- Kassian P. Loughinine
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Date d'inscription : 24/05/2008
14 V 1909, n° 5
Jeu 14 Mai 2009 - 20:05
Atrocités fratricides
La seconde guerre civile en une décennie exige son tribut sanglant
Le Correspondant de Somorkonde se doit de résumer les faits récents de la courante guerre civile à ses très honorables lecteurs. Grâce à cette merveilleuse invention qu’est le télégraphe, notre chère province du Kaukaze peut se permettre le luxe d’être informé des événements importants au moins une semaine après qu’ils se soient produits, ce qui témoigne en effet d’un avancement technologique admirable.
Cependant, les nouvelles que transmettent ces appareils remarquables sont loin d’être heureuses. Au sein même de notre glorieux pays, les fils de la Mère Patrie s’entretuent sans pitié. Les exactions commises sur tous les bords dénotent la force des frustrations et des haines accumulées durant les derniers mois. Souvenons-nous de la dernière guerre civile, qui ébranla la Russlavie en 1907, et qui réclama de très nombreuses victimes à travers tout le pays. Celle-ci, bien que sensiblement plus longue que la présente, ne mit pas à jour une telle barbarie.
La sécession de la province de Piter-Orenburg, renommée « Duché de Ninjovskia », est proche de la fin. Envahie par les troupes loyalistes dès sa déclaration d’indépendance, intervenue le 1er avril, la province a été entièrement submergée par le rouleau compresseur russlave, admirablement manié par le Général Ioudénitch, commandant en chef du IIème corps. Menant sa tâche avec ardeur, Ioudénitch a occupé sans coup férir le Sud de la province rebelle, remontant vers Piter, la capitale régionale, complètement encerclée dès le 17 avril.
Pendant ce temps, au Nord, la bataille de Mitrovski faisait rage. En effet, cette petite ville fortifiée ne s’était pas pliée aux manigances sécessionnistes du Grand-Duc Ozy Krasstchenko, et avait accueilli ses émissaires avec des coups de feu. La réponse ne se laissa pas attendre, et une large armée séparatiste marcha sur la ville, l’encerclant le 7 avril au matin. S’ensuivirent de très violents combats qui atteignirent leur point culminant le lendemain, lorsque la garnison loyaliste opéra une sortie audacieuse. Celle-ci, aussi héroïque que meurtrière, fut menée par l’incomparable Colonel Rennenkampf, un enfant de nos contrées kaukazienne, qui y trouva la mort après avoir occis tout un régiment séparatiste, équipé seulement d’un sabre et d’un knout. A jamais cet homme remarquable restera dans nos mémoires, chers lecteurs, et le Correspondant a dors et déjà prit la responsabilité des commémorations, qui se dérouleront chaque 8 avril de l’an, dans la basilique Saint-Vladymir de Somorkonde. Le « Monument de la Souvenance », dédié aux victimes kaukaziennes de ce déplorable conflit, portera donc tout spécialement la mention de ce martyr de la Mère Patrie.
« Pavel Irodionovitch Rennenkampf,
1864-1909
Héros du Kaukaze,
Mort héroïquement pour l’unité de la Russlavie Immortelle,
Dans ces heures sombres où Francs-Charpentiers et Hébraïtes réunis,
Dépeçaient la Mère Patrie en d’affreuses orgies sodomites,
Sous l’œil bienveillant du Grand Turcose, mangeur d’enfants khrétiens. »
Hommage éternel aux braves patriotes. »
Coup d’Etat à Gornograd, révolte conseilliste à Novolensk
La situation se complexifie avec l’apparition de nouveaux acteurs
1864-1909
Héros du Kaukaze,
Mort héroïquement pour l’unité de la Russlavie Immortelle,
Dans ces heures sombres où Francs-Charpentiers et Hébraïtes réunis,
Dépeçaient la Mère Patrie en d’affreuses orgies sodomites,
Sous l’œil bienveillant du Grand Turcose, mangeur d’enfants khrétiens. »
Hommage éternel aux braves patriotes. »
Coup d’Etat à Gornograd, révolte conseilliste à Novolensk
La situation se complexifie avec l’apparition de nouveaux acteurs
Grâce au sacrifice de notre compatriote révéré, le Colonel Rennenkampf, dont la tragique histoire vous a été rapportée dans l’article précédent, de nombreuses personnalités d’importance considérable, enfermés dans Mitrovski, purent s’échapper de ce piège mortel et rejoindre Gornograd. Ces hommes, intrépides et expérimentés, fins connaisseurs des arcanes du pouvoir, rejoignirent le Maréchal Romanovsky, et contribuèrent efficacement au renversement d’Aliocha le Terrible, fils impur de Kolia le Cruel. Pour toute l’éternité, grâce à ces héros, le peuple de la Russlavie est libéré de l’oppression tsariste, vestige antique et dépassé !
Vive le Maréchal Nikolaï Aleksandrevitch Romanovsky, vainqueur des Tcherkesses, subjugateur des barbares halawites, protecteur des arts et des lettres, fils dévoué de la Sainte Eglise Cathodoxe, défenseur des libertés universelles, etc, ainsi que son compétent cabinet : l’inusable et génial Stepan Iossifovitch Maï-Maïevski, l’intègre Dragomir Iakovitch Utchenko, et le très pieux et humaniste Kassian Pavlovitch Loughinine !
Nous vous informons également, honorables lecteurs, qu’une sombre coterie syndicale a pris le pouvoir dans la ville industrielle de Novolensk, et s’est érigée en « République des Conseils ». Sans doute est-ce là une vile astuce bolchévique, censée désorienter les bons Russlaves. Tout est-il que l’excellent Romanovsky, en père miséricordieux, a recueilli ces pauvres égarés dans son cabinet.
Ainsi, la Mère Patrie est divisée en trois parties. La démocratique : celle du Gouvernement Romanovsky, la soviétiste : celle des bolcheviki novolovites, et la despotique : celle soumise au joug cruel de Leonid Antonovitch Godinnik, ayant rassemblé sous son aile criminelle une belle brochette de repris de justice et d’escrocs, suçant le sang de l’Extrême Orient russlave. Acoquiné aux Jatonnais et aux pirates chyniens, son règne risque de ruiner à jamais cette belle province, berceau, pourrait-on dire, du républicanisme tel que le Maréchal Romanovsky le conçoit.
Espérons que la Démocratie véritable, rayonnante depuis le centre de l'Empire, Gornograd-la-Magnifique, fasse justice à tous les Russlaves, fussent-ils temporairement soumis à des caciques locaux.
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