- Feodor Pojarski
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La libération de Port-Banane
Dim 1 Déc 2019 - 15:20
La flotte de Port-Banane, réduite à peu de choses par dix ans d’impéritie, de corruption et de gabegie, comptait en tout et pour tout six navires, tous en bois à l’exception d’un seul, le croiseur « Mama Edoranita », offert par le gouvernement noordzeelandais en 1892. Aucun d’entre eux, naturellement, ne représentait la moindre menace pour l’escadre russlave. Ces navires, en état de déliquescence avancée, n’avaient plus pris la mer depuis trois ans (date à laquelle ils avaient été utilisés pour expulser des détenus politiques vers la Francosie), et ses équipages étaient composés de soldats sous-alimentés et paludiques, relégués sur ces vaisseaux pour raisons disciplinaires. En conséquence, à peine les navires russlaves arrivés à portée de tir, le commandant de la flotte bananienne, Jean-Gomez du Bois-bandé, hissa le drapeau blanc, et envoya son second, Josaphat Meurice Inquiété, offrir sa reddition inconditionnelle.
Cependant, on n’avait pas fait tout ce chemin pour rien – c’était la première sortie de la flotte russlave depuis des années, et l’amiral Protozoumov avait reçu des instructions claires du Ministère de la Marine : il fallait étrenner les canons, livrer bataille, bref, se couvrir de gloire – l’opinion publique l’exigeait. Par conséquent, Protozoumov donna l’ordre d’ouvrir le feu – en quelques minutes d’un ouragan assourdissant, la flotte port-bananienne fut réduite en charpie, sans même avoir tiré un seul coup de canon. Afin d’entrainer les équipages au tir de précision, on trouva le temps d’envoyer un obus de 105mm sur le malheureux petit dingy du capitaine Inquiété, qui coula avec son drapeau blanc.
Quelques jours plus tard, les Russlaves découvraient avec leur journal du matin la nouvelle de l’éclatante, de la glorieuse victoire du Rio Negro.
Cependant, on n’avait pas fait tout ce chemin pour rien – c’était la première sortie de la flotte russlave depuis des années, et l’amiral Protozoumov avait reçu des instructions claires du Ministère de la Marine : il fallait étrenner les canons, livrer bataille, bref, se couvrir de gloire – l’opinion publique l’exigeait. Par conséquent, Protozoumov donna l’ordre d’ouvrir le feu – en quelques minutes d’un ouragan assourdissant, la flotte port-bananienne fut réduite en charpie, sans même avoir tiré un seul coup de canon. Afin d’entrainer les équipages au tir de précision, on trouva le temps d’envoyer un obus de 105mm sur le malheureux petit dingy du capitaine Inquiété, qui coula avec son drapeau blanc.
Quelques jours plus tard, les Russlaves découvraient avec leur journal du matin la nouvelle de l’éclatante, de la glorieuse victoire du Rio Negro.
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