres de la guerre civile. Pour d’autres, notamment dans les hauts cercles aristocratiques, la ville représentait la résistance au merksisme et le contrefort indispensable pour empêcher que l’Orient ne s’égare à nouveau dans des caprices révolutionnaires.
Les Indépendants se trouvaient fermement dans le premier camp – nul doute qu’ils feront bloc contre le texte – et le PCD partageait globalement ce point de vue, mais en restant ouvert au dialogue. Quant au PIR, il allait de soi qu’il se trouvait totalement dans le second.
Seulement, fait rare de nos jours, le tsar faisait pression depuis des semaines pour introduire la proposition de loi et lui trouver une majorité. Comme à son habitude, étant donné qu’il n’était pas question de renier les résultats du conflit armé ni de déchirer les plaies à peine cicatrisées, Mikhaïl II choisit la voie du consensus et de la modération.
L’ébauche arrivée dans l’hémicycle, l’on attendit les premières remarques ou requêtes d’amendements.
Aux yeux de nombreux russlaves, cette entité dénaturée, brièvement païenne, aux pulsions conquérantes et vue comme un point d’ancrage des puissances voisines, ne devait pas renaître des cendres de la guerre civile. Pour d’autres, notamment dans les hauts cercles aristocratiques, la ville représentait la résistance au merksisme et le contrefort indispensable pour empêcher que l’Orient ne s’égare à nouveau dans des caprices révolutionnaires.
Les Indépendants se trouvaient fermement dans le premier camp – nul doute qu’ils feront bloc contre le texte – et le PCD partageait globalement ce point de vue, mais en restant ouvert au dialogue. Quant au PIR, il allait de soi qu’il se trouvait totalement dans le second.
Seulement, fait rare de nos jours, le tsar faisait pression depuis des semaines pour introduire la proposition de loi et lui trouver une majorité. Comme à son habitude, étant donné qu’il n’était pas question de renier les résultats du conflit armé ni de déchirer les plaies à peine cicatrisées, Mikhaïl II choisit la voie du consensus et de la modération.
Loi sur l’instauration du kraï de Livadia
Article 1 – De la constitution du kraï
La contrée historique de Livadia, résumée à son étendue de Février 1914, est élevée au statut de kraï sous l'autorité du gubernya d'Orient.
Elle a pour chef-lieu la ville de Livadia.
Article 2 – De l’aménagement du chef-lieu
Le gubernya d'Orient est chargé de rebâtir la ville de Livadia dans sa forme originelle et d’y assurer la construction d’infrastructures publiques contemporaines.
À cette fin, l’État russlave s’engage à verser au gubernya d'Orient un prêt de 50 millions de roubles.
Article 3 – Des particularités du kraï
Le droit coutumier livadien fait loi aux côtés du droit civil et de la jurisprudence russlaves.
Le kraï de Livadia est administré par le membre de la Maison d’Osterman-Ivanovitch titré en conséquence par le Tsar.
- Spoiler:
L’ébauche arrivée dans l’hémicycle, l’on attendit les premières remarques ou requêtes d’amendements.
- Mikha BrasnovAristocrate
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Re: 1ère législature de 1918 : résurrection de Livadia
Mar 24 Avr 2018 - 1:28
Dissimulant bien sa surprise de ne voir aucun amendement circuler dans l’hémicycle, le président de l’assemblée annonça la suite de la procédure parlementaire.
Vladimir Kerensky : " Messieurs, la période des débats est achevée. Le vote est ouvert. "
Dix-neuf députés du PCD votèrent pour le texte, onze s’abstinrent et dix votèrent contre.
Vladimir Kerensky : " Messieurs, la période des débats est achevée. Le vote est ouvert. "
Dix-neuf députés du PCD votèrent pour le texte, onze s’abstinrent et dix votèrent contre.
- Prince AndronikovAristocrate
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Date d'inscription : 03/11/2012
Re: 1ère législature de 1918 : résurrection de Livadia
Dim 29 Avr 2018 - 23:36
Le PIR était divisé sur la question. Sans doute le choix d'étudier ce texte à quelques semaines des prochaines échéances électorales était-il une ruse des cadets au pouvoir afin d'ouvrir une guerre fratricide - suicidaire en vue des prochaines élections - au sein du premier parti d'opposition. Aussi, le Prince Andronikov, afin de maintenir l'unité en vue des élections à venir, avait levé la discipline de parti, laissant chaque député voter en conscience. On ne comprenait pas bien la volonté de relever une principauté qui avait fait tant de mal à l'Empire dont les membres de l'ancienne maison régnante vivaient dispersés dans le micromonde, accueillit par les monarchies anciennement rivales de la Grande Alliance ; les députés Klausbourgistes étaient de ceux là. Non moins nombreux étaient cependant ceux qui reconnaissaient aux princes de Livadia d'avoir lutté contre le merksisme et l'hydre valdiske lors de la guerre civile, d'avoir refusé l'ingérence étrangère. On voyait en Livadia une sentinelle de l'Orient. Andronikov s'abstint de donner toute consigne de vote qui pût diviser son parti, comme il s'abstint de voter afin de ne pas compromettre son autorité.
Ils furent 18 à voter pour, 12 à s'abstenir et 10 à voter contre.
Ils furent 18 à voter pour, 12 à s'abstenir et 10 à voter contre.
- Mikha BrasnovAristocrate
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Re: 1ère législature de 1918 : résurrection de Livadia
Mar 1 Mai 2018 - 20:57
Le compte était fort serré. Les alliés indépendants du gouvernement refusèrent pour la plupart de donner leur aval, à l’exception notable de deux élus de l’Union des Clubs de Petite-Russlavie, parti représenté au gouvernement par le ministre de l'Économie et des Finances Semion Hrutzevski. À grand renfort de valises servant à assurer les " frais de représentation ", offertes par un électeur charitable, les deux hommes glissèrent à contrecœur un pour et une abstention dans l’urne posée devant le perchoir.
Vladimir Kerensky : " Messieurs, nous arrivons à égalité avec 38 pour, 38 contre et 24 abstentions. Par conséquent, en vertu de l’article 21 des Lois Fondamentales, la présidence fait le choix de... voter pour le texte, qui est ainsi adopté à la majorité relative. "
Des aristocrates présents dans l’hémicycle soupirèrent de soulagement. La Douma venait d’éviter in extremis l’humiliation du tsar. Mais la loi entrait dans l’histoire comme de loin la plus mal votée depuis l’instauration du parlement russlave. Une fois la séance achevée, de nombreux députés quittèrent leurs bancs en couvrant la salle de huées et de sifflets.
Vladimir Kerensky : " Messieurs, nous arrivons à égalité avec 38 pour, 38 contre et 24 abstentions. Par conséquent, en vertu de l’article 21 des Lois Fondamentales, la présidence fait le choix de... voter pour le texte, qui est ainsi adopté à la majorité relative. "
Des aristocrates présents dans l’hémicycle soupirèrent de soulagement. La Douma venait d’éviter in extremis l’humiliation du tsar. Mais la loi entrait dans l’histoire comme de loin la plus mal votée depuis l’instauration du parlement russlave. Une fois la séance achevée, de nombreux députés quittèrent leurs bancs en couvrant la salle de huées et de sifflets.
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