Empire de Sainte Russlavie
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Kassian P. Loughinine
Kassian P. Loughinine
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Dim 17 Mai 2009 - 16:54
Arrivé à Opessa depuis plusieurs jours, Loughinine avait pris toute la mesure de la situation dans laquelle il se trouvait. La Petite Russlavie, privée de garnisons importantes et en proie à des troubles sociaux gravissimes, était à la merci d’une soudaine action de Polchak, qui végétait dans les protectorats du Sud-Est.
De graves rumeurs circulaient, bientôt certifiées par les convois de réfugiés hébraïtes : les généraux tsaristes avaient approché les chefs cosaques et une partie de ces derniers s’étaient rangés de leur côté, organisant un vaste pogrom dans toute la région. La jeune république russlave avait dédaigné la cosaquerie et allait en payer le prix. Désormais, Polchak était une menace sérieuse pour le nouveau régime.
Il fallait agir vite. Dans la lointaine Ukhranie, les divisions des I, III et VII Corps furent jetées dans des wagons à bestiaux et précipitées vers la Petite Russlavie. Des cohues informes d’hommes et de chevaux encombraient les routes. Dans ces manœuvres désordonnées, les désertions se multiplièrent alors que des régiments entiers s’égaraient dans la lande transylvaine. Plusieurs semaines allaient devoir s’écouler avant que l’imposante armée de l’Ouest ne se regroupe en Petite Russlavie. Des semaines précieuses qui ne devaient en aucun cas s’éterniser.

Mais les problèmes logistiques que devait affronter Loughinine n’était pas seulement de l’ordre de l’approvisionnement ou de la solde. Les protectorats étaient incessamment secoués par des pogroms, des insurrections paysannes et des attentats de nationalistes slaves.

Effectivement, des exposants isolés de certains peuples-frères de la Russlavie méconnaissaient le rôle d’arbitre universel de leur miséricordieux protecteur. Quelques jours seulement après l’installation de son quartier général à Opessa, Loughinine avait procédé à l’exécution d’une vingtaine d’officiers transylvains. Que cachait ce massacre ? Le Colonel Robieski, débauché par des compatriotes transylvains terroristes, avait volontairement égaré le régiment murasovite qu’il commandait, et l’avait fait se noyer dans les marais du Criquet, à une cinquantaine de verstes d’Opessa. La troupe avait entièrement disparu dans la catastrophe. Le traître Robieski et ses officiers francs-charpentiers avaient privé l’armée de l’Ouest de 10'000 hommes, fine fleur de la jeunesse de Murasibirsk, et d’autant de chevaux. Cette sombre affaire fut dissimulée au public, de peur que la population de la province ne se livre directement à Polchak, persuadée de ne pas être protégée efficacement par la soldatesque constitutionnaliste.

Et dans le Palais Prokopatine, Loughinine grillait cigarette après cigarette, ruminant de sombres pensées…
Le Vigilant
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Dim 17 Mai 2009 - 18:49
A Opessa, les bruits les plus affolants courent les rues, parvenant régulièrement aux oreilles du Commissaire aux Armées.
On murmure que Polchak a envoyé des agents en Transylvanie, en Edoran, parmi la paysannerie petite-russlave,... Bref, les vrais patriotes sont littéralement encerclées par une masse d'ennemis mortels.
Qui sont ils, ces ennemis ? A vrai dire, on l'ignore, ce qui est bien la preuve de la duplicité sans nom des contre-révolutionnaires. Ce qui est certain, c'est qu'on ne peut plus se fier à personne.

A Bielogorod, un incendie d'origine mystérieuse a détruit entièrement le quartier des négociants. Plus loin, dans les environs de Noginsk, une mystérieuse épidémie décime la population.
A n'en pas douter, c'est là le résultat des sinistres menées des agents de Polchak... Ils sont partout !

