Gouvernement transitoire

Messieurs je souhaite qu'on fasse un point sur les différents sujets et problèmes que nous avons rencontré...

Il me semble qu'un bilan serait le bienvenu depuis la création de ce gouvernement transitoire ?

Mais que faisait donc Sartyv au Palais Tchernilov de si bon matin ?
Ah oui c'est vrai, on avait fixé une réunion du cabinet...
En cette fin de Juin 1908, Gornograd bénéficiait d'un climat particulièrement doux, et Stepan se sentait l'âme festive. Il redevenait ce jeune trentenaire insouciant qu'il était avant d'être jeté dans la politique par les flammes de la Révolution et le népotisme sans complexes de son père.
Oubliant la tension extrême qui avait régné les derniers jours, Stepan Mai-Maievski avait décidé de s'octroyer une détente bien méritée.
Après un début de soirée particulièrement arrosé dans la propriété de Ivan Sverdlov, la cohorte de fêtards s'était rendu au "Mon Plaisir", où alcool, femmes et jeux avaient coulé à flot.
Plus tard dans la nuit, fins saouls, les noctambules avaient fait irruption à une noce populaire où le 1er Ministre interimaire avait probablement été reconnu par tous les convives, mais il était trop saoul pour s'en rendre compte.
Alors qu'un ciel rose réveillait les avenues de la capitales, les fêtards s'étaient dispersés, les uns pour dormir, les autres pour travailler.
En simple redingote, sans chapeau (il l'avait offert à la mariée), Stepan Iossifovitch se rendit directement au Palais Tchernilov, où une tenue de rechange l'attendait, fort heureusement.
Stepan répondit au Ministre Sartyv, tout en guettant anxieusement l'arrivée du fidèle Velimir et de son café bien corsé.

- Bien, Monsieur le Ministre du Travail, vous avez raison, il est temps de faire notre bilan. Les derniers jours ont été... (cherchant ses mots)...agités, voilà, agités.
Je propose que chaque ministre fasse état de son bilan. Ensuite il sera temps de déterminer où nous mène ce gouvernement d'Union Nationale, à part vers ma propre ambition...Je plaisante, naturellement. (aucune réaction autour de la table). Bon, eh bien, commencez, monsieur Sartyv!

Szaryv était parti aux toilettes pendant que parlait Stepan. Ne s'étant appercut de rien, Le Premier-Ministre continuait a parler au gens réunis autour de la même table. Le Grand-Duc, dossiers sous le bras leva donc la main afin de parler de ses avancés et de faire le point.

Messieurs, nous voila au bord du gouffre financier pour l'année fiscale de 1908. Malheureusement très peu d'impôt sont rentrés dans nos coffres depuis 6 mois et cela nous cause un grand problème. Mais le pire dans tout ca, et la je ne mâche pas mes mots, même avec le retour des impôts dans nos coffres nous serons encore déficitaire! Nous allons directement dans un mur, nous n'avons pas le choix il faudra doubler les impôts de tout le monde!

Silence.... murmures.... tous s'exclamèrent! De leurs poches!

Nous n'avons pas le choix, les dividendes de nos sociétés d'États ne tournent pas a plein régime, les plus grosses entreprises du pays non-plus. Les coffres sont vides et j'ai déjà du obtenir un prêt d'une banque de l'étranger pour payer les salaires et soldes de l'Armée et de la fonction publique. Et nous devrons emprunter encore pour boucler le budget 1908. En tout, 8 500 000 000 RR! Et ce n'est pas que je n'ai pas essayé, j'ai discuter avec chacun des ministères afin de pouvoir leur donner le strict minimum... Nous avons un problème. Que ferons nous? La population va t elle comprendre ce changement de cap du Gouvernement?

Par la même occasion un modèele de simplification des impôts et de leur liste salariale sera bientot en vigueur. Je planche depuis une semaine a trouver la solution la plus parfaite et harmonieuse pour tous. Je vous demanderais a tous de me rapporter dans les Budgets de 1908 les baisses de salaires des employés de la fonction publique. De grâce, s'il n'est pas nécessaire de payer pour rien des employés! COUPER COUPER. Ou bien nous n'aurons plus de liquidité pour les payer.

Je vous remercie de votre attention.

Ozy se rassit en attendant la suite des autres Ministres.

