La justice est rendue
Ven 29 Juin 2007 - 17:51
Dans le petit patelin de Vorubrovo, situé en Petite Russlavie, le grenier à blé de la Grande du même nom, la population locale s'est rassemblée sur la place centrale restreinte pour assister à un véritable spectacle: l'exécution de criminels jugés par la nouvelle justice, celle des nouvelles autorités. Agafonik Donatovitch Rubiesky, délégué du Gouvernement provisoire dans la région et commandant militaire de la province, arborant un voyant brassard blanc, prononce la sentence. Devant lui, en simple chemise, se tiennent trois moujiks, deux déserteurs et un présumé espion, un "traître à la Patrie". Tous baissent la tête.
- Kassian, Lavr, Markel... Paysans, serfs affranchis, du village de Vorubrovo... Convaincus du crime infâme de meutre sur la personne d'un influent propriétaire terrien... Sont condamnés à mort par le Gouvernement provisoire... Ils seront pendus après avoir eu le poing tranché!
La foule reste silencieuse. Des cosaque, du haut de leurs chevaux, maintiennent le calme.
- Rogdaï et Samouïl... Soldats... Déserteurs... Sont condamnés à mort... Une fois fusillés, leurs corps seront exposés sur les chemins pour l'exemple!
L'un des deux hommes éclate subitement en sanglots...
- Ievseï... Originaire de Svetivostok... Convaincu d'espionnage... Traître à la Patrie... Insubordination face à la légitime autorité du Gouvernement provisoire... Partisan des ennemis de l'Etat... Est condamné à mort... Son corps sera exposé pour l'exemple!
Presque aussitôt, les déserteurs et "l'espion" sont passés par les armes. Les moujiks sont pendus haut et court au fond de la forêt la plus proche... Leurs bourreaux ont volontairement omis l'humiliant et douloureux tranchage de la main droite.
- Kassian, Lavr, Markel... Paysans, serfs affranchis, du village de Vorubrovo... Convaincus du crime infâme de meutre sur la personne d'un influent propriétaire terrien... Sont condamnés à mort par le Gouvernement provisoire... Ils seront pendus après avoir eu le poing tranché!
La foule reste silencieuse. Des cosaque, du haut de leurs chevaux, maintiennent le calme.
- Rogdaï et Samouïl... Soldats... Déserteurs... Sont condamnés à mort... Une fois fusillés, leurs corps seront exposés sur les chemins pour l'exemple!
L'un des deux hommes éclate subitement en sanglots...
- Ievseï... Originaire de Svetivostok... Convaincu d'espionnage... Traître à la Patrie... Insubordination face à la légitime autorité du Gouvernement provisoire... Partisan des ennemis de l'Etat... Est condamné à mort... Son corps sera exposé pour l'exemple!
Presque aussitôt, les déserteurs et "l'espion" sont passés par les armes. Les moujiks sont pendus haut et court au fond de la forêt la plus proche... Leurs bourreaux ont volontairement omis l'humiliant et douloureux tranchage de la main droite.
Re: La justice est rendue
Lun 16 Juil 2007 - 21:00
Puis la foule, la gorge serrée devant la sévère justice du nouveau pouvoir en place, se dispersa dans un silence pesant. Nombre d'entre eux n'approuvaient les mesures du Gouvernement Provisoire, accusant ce dernier d'illégitimité. Les moujiks auraient préférés voir les propriétaires terriens passer à la corde à la place de leurs compagnons de travail.
Tels leurs boeufs, ils se sentaient sous le joug des puissants. Ceux du bon côté du fusil. Eux, pauvres moujiks n'ayant pour seules défenses des fourches et quelques vieux fusils de chasse encrassés par l'âge.
Si le pouvoir du Tsar les asservissait presque, les nouveaux temps avaient amenés confusion, sévérité, et corruption. Ils en étaient arrivés à se dire que le Tsarisme, c'était la belle époque...
Les pillages qui eurent lieux lors des "évènements" avaient réduits les réserves, et certaines terres avaient été dévastées par les hordes de soldats, si pressés qu'ils écrasaient blé et pommes de terre plutôt que prendre la route... Sans compter la corruption : les impôts augmentaient pour remplir les poches des profiteurs de la confusion, tandis que ceux prélevés pour la "Grande" diminuaient, décimés dans les caisses des intermédiaires peu scrupuleux. Il en résultait moins de récoltes pour les moujiks, et une augmentation des quotats à envoyer pour la "Grande", le Gouvernement Provisoire ignorant, volontairement ou non, la corruption. Saignés à blanc, incompris, molestés et châtiés cruellement, les moujiks maugréaient leur rage grandissante.
Tels leurs boeufs, ils se sentaient sous le joug des puissants. Ceux du bon côté du fusil. Eux, pauvres moujiks n'ayant pour seules défenses des fourches et quelques vieux fusils de chasse encrassés par l'âge.
Si le pouvoir du Tsar les asservissait presque, les nouveaux temps avaient amenés confusion, sévérité, et corruption. Ils en étaient arrivés à se dire que le Tsarisme, c'était la belle époque...
Les pillages qui eurent lieux lors des "évènements" avaient réduits les réserves, et certaines terres avaient été dévastées par les hordes de soldats, si pressés qu'ils écrasaient blé et pommes de terre plutôt que prendre la route... Sans compter la corruption : les impôts augmentaient pour remplir les poches des profiteurs de la confusion, tandis que ceux prélevés pour la "Grande" diminuaient, décimés dans les caisses des intermédiaires peu scrupuleux. Il en résultait moins de récoltes pour les moujiks, et une augmentation des quotats à envoyer pour la "Grande", le Gouvernement Provisoire ignorant, volontairement ou non, la corruption. Saignés à blanc, incompris, molestés et châtiés cruellement, les moujiks maugréaient leur rage grandissante.
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