Dans ce amas de psychose générale, la nouvelle de l'approche des armées blanches passe pratiquement inaperçue: les armées de Sokolov, bras-droit de Polchak, sont à la frontière. Des sotnia entières de cosaques pillent et rapinent les vertes campagnes petites-russlaves.
Kassian P. Loughinine
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Ven 29 Mai 2009 - 17:23
Plusieurs semaines avaient passé depuis l'arrivée de Loughinine en Petite Russlavie. Le rusé provincial n'avait pas chômé durant ce court laps de temps, organisant l'arrivée de l'armée russlave à Opessa et préparant la campagne contre Polchak.

Le 20 mai, il s'était autoproclamé superviseur général des protectorats et avait télégraphié la nouvelle au Maréchal Romanovsky, le mettant devant le fait accompli et le conjurant de confirmer cette "nomination".

Le lendemain, 21 mai, il avait décrété la confiscation des avoirs en or des habitants de Petite Russlavie. Cette mesure impopulaire frappa de plein fouet les modestes établissements bancaires de la région. Et lorsque la soldatesque avinée, non contente d'embarquer les lingots de force, s'amusa à couper les nattes d'un hébraïte, l'affaire dégénéra en pogrom.
A Opessa, on comptabilisa une centaine de lynchages, l'incendie du lieu du culte hébraïte et de plusieurs faubourg, ainsi que des dizaines de commerces saccagés. Les jours suivants, le pogrom s'étendit à la campagne, y faisant encore davantage de victimes.

Ce n'est que le 26 mai que Loughinine décida d'envoyer un régiment de la Légion Palonaise dans les bourgades concernées pour faire cesser le massacre et mater les pillards.
Or la troupe n'intervint que pour frapper les sinistrés. Le 27, à Noginsk, des bandes de soldats pendirent quatre fameux rabbins. Devant le peloton d'exécution, les troufions coupables de cet assassinat assurèrent avoir voulu faire justice aux habitants de la petite ville, qui accusaient les hébraïtes d'avoir empoisonné les puits (raison, selon eux, de l'épidémie qui ravageait la province). Les officiers ne furent pas poursuivis.

Le 29 mai, alors que les I, III et IV Corps s'ébrouaient vers le cours du Don et que se firent les premières escarmouches contre la cosaquerie tsariste, les troubles n'avaient pas encore cessé. Certains régiments de l'armée russlave, durant leur trajet d'Ukhranie en Petite Russlavie, avait perdu jusqu'à un tiers de leur effectif. Des masses formidables de déserteurs, rassemblés en bande, rapinaient donc à leur guise, ce qui ne fit que prolonger la boucherie.

Loughinine, lui, avait rempli son objectif : renflouer les coffres de l'armée afin de pouvoir régler la solde de cette horde colossale et incontrôlable.
Le Vigilant
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Sam 30 Mai 2009 - 9:20
Les deux armées se rencontrèrent dans la vallé du Prepiatsk, un affluent du Don.

L'armée tsariste connaissait elle aussi de gros problèmes d'approvisionnement et de désertions. A mesure que l'armée de Polchak avançait vers Opessa, la proportion de soldats russlaves diminuait en son sein. Bientôt, les contigents allochtones en constituaient la majeure partie.

Sotnia de cosaques, hordes de Kalmouks, Tcherkesses dépenaillés;... Par un curieux paradoxe, tous ces barbares se retrouvaient rassemblés sous le commandement d'un officier tsariste, dans le seul but de saigner du russlave, peu importe leur couleur politique.

Le plan de Polchak était simple: 1) Attirer l'armée républicaine dans la vallée du Prepiatsk, pour une bataille de saignement et de fixation.
2) Sokolov, à la tête d'une vaste force mobile de cavalerie et d'artillerie montée, engageait un mouvement tournant sur le flanc droit, avec mission d'y emporter une victoire rapide.
3) Loughinine, à ce moment, n'aurait plus que deux options: battre en retraite précipitamment sur Opessa; où son armée serait assiégée, à moins que la mobilité de Sokolov lui permette de prendre les républicains en flagrant délit.
Ou alors le Comissaire à la Guerre se laissait encercler sur place, et, privé de ses lignes de communications sur Opessa, son anéantissement n'était qu'une question de temps....

