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Feodor Pojarski- Nombre de messages : 436
Date d'inscription : 06/09/2008
Demande de recensement
Sam 6 Sep 2008 - 16:10
Un homme fait son apparition aux guichets de l'Immigration.
De taille médiocre, il marche d'un pas assuré, quoiqu'aux yeux d'un observateur attentif, il donnerait l'impression d'être en perpétuelle tension, aux aguets, prêt à se ramasser sur lui même, comme un assassin passant l'attaque.
Ses yeux sont d'une étrange fixité, et tellement sombres qu'on dirait que la pupille est dilatée à l'extrême, ce qui du reste est peut être le cas.
Sans un mot, l'homme dépasse la file de voyageurs et présente un billet au fonctionnaire, qui le dirige vers un bureau adjacent.
Là, le chef du service se lève et l'acceuille d'un sourire radieux auquel l'homme ne répond pas, comme à sa poignée de main.
Il se contente de lui tendre d'un geste sec le même billet froissé.
Le chef de service le prend et commence à le lire, mais relève rapidement les yeux vers l'homme; il lui a semblé que celui-ci le fixait, et cela le rend mal à l'aise. Mais l'homme ne fait que regarder dans le vide, par delà l'épaule du fonctionnaire.
Celui-ci reprend la lecture. Une fois celle-ci terminée, il tente un essai de conversation:
- Bon eh bien, vous êtes donc de la "Maison" !
Absence de réaction.
...Si je puis m'exprimer ainsi, enfin...vous voyez...
Devant le silence de l'homme, le fonctionnaire finit par perdre pied. Pendant quelques secondes, il reste silencieux, semblant oublier où il est.
Puis il se reprend brusquement;
- Da, C'est un peu ennuyeux que vous n'ayez pas de passeport russlave, mais cet papier des Affaires Etrangères semble en ordre.
Nous allons traiter votre demande de recensement...Il faut juste attendre la réponse du Ministère de l'Intérieur...
L'homme sourit enfin, mécaniquement. Il fait un signe de tête, et ouvre la bouche, dans un murmure:
- Da. J'attendrais à Gornograd, à l'hôtel Continental.
De taille médiocre, il marche d'un pas assuré, quoiqu'aux yeux d'un observateur attentif, il donnerait l'impression d'être en perpétuelle tension, aux aguets, prêt à se ramasser sur lui même, comme un assassin passant l'attaque.
Ses yeux sont d'une étrange fixité, et tellement sombres qu'on dirait que la pupille est dilatée à l'extrême, ce qui du reste est peut être le cas.
Sans un mot, l'homme dépasse la file de voyageurs et présente un billet au fonctionnaire, qui le dirige vers un bureau adjacent.
Là, le chef du service se lève et l'acceuille d'un sourire radieux auquel l'homme ne répond pas, comme à sa poignée de main.
Il se contente de lui tendre d'un geste sec le même billet froissé.
Le chef de service le prend et commence à le lire, mais relève rapidement les yeux vers l'homme; il lui a semblé que celui-ci le fixait, et cela le rend mal à l'aise. Mais l'homme ne fait que regarder dans le vide, par delà l'épaule du fonctionnaire.
Celui-ci reprend la lecture. Une fois celle-ci terminée, il tente un essai de conversation:
- Bon eh bien, vous êtes donc de la "Maison" !
Absence de réaction.
...Si je puis m'exprimer ainsi, enfin...vous voyez...
Devant le silence de l'homme, le fonctionnaire finit par perdre pied. Pendant quelques secondes, il reste silencieux, semblant oublier où il est.
Puis il se reprend brusquement;
- Da, C'est un peu ennuyeux que vous n'ayez pas de passeport russlave, mais cet papier des Affaires Etrangères semble en ordre.
Nous allons traiter votre demande de recensement...Il faut juste attendre la réponse du Ministère de l'Intérieur...
L'homme sourit enfin, mécaniquement. Il fait un signe de tête, et ouvre la bouche, dans un murmure:
- Da. J'attendrais à Gornograd, à l'hôtel Continental.
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