Stepan prend un air peiné, comme si les paroles du Ministre des Finances l'avaient blessé au plus profond de son être. Penchant la tête, il garde le silence pendant une longue minute, comme pour montrer à tous qu'il traverse une crise d'introspection.
Puis il relève la tête et déclare d'une voix basse et désabusée:

- Oui, les gouvernements précédents ont vécu sur un grand pied...trop grand. Nous avons préféré la démagogie à la santé financière...Nous n'avons pas osé prendre les mesures qui s'imposaient...Du pain et des jeux !
Les grognements sourds de la plèbe urbaine, les menaces des soviets érigés en contre-pouvoirs, le danger toujours présent de la soldatesque, la turbulence des provinces...
Et pendant tout ce temps, comme une hémorragie, l'argent coulait de nos coffres dangereusement vides.

Après un silence qui se veut dramatique, le 1er Ministre reprend.

- Il faut prendre les mesures qui s'imposent, vous avez tout à fait raison.
Mais je vous en conjure, ne mécontentons pas tout le monde !
Vos impopulaires mesures vont inévitablement nous mettre à dos des gens...Ciblons les mesures pour nous garder une base de soutien...
Par exemple, épargnons autant que se peut l'armée et la populace des villes.
Au contraire, rançonnons les états vassaux et la populace des campagnes, qui sont les moins susceptibles de nous causer du tort.

...Sartyv, Loughinine, Godinnik, votre avis ?

L'air agacé, Ozy grifonnait sans arrêt depuis que les deux ministres avaient émit leurs réserves. Le Grand-Duc calculait et recalculait... Parlant a voix basse, absorber qu'il était dans ses statistiques et ses savants calculs. Faire payer les états vassaux... Ciel! Et que dirais la communauté Micromondial d'un saignement a blanc? D'un autre coté il était préférable d'épargner la Russlavie et de faire payer l'Arménie et les 12 autres protectorats!

Messieurs, a bien y penser, actuellement les États vassaux de paie que d'infime redevance a la russlavie pour l'Entretient de notre Armée qui les protèges. Donc si vous me le permettez, je souhaiterais élevé les impôts comme ceci.

Russlavie Taux d'impôsition : 20% pour 3 ans.

Les Protectorats satellites de la Russlavie :
30% pour 1908
40% pour 1909
50% pour 1910

En prenant de telles mesures, nous serions a même de quasiment renflouer nos coffres, 5 000 000 000 RR seraient facilement prenable dans les poches de la populaces Panslave pour rééquilibrer partiellement le Budget immédiatement, et en 1910 nous atteindrions le déficit zéro, mais aucune guerre ne devrait éclater parce que ce sera le retour a la banqueroute.

Et Ozy se mit a rire lugubrement! ahahahahahhaha! Ces États vassaux décidemment n'auraient pas finit de faire grands frais du train de vie de la Russlavie!

En revenant du petit coin...


De mon côté pour faire un bilan :

Donc la loi sur les associations a été votée et appliquée !
Du droit au travail, les discutions sont au point mort...

Suite à notre dernière entrevue, Ozy Krasstchenko et moi, pensons nécessaire de relancer une politique sur l'éducation, je pensais qu'il faudrait :
Créer des petites classes financées par l'état, avec des effectifs très réduits (5 ou 10 élèves maximum).
Demander aux institutions religieuses de s'occuper d'une grande partie de l'éducation, avec programmes obligatoires.
Eventuellement laisser le champ libre aux sujets russlaves de créer des associations scolaires... Et dispenser un scolarité obligatoire dans les corps d'armées.
Mon idée est de diffracter les responsabilités pour un coût moindre....?

Un autre projet qui me tiens à coeur c'est la distribution des terres, pour parler rapidement... C'est un véritable casse tête, avec le risque de créer une révolte populaire...? Dans un côté ou pour un autre...

A la fin de cette remarque, Szartyv fit un tour de table du regard par curiosité des réactions de chacun...

Mais pour rançonner nos voisins...! je ne suis pas favorable, nous risquons de provoquer des troubles dans les régions...

N'avons-nous pas des ressources naturelles très convoitées afin d'en exporter aux pays amis ?

Ozy, tergiversait a l'idée d'exploiter de demander de l'argent ou un impôt spécial sur les Hébraïtes. Parcontre, si rien n'était fait le gouffre financier augmenterait d'année en année. Ozy mit ses deux mains sur la table et se mit a tourner les pouces dans un sens comme dans l'autre. Il semblait fixer le relief de la table de bois massive qui tronait au centre de la pièce ou tout les ministres étaient soigneusement installé autour.