Le 29 Mai, les armées tsaristes se répandaient sur le flanc sud de la vallée, sur un front large de dix kilomètres. L'artillerie de Polchak commença à bombarder les villages sis sur la rive nord du fleuve.
Plus loin au nord, les forces de Sokolov entamaient leur manoeuvre.
Kassian P. Loughinine
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Dim 14 Juin 2009 - 14:37
Opessa, Palais Prokopatine.

Le canon d'un revolver appuyé sur la tempe, Kassian Pavlovitch Loughinine, le héros bien connu de Mitrovsky, le protecteur suprême de la Démocratie russlave, vient de renier la République et jurer fidélité au Gouvernement de l'Amiral Polchak.

Il n'y a pas eu de combat, pas d'assaut héroïque contre l'ennemi réactionnaire, pas de résistance féroce pour la défense des libertés fondamentales et encore moins de martyre pour la sauvegarde de la Constitution.

En vérité, il n'avait pas fallu grand chose pour que la glorieuse armée républicaine, peu décidée à se sacrifier pour les cadors de Gornograd, ne passe entièrement aux mains de Polchak. Aux premières rumeurs d'une prétendue manoeuvre d'encerclement opérée par le Général Sokolov, la soldatesque de Loughinine s'était empressée d'acclamer Aliaksandr III, Tsar de toutes les Russlavies, digne héritier de Nikolaï I, exilé injustement en Noordzeeland par une coterie de satrapes débauchés et sodomites nés d'une union impure entre l'hydre du parlementarisme et le cyclope fielleux des soviets.

Le ton était donné. Les imprudents démocrates - ils n'étaient plus très nombreux - se firent molester par la troupe. Les officiers constitutionnalistes troquèrent leurs cocardes rouges pour des bandeaux blancs et d'anciennes décorations tsaristes décernées du temps de la guerre contre la Turcosie.

Et alors que sur le Prepiatsk les soudards de l'Armée de l'Ouest et de l'Armée du Sud-Est s'embrassaient cordialement et dansaient sur des airs folkloriques pour sceller la nouvelle union; Loughinine, déguisé en infirmier, s'élançait à toute allure en direction d'Opessa dans une ambulance motorisée du III Corps.

La catastrophe était consommée. Mais cette sombre journée n'était pas encore achevée et l'armée républicaine - ou le peu qui en restait - devait encore se livrer à un ultime soubresaut, vain tressaillement noyé dans l'immensité de la masse tsariste, cohue informe comptant presque un million de reîtres assoiffés de butin.
C'est en effet dans le quartier-général de Loughinine, situé dans le Palais Prokopatine, que se joua l'acte final d'une défaite retentissante. Paradoxalement, c'est ce lieu-là - d'une majesté boursoufflée et baroque - qui fut le théâtre des seuls coups feu tirés en l'honneur de la République Russlave. Un jeune officier d'Etat-Major, un télégraphiste idéaliste et inconscient, voulut s'opposer à ses collègues qui s'apprêtaient à arrêter le fameux Loughinine, dernier rempart de la Démocratie. Il fut abattu sans autre forme de procès. C'était nul autre que Xenofont Pankratovitch Razoumnikov, époux de Dorofeïa Kassianevna, le propre gendre de Loughinine.


- O destin cruel ! Non content de frapper la Démocratie, tu as osé enterrer la plus glorieuse famille de Murasibirsk ! se lamenta Kassian Pavlovitch face à ses bourreaux, les mêmes généraux qui l'avaient accompagné de Gornograd à Opessa.

Courageux, tel un brave morain, grand esprit, Loughinine réclama la mort. On ne lui fit pas ce plaisir. Non, car un plus grand déshonneur encore l'attendait. Polchak, expert en vengeances d'un genre subtil, l'avait nommé commandant en chef des armées tsaristes de l'Ouest, avec l'ordre de libérer Murasibirsk, le berceau historique de la Russlavie.

Et c'est bien contre son gré que Loughinine allait bientôt devenir le fossoyeur de la République, lui qui avait été le seul à vouloir la défendre au prix de sa vie. Maigre consolation : Arpakine, son ami fidèle, s'était taillé avec la caisse des armées. L'or rapiné un mois auparavant aux hébraïtes des protectorats n'allait donc pas servir à Polchak.

