Lettre ouverte aux factions

Déclaration publique aux Factions

Depuis plusieurs semaines maintenant, les Russlaves s’entre déchirent. La guerre civile règne en maître dans notre glorieuse nation, réduite à l’état de champ de bataille, voire bientôt, si aucune décision n’est prise, en champ de ruines.
Et c’est alors, plongés dans la stupeur et l’anarchie, que nous serons les plus vulnérables aux ambitions criminelles de nos ennemis extérieurs, qui rêvent de voire la Russlavie à genoux et domptée.
Allons nous leur donner satisfaction ?
Allons nous livrer notre pays et notre peuple aux barbares dégénérés de Turcosie, d’Edoran, de Romanegra, et de Dastornia ?
Nous sommes à un carrefour de notre histoire.
Partout, des masses de Russlaves se battent pour imposer leur vision de l’avenir.
Des Tsaristes égorgent pour rétablir le très saint empire de Russlavie,
Des rouges massacrent pour établir la république de l’égalité et des peuples.
Mais manifestement, nous devons nous résoudre à ce constat ; aucune faction n’est en mesure, actuellement, de l’emporter par les voies actuelles, à savoir celles de la violence aveugle, des massacres, de la destruction de masse, de la tromperie et de la rapine.
Face à cette impasse, nous avons le choix :

- continuer à nous entretuer jusqu’à ce qu’il ne reste plus un russlave vivant, une maison debout, un champ épargné.
- Ou choisir la voie de la conciliation et négocier afin de construire la russlavie nouvelle.

C’est vers cette deuxième solution que j’invite toutes les factions à tendre ; en conséquence, je propose publiquement, en tant qu’ex ministre de l’intérieur et dernier représentant du gouvernement, la mise sur pied d’un grand congrès national.
Ce congrès, rassemblant les représentants de toutes les forces vives du pays, tentera de concilier et d’apaiser, afin que soit mit sur pied le plus vite possible un gouvernement provisoire. Peut-être ces efforts seront-ils vains, mais au moins, devant Dieu et la justice de la postérité, nous pourrons dire ; « oui, nous avons au moins tenté de préserver la paix et la prospérité du pays ».
Je propose que cette assemblée se tienne dans le berceau de notre civilisation ; l’antique cité de Murasibirsk.
J’invite les rouges comme les tsaristes et les démocrates à venir y siéger, et à suspendre, durant ce temps, les combats.
Il va de soi que cette proposition s'adresse également aux représentants des diverses religions présentes en Russlavie.

Iossif Iossifovitch Mai-Maievski

des débats animés agitent les meneurs de la Révolution, à Gornograd comme à Dourakovo. Le camarade Gozdenovic, qui dirige la bataille à Gornograd, s'exprime sur la question.

"L'idée du Congrès est tentante. Nous avons pour l'instant l'avantage, car le pays est completement désorganisé, mais quand les contre-révolutionnaires auront rassemblé leurs troupes ( et c'est probablement ce qu'ils sont en train de faire dans tout le pays), je ne suis plus sur que nous aurons encore la suprématie des armes et le soutien des masses.
Peut-être devrions nous accepter de participer.
Si ces bourgeois ridicules ont envie de négocier, pourquoi pas, nous en profiterons pour exiger un max !
Néanmoins, je ne veux pas m'exposer trop vite.
Attendons de voir la réaction des blancs et de toutes les forces de la contre-révolution à cette mesure.
Au pire, si ceux ci refusent d'y participer, nous investirons ce congrés, qui nous servira de légitimité suplémentaire pour faire abdiquer le Tsar, comme il l'a lui même suggéré..."

Considérant que ce congrès est un moyen de concrétiser la Revolution dans le quotidien et de prendre les mesures indispensables à l'affirmation de la nouvelle russlavie, ainsi que de combattre les prétentions réactionnaires, nous participerons à cette assemblée.
Il est entendu que je parle ici en tant que meneur de la Revolution "rouge", et non au nom des anarchistes ou des autres mouvances révolutionnaires, que j'invite à faire part de leurs exigences.

Parfait !
Je propose que ce Congrès démarre dans une semaine, lundi soir, à Murasibirsk. Je ne peux être présent d'ici là, car je dois sillonner le pays afin d'écouter les volontés des citoyens russlaves honnêtes, c'est à dire ceux qui payent un impôt conséquent. (EL/ En blocus à la campagne sans connexion régulière/EL)

D'ici là, j'invite les factions à temperer leurs ardeurs guerrières et à éviter les violences. Ma brigade et mes gendarmes vont faire mouvement sur Murasibirsk, où ils rétabliront l'ordre nécéssaire à la bonne tenue du Congrès.
J'invite par ailleurs la faction qui détient le Tsar à le placer sous l'autorité conjointe des factions réunies en congrès.
J'appelle également le dénommé Revenko, ancien secrétaire impérial, à se rendre au Congrès; en tant que dernier responsable en date de l'administration impériale, nous aurons besoin de lui pour entériner nos décisions.

Déclaration de Iossif Mai-Maievski dans la Sentinelle:

"Je tiens à faire savoir aux dénommés camarades du drapeau noir que lorsque le congrès aura mis de l'ordre dans les affaires du pays, j'entends bien réprimer leurs agissements terroristes avec la plus grande fermeté. Si j'encourage le dialogue entre factions politiques et le libéralisme, il n'est pas question de tolérer ce genre de meurtres nihilistes et pertubateurs auquels s'adonne cette bande de malfrats."