Messieurs, l'ugence de la situation nous force a prendre des mesures drastique. Le Tsar, lorsqu'il a mit la main sur les territoires du sud, visiblement agacé par la bourde qu'il vint de dire... Je... Je veux dire lorsqu'il a offert aux protectorats frères de se joindre a nous, il ne demanda rien en échange. De sorte qu'aujourd'hui même en 1908, ces États ne paient que des redevances de 5% a 10% à l'Empire pour le maintient de l'Armée et pour subvenir a leurs besoins. Mais pire encore! Nous sommes obligé de payé de nos poches en ce moment pour les faires vivre! Ca en est assez! C'est a eux de nous devoir foi et alléanges, qu'ils paient! et 50% dans 3 ans c'est mieu pour eux que payer 50% en impôt de nos poches a tous dans 3 ans. êtes vous prêt a faire se sacrifice? Moi je ne le suis pas...

Ozy ramassa ses papiers et mit un peu d'ordre dans les chiffres qu'il allait exposer.

Sans les taxes aux Protectorats et Hébraïtes:

Imposition 1908: 20% sur les salaires, 8 500 000 000 RR Dette
Imposition 1909: 30% sur les salaires, 17 000 000 000 RR Dette
IMposition 1910: 35% sur les salaires. 22 000 000 000 RR Dette

Avec les taxes aux Protectorats et Hébraites:

Imposition 1908: 20% sur les salaires, 8 500 000 000 RR Dette
Imposition 1909: 15% sur les salaires, 10 000 000 000 RR Dette
Imposition 1910: 10% sur les salaires, 5 000 000 000 RR Dette

Avons-nous réellement le choix messieurs? Des soulèvements? C'est possible... N'avons nous pas un généralissime pour s'en occuper? Je le verrais très bien aller se battre avec une Armée réduite.

Hum ! Et si nous les envahissons !! Nous aurons fait une pierre, deux coup...

Enfin, je veux dire... que cette discutions restera secrète... Szartyv d'un air gêné...

Comment peut-on envahir ce qui nous appartient déjà?

Demanda Ozy d'un air intrigué?

EL/ Excusez mon absence bien involontaire: pas de ligne ADSL pendant 5 jours et examen en parallèle ;o( /EL

Godinnik, arrivé en retard et resté jusque là le plus silencieux possible, fronçant de nombreuses fois les sourcils à l'écoute de certains propos, décida finalement de réagir, ne pouvant plus contenir la tristesse qui était la sienne:

- Messieurs! ce que j'entends là est une pure aberration! Que dis-je, une compilation de mesures xénophobes et racistes! Somme toute une infamie!

silence

- Messieurs, la Russlavie ne doit pas se rebâtir en s'appuyant sur des nations qu'elle rendrait exsangue à force de ponctions démesurées et déraisonnables... Cela ne pourrait être qu'un nouveau printemps avant un été incomparablement chaud... Car ceux que vous souhaiteriez imposer et/ou défaire de leurs biens finiraient inévitablement par vous demander la monnaie... D'une manière ou d'une autre...
Je suis donc contre les principes ennoncés par mes collègues quant aux protectorats et aux Hébraïtes...

silence las

- S'il faut tailler encore plus dans le budget de fonctionnement de mon Ministère je le ferai encore, pensant toutefois à la manière de faire marcher une telle organisation avec le moins de fonds possible... J'ai déjç trouvé des fonds propres, je pourrai en dégager d'autres.
Monsieur Szartyv, je vous en prie, ne cédez pas aux sirènes décadentes de l'arrivisme étatal qui ne fera que ruiner vos frères paysans des protectorats sans apporter rien de plus à vos frères de Russlavie...

Donc, si je vous comprend bien Monsieur Godinnik, vous désirez donc que nous endettions la nation afin de protèger les intérêts des paysans et des protectorats. Il nous faudra donc se mettre au vote parmis nous afin de voir si nous sommes pour ou contre une telle chose.

Qu'en pensez-vous Messieurs?