Finalement, qu'allait-il arriver à Loughinine, otage de Sokolov et Polchak, une fois l'assassinat d'Aliaksandr III connu de tous?
Le Vigilant
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Lun 15 Juin 2009 - 11:56
Très loin de l’austérité (qui a dit misère ?) du Quartier Général républicain, le Haut Commandement de l’Amiral Polchak était un répertoire d’outrance et de faste oriental. L’Amiral avait vraisemblablement été profondément marqué par son séjour en Krimée. Son QG était une immense tente chamarrée et richement ornée, offerte par le Khan Alp-Arslan. Elle comptait quarante-cinq pièces, dont une salle de réception aux dimensions impressionnantes. Des tapis orientaux jonchaient le sol et menaient jusqu’au piédéstal sur lequel Polchak avait installé son siège (son trône, ricanaient certains officiers). Entouré des Khans, des Hetmans cosaques et des officiers russlaves, Vissarion Psemakovitch Polchak figurait un roi oriental sorti des temps jadis. Dans un pavillon attenant gardé par des eunuques nègres, Polchak avait installé le luxueux harem que lui avait offert le Khan des Khazars.
L’armée tsariste elle-même était un véritable empire ambulant. Les kalmouks mangeurs de chaire crue cotoyaient les paysans russlaves et les cosaques ombrageux.
L’Etendard vert des Halawites flottait à côté du pavillon impérial et du drapeau personnel de Polchak.
La réunion à l’intérieur du QG était plutôt sereine. Le ralliement quasi-total de l’armée républicaine doublait les effectifs tsaristes, et renforçait la proportion de russlaves au sein de l’armée, ce qui était plus qu’appréciable si on voulait gagner la confiances des peuples.
A présent, les officiers débattaient sur la question de l’assassinat du Tsar. Certains, parmi les officiers russlaves pur jus, étaient d’avis de mettre immédiatement à mort Loughinine, dont on comprenait mal comment il était encore en vie, et encore moins pourquoi on lui avait confié un commandement.
Polchak éleva la main, et d’une voix hiératique, prononça quelques mots ;


- Personne ne tuera Kassian Pavlovitch. Il m’a juré allégeance. Le tuer revient donc à m’insulter… Suis-je clair ?

Le général Sokolov, dont la mise modeste contrastait avec les uniformes chamarrés de Polchak, pris la parole :

- Hm, et que fais-ton au sujet du Tzar ? Pour qui nous battons-nous maintenant ? Pour Nikolaï l’exilé ?

Polchak chassa la question d’un revers de la main :

- Nous n’avons pas à nous préoccuper de cela maintenant. Nous verrons cela plus tard…

Maintenant, à Murasibirsk !


La foule des officiers et des princes orientaux repris en coeur:

- A Murasibirk !
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Lun 22 Juin 2009 - 22:31
La colonne de l'armée tsariste, étirée sur plus d'une centaine de verstes, progressait lentement dans les vallées de Petite Russlavie. Paysans ukhraniens hébétés en bandes molletières, fiers cosaques aux moustaches soignées et bachi-bouzouks accompagnés de leurs derviches tourneurs égayaient les localités provinciales de leur charme exotique. Le défilé infini d'une soldatesque affamée, même rigoureusement disciplinée, avait provoqué la disparition systématique des récoltes. La troupe fauchait les blés, cueillait les pommes et arrachait les plants de vigne. La nuit, des régiments entiers s'endormaient à même le sol, au bord des routes et des champs. Comme toujours en de pareilles circonstances, les désertions se multipliaient.

Mais la vie du soldat n'était réservée qu'à la misérable piétaille. Polchak et ses officiers s'étaient offert pour le voyage les luxueux wagons de l'Orient-Express, réquisitionnés en un tour de main, au grand malheur d'une délégation de géomètres noordzeelandais en partance pour Constanbul.

C'est dans ce décor doré que Loughinine aperçut pour la première fois le général Karpov. Corpulent et barbu, cet ancien officier de marine rôdait constamment autour du buffet, épiant ses collègues d'un regard roublard qu'il dissimulait derrière des yeux mis-clos. Peu de personnes au monde devaient avoir la faculté d'engendrer autant de méfiance. Loughinine n'eût aucune difficulté à faire sa connaissance.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit que le général Karpov était le trésorier impérial de Polchak ! Décidément, le nouveau Grand Moghol se distinguait par son jugement hors du commun.

Quand Loughinine se lamenta, par pure forme, de la décadence de l'empire russlave, le général Karpov voulut le consoler en lui donnant à lire un extrait des "Incroyables mais véridiques aventures du Kid Campé-Dehors en Russlavie" par Piotr Korneilly. Cette suite plutôt malconnue d'un grand classique de la littérature mettait en scène le Kid en Russlavie. Celui-ci, parti de Balence, nourrissait le projet - complètement insensé ! - de conquérir la glorieuse Russlavie. Assiégant une citadelle tenue par le Prince Pojarski, il ne put jamais amener ses ennemis à se battre. Quelques vers seulement suffisaient à convaincre le lecteur que Pojarski était le plus grand stratège de toute l'Histoire. Sommé par le Kid d'abandonner la place, celui-ci lui répondit :

"Ça, Rodrigue, paye-moi vitement
Où la place sera à Soliman.
La Porte approche en fauchant les vies
Et pour la ville me fera bon prix."

Incrédule, Loughinine dévisageait Karpov.

- Ce n'est pas exactement l'hymne pompeuse à nos héroïques ancêtres que j'imaginais... avoua-t-il.

- Ah non, Kassian Pavlovitch ? Pourtant je trouve cette historiette très inspirante. répondit Karpov, feignant l'indifférence...
Kassian P. Loughinine
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Mar 4 Aoû 2009 - 19:18
- Quoi ? On a assassiné Polchak ?! éructe Loughinine, réveillé en pleine nuit dans son compartiment par une meute de soudards.

- Oui, Vot' Haut' Noblesse !

- Vissarion Psemakovitch Polchak ?

- Lui-même, Vot' Haut' Noblesse !

Loughinine fixe un instant les menaçantes baïonnettes qui s'agitent nerveusement au-dessus de sa tête et qui rayent le plafond du wagon.

- Je comprends ! Et maintenant, vous êtes venus m'égorger dans mon sommeil, misérables meurtriers ! Pourtant, l'Eternel m'en soit témoin, je n'ai rien à voir avec cette sombre histoire !

Loughinine, héroïque comme à son habitude, dénude sa poitrine de sa seule main valide. Il présente courageusement son torse aux scélérats. Mais un sous-officier a tôt fait de le calmer:

- N'vous affolez pas, Vot' Haut' Noblesse. On est juste venu vous chercher parce qu'z'êtes docteur. Faut constater l'décès, l'lieutenant nous a dit. Comprenez, Vot' Haut' Noblesse?

Loughinine ébauche une tentative d'explication de la différence fondamentale entre un docteur en droit et en docteur en médecine. La réaction de la soldatesque, à son grand malheur, est tout sauf positif.

- Hein?! Z'êtes pas docteur?! s'étouffe le sous-officier en fronçant les sourcils et pointant dangereusement son pistolet sur Loughinine. Visiblement, la mort de Polchak ne doit pas arriver aux oreilles de n'importe qui. Et puisqu'il n'est pas médecin, autant se débarrasser de lui...

- Mais bien sûr que je suis "docteur" ! se reprend rapidement Loughinine, dont l'instinct de survie est déjà sujet de légende dans les cercles politiques de Gornograd. Allez, bande d'imbéciles ! Emmenez-moi voir la dépouille mortelle de Son Excellence ! Je vous jure que si son cadavre a commencé à se putréfier, je vous fais tous fusiller !

Les sentinelles ainsi motivées, ils s'élancent tous ensemble dans l'enfilade des wagons. Bientôt, ils arrivent à destination. Dans les luxueux appartements du Grand Moghol, Loughinine découvre, terrifié, une scène d'horreur bytanzine. Entouré de Sokolov, de Karpov, de Khans, d'atamans et d'hetmans, gît Polchak, éclaboussé de sang, de pisse et de vin. Les superbes tableaux et tapisseries qui ornent les murs portent les traces de vomissures. Dans un coin, Loughinine aperçoit une poignée de jeunes filles orientales, paralysées d'effroi. Sans doute une partie du harem de Polchak.