A.... au sujet, je tenais sincèrement a vous remercier pour m'avoir acceuilit au sein de votre Gouvernement, néanmoins, une fois que mon mandat de réformer le système économique et fiscal sera achevé, je vais tirer ma révérence de la politique une bonne fois pour toute. Je suis incapable de travailler avec le Député Niviakov qui mine sans cesse tout mes efforts afin de remonter notre économie. Je vous remercie donc d'avoir été mes collègues durant ces dernières semaines.

Je me fais vieu... Ozy pensait aux belles années de l'époque Tsariste. Lorsque le Gouvernement était fort avec à la tête un Tsar puissant et respecté. Aujourdhui, il ne restait plus que quelques rares députés a se faire entendre lse faire voir et souvent pour travailler et miner le crédibilité des autres pour atteindre des objectifs douteux et anarchiques..

J'attend donc la réponse de chaque ministre sur le chemin a suivre pour chercher de l'argent. Ensuite le projet de loi sera déposé au gouvernement.

- Le projet ne me plait pas non plus, Prince Godinnik, mais nous n'avons pas le choix. Nous avons besoin d'argent, et le gouvernement ne peut se permettre de mécontenter la population urbaine, les soviets et l'armée.
Ce serait scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
Voulez vous la Révolution ? Voulez vous voir les Soviets, avec la complicité de l'armée, balayer la frêle démocratie qui lustre à peine ses ailes dans le ciel sombre de son premier printemps ?

Je suis conscient que nous mécontenterons les campagnes et les protectorats, mais ceux là sont bien moins dangereux pour nous.

Quant aux Hébraites, je ne suis pas enthousiaste non plus, mais puisqu'il le faut... Je propose simplement qu'au lieu de taxer les Hébraites en tant que personnes, nous fassions peser l'impôt supplémentaire sur les Steitels, les localités peuplées presque exclusivement d'hébraites.

En suggérant de faire payer les ghettos, Stepan tente un coup habile: en effet, il doit à tout prix protéger les puissants financiers hébraites qui soutiennent le PCD. Ces hommes qui ont réussi ont depuis longtemps quitté leurs congènéres des ghettos pour les beaux quartiers des villes importantes.

Non Non je ne suis pas d'accord de prendre des mesures par la force !! Qu'on fasse payer nos services pour leur défenses ! Soit et c'est normal ! Mais pas par la violence !!!

Szartyv se lava d'un bon et se dirigeât vers la fenêtre, l'air très préoccupé...

Les pièces du Palais résonnent encore de la voix chaleureuse et bonhomme de Sartyv, ce pieux moujik, cet homme du peuple, tragiquement fauché en pleine carrière au service de son pays par de vils terroristes sans scrupule.

Mais il faut maintenant aller de l'avant. Les coffres sont toujours aussi vides.
Le Gouvernement vient d'écraser ses ennemis. Il tient là une occasion unique pour mettre en route son impopulaire projet de taxation.
Vite, il s'agit de se dépêcher avant que l'opposition, rendue groggy par la répression énergique, ne se remette à intriguer contre la Nation !

- Krasschenko, où en est le projet de taxation ? Nous sommes bien d'accord: taxes accrues sur les protectorats et les localités à majorité hébraite ?
Lançons la machine ! Nous ferons passer tout cela par Arrêté Impérial. Après tout, il y a urgence !

- Rédigez donc l'arrêté Impérial pour les protectorats et les Hébraites.
Ca suffira pour commencer. Godinnik est absent, nous le mettrons devant le fait accompli.

Messieurs,

J'étais en effet au chevet de ma pauvre mère presque mourante à Svetivostok EL/bcp de boulot ;o(/EL et je me retrouve en effet face à une drôle de situation qui ne sent pas bon du tout en revenant à la capitale... Messieurs, ne soyez pas trop fiers de vous-mêmes! Quand les élites Hébraïtes fuiront, votre économie s'en ressentira très certainement...

- Oh, je n'en suis pas fier, Godinnik. Je n'en suis vraiment pas fier. En plus, comme vous l'avez signalé, c'est parfaitement inconstitutionnel...

Mais les caisses vides, elles sont toujours là !

- Cher Maï-Maïevski, ne trouvez-vouss pas étrange que celui qui propose ces mesures soit l'homme le plus riche de Russlavie et l'un des principaux actionnaires du Konsortium, comme votre famille d'ailleurs si je ne m'abuse... Pourquoi ne pas ponctionner dans les caisses de cette entreprise tentaculaire qui a un budget autrement plus conséquent que celui de l'État!