L'ancien menchevik s'approche lentement du cadavre. L'Amiral est dans un sale état, cela se voit de loin. Que s'est-il passé? Sous le regard attentif de l'assistance, il se penche sur le défunt. Son crâne est défoncé en différents endroits, sa langue complètement noire, ses yeux littéralement exorbités.

Après une brève période de réflexion, Loughinine se lève, sûr de lui:

- Messieurs, l'Amiral est décédé d'un arrêt cardiaque.

Karpov perd son monocle et un Khan asiate arbore un sourire entendu.

- Comment? Il a bu dix bouteilles de vodka, est tombé de la chaise et a frappé la tête au coin de la table, s'est pris plusieurs piqûres de morphine puis s'est fait tirer dessus par Dénikine, et vous voulez me faire croire qu'il est mort d'une attaque cardiaque? demande Sokolov, la mine sévère.

- Oui, Excellence, c'est indiscutable !
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Dim 9 Aoû 2009 - 20:06
Le spectacle d'un corps humain en état de putréfaction est proprement fascinant. Dans les premières heures après le décès, une étrange pâleur envahit le visage, donnant au défunt une figure d'icone, pleine de dignité et de sérénité. Bientôt cependant, les visages de saints, d'anges et de vierges se métamorphosent. Sous l'effet de la chaleur, les corps enflent, tournent au bleu, puis au noir, enfin éclatent, libérant des trippes vertes peuplées de millions d'insectes. C'est le miracle de la Résurrection. Un corps n'est entièrement mort que pour quelques heures. Très vite, la vie reprend ses droits et se déchaîne d'une force aussi terrible que prodigieuse. Bien plus tard, seuls quelques os blanchis - purifiés, pourrait-on dire - et anonymes rappeleront au monde l'existance de ces êtres humains. Et une seule année suffira à les faire disparaître pour de bon, emportés ou enterrés par les animaux et par les plantes.

- Comme tout cela est romantique ! s'écria, hors d'elle, la journaliste féministe Debecker, correspondante d'un obscur journal noordzeelandais.

- Oh, vous savez ! répondit Loughinine en bombant le torse. Nous ne faisons que notre devoir !

Embrassant d'un vague mouvement de bras les dépouilles mortelles et têtes décollées de dix-huit khans, vingt-et-un beys, cinq principicules, onze atamans et trois généraux russlaves, Loughinine, d'une voix solennelle, continua son exposé :

- En vérité, Madame, toutes ces exécutions me révulsent. Mais l'honneur et la loi, et surtout mes convictions démocratiques, m'ordonnent de faire justice ! L'ordre, la paix publique, voilà ce que désire la Russlavie !

Loughinine avait pris une allure martial. Il avait, pour l'occasion, revêtu un flamboyant uniforme. Sa barbe touffue, sa grosse voix et l'héroïque absence de son bras gauche en faisait l'image d'épinal du vieux général russlave. Même Sokolov et Karpov, qui se tenaient près de lui, était stupéfaits. Dans quelles campagnes prérévolutionnaire ce héros tsariste s'est-il donc distingué? se demandaient, trompés par le déguisement, les notables de la petite bourgade de Païkalskovo, lieu du spectacle.

Spectacle étrange, en vérité. "Orgie de sang et de boyaux" serait un terme plus générique pour ce qui se passait à Païkalskovo, sous les yeux du nouveau généralissime Loughinine, son Etat-Major "républicain", la presse noordzeelandaise et les consuls jatonnais et edoranais réunis.

A la nouvelle de la mort de Polchak, la glorieuse armée tsariste menaçant de se dissoudre - les éléments russlaves avaient commencé à massacrer, dans une rage aveugle et incompréhensible, les éléments allogènes - le corps des officiers s'était reconverti, en une nuit seulement, au constitutionnalisme et au républicanisme. Le Commissaire Loughinine, porté sur un pavois par la soldatesque, avait été acclamé par la troupe et avait ainsi pu stopper le massacre inutile.

Une fois l'ordre rétabli dans la jeune armée républicaine, Loughinine s'était immédiatement attelé à la préparation du massacre utile. Une partie considérable des seigneurs vassaux furent passés au fil de l'épée, et Loughinine redistribua, en père miséricordieux, leurs privilèges et titres à d'autres seigneurs vassaux. La sélection avait été totalement arbitraire et ne servait qu'à fidéliser les protectorats.

- Oh ! Qui est-ce, Excellence ? fit la journaliste noordzeelandaise en pointant le doigt sur le cadavre mutilé d'un hébraïte, dont les nattes se mélangeaient hardiment avec ses intestins et qui semblait mal trouver sa place dans le défilé des exécutés.

- Un criminel de droit commun ! trompéta Loughinine sans même regarder dans la même direction. Ses yeux, mis-clos, glissaient sur le consul jatonnais qui ricanait derrière sa petite moustache citronnée, puis sur les visages imberbes et béats d'admiration des sentinelles, enfin sur le regard de Sokolov, qui ruminait de sombres pensées dans sa cervelle démocratique.

- A Murasibirsk ! A Murasibirsk ! hurlèrent soudainement les soldats, présents en masse à cette manifestation culturelle. Visiblement, les changements politiques leur importaient peu, pour peu qu'ils les aient compris...
Kassian P. Loughinine
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Mer 12 Aoû 2009 - 20:14
Retour à Opessa, sur la Mer du Grand Fez. Avant de marcher triomphalement sur Murasibirsk, Loughinine avait l'intention de "libérer" la capitale de la Petite Russlavie.

Les notables d'Opessa, des hommes honnêtes et travailleurs, croyaient que le cauchemar était terminé. Avec la disparition de Polchak et la défaite des serpents orientaux, on était en droit de le présumer. Fatale erreur ! Mortelle méconnaissance des méthodes russlaves ! Funeste ignorance de la tradition de pillage et de destruction des armées de la très glorieuse Russlavie !

Opessa, joyau architectural, port renommé, devait encore supporter sa libération. Lourde, pesante libération ! Brutale et sanglante libération !

Elle avait déjà été libérée une fois, un mois plus tôt, par Polchak. Ce fut une orgie de violence : commerces pillés, bourgeoises violées, hébraïtes massacrés, syndicalistes pendus, francs-charpentiers traqués et abattus comme des chiens. Ce fut un festin de sang et de boyaux : palais incendiés, hôtels particuliers démolis, églises saccagées.

Puis, enfin, ce fut au tour de l'armée républicaine. La catastrophe fut plus terrible encore, la ville perdit plus de la moitié de sa population, en fuite ou trucidée. Mais de cela, les manuels d'histoires n'allait jamais en parler. Le boucher de la Petite Russlavie était Polchak, et personne d'autre, surtout pas la glorieuse armée de libération républicaine.

Loughinine se réinstalla au Palais Prokopatine. De là, il organisa de grands transferts de richesses. Finalement, il décida de dissoudre une grande partie de son armée, désormais encombrante. Les seigneurs vassaux et leurs troupes furent renvoyés au Sud-Est, les paysans ukhraniens et transylvains renvoyés aux champs.

Enfin, las, mais fier d'un travail bien fait, Loughinine s'embarqua pour Murasibirsk. Le II Corps, amaigri, le suivit en wagons à bestiaux.
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Ven 19 Avr 2013 - 8:54
Le commandement de l'État Major de l'Armée Impérial était sur le qui vive depuis plusieurs jours maintenant. Le Conseil Théocratique, s'il était maintenu par des popes, n'était certainement pas des plus pacifique et ordre avait été donné à tous les généraux, de se tenir en place au cas ou la situation avec le Krassland dégénèrerait.

C'est ainsi que les trois premières division de l'Infanterie ainsi que l'ensemble de l'aviation russlave, ou du moins ce qui en restait, avait fait route vers la ville de Opessa avec à sa tête le Grand-Duc Dimitri Krasstchenko, fils du célèbre Grand-Duc Ozy.

Dimitri était fils d'un krasslandais et en parlait couramment la langue, ce qui était un avantage indéniable pour la région avec une minorité assez importante. Les ordres n'avaient pas été très clair sur le but de l'expédition, mais c'est accompagné de 60 000 hommes, parmis les meilleurs de l'infanterie russlave, qu'il commença son déplacement en train militaire vers le sud.

Une demande expresse avait également été envoyé au gouvernement d'edoran afin de lui fournir maintes officiers dans le but d'entrainer solidement ces soldats et de permettre une meilleur formation au nouvel État-Major.

Dimitri attendit les ordres du Haut Commandement...
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Lun 22 Avr 2013 - 14:49
Un ballet d'avion de transport édoranais venait de déposer le contingent de l'Armée de Terre Impériale sur le terrain d'aviation militaire d'Opessa, ville de Petite Russlavie sur les bords de l'étendue d'eau la plus polluée du Micromonde, le Krassee.

Le contingent avait reçu le nom de Détachement Edoranais de Soutien à l'Armée Impériale Russlave (DESAIR) et comprenait 2 régiments (4000 hommes) :
- le 921e régiment d'infanterie motorisé (921e RIM) : 4 bataillons motorisées, 1 compagnie de soutien, 1 compagnie de commandement et de transmission
- le 925e régiment d'infanterie de commandement et de soutien (925e RICS) : 1 bataillon de ravitaillement, 1 bataillon de génie, 1 bataillon de commandement et de transmission, 1 bataillon technique, 1 bataillon de reconnaissance et de renseignement.

Le Général Edmond Thibieroz était le commandant du DESAIR. La mission était la formation de recrues pour l'Armée Impériale de Russlavie, ainsi que la mise en place d'entrainement pour les unités russlaves déjà constituées et présentes. L'Armée Impériale avait besoin d'un soutien conséquent pour reprendre de sa superbe et pouvoir affronter l'ennemi. Edoran avait l'armée la plus grande et la mieux équipés de l'Archipel et se devait d'aider son allié. Seulement 4000 hommes avaient été envoyé, mais il ne fallait pas encore laisser croire au Krassland à une préparation de liberation des terres russlaves occupées, et ces 4000 hommes valaient beaucoup... Une aide plus importante pourra évidemment être dépêché sur place le cas échéant.

Le Général Thibieroz se présenta au Grand-Duc Krasstchenko.


- Mes hommages Excellence, nous venons d'arrivée à Opessa. Mes hommes installent le camps édoranais à Est de la ville. Nous allons pouvoir commencer rapidement à travailler.


Opessa Bundesarchiv_Bild_101I-186-0184-02A%2C_Russland%2C_motorisierte_Truppen_beim_Marsch
L'infanterie motorisée édoranaise en Petite-Russlavie
Nikita Linenchest
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Mar 23 Avr 2013 - 0:34
Un émissaire du groupe de Cosaque , appeler le Front de Libération du Don avait été dépêché dans la ville d'Opessa afin de prendre contact avec l'État Major de Russlavie à la demande expresse que nouveau Généralissime Krasstchenko.. À la nouvelle que l'Empire Edoran allait aider à la formation indirecte de l'Armée Impériale, Igor Padawanov n'en crût pas ses yeux. Les ennemis légendaires et irréconciables allaient travailler main dans la main pour foutre dehors les vils krasseux de leurs terres ancestrales. Il alla directement jusqu'au Grand-Duc Krasstchenko, se faufilant adroitement entre les gardes et les agents de l'Okhrana. Son entraînement militaire spécial et sa connaissance du terrain allait être extrêment utile aux hommes de l'infanterie pour prendre à revers les porcs de krasslandais.
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Mar 23 Avr 2013 - 0:52
Le Grand-Duc avait le don des mises en scènes pleines de grandeurs. C'est ainsi qu'il s'approcha lentement du Général Thibieroz escorté par une douzaine de soldats habillé en tenue cérémonial d'apparat et jouant du clairon à qui voulait bien l'entendre.

Général Thibieroz! Quelle grande joie de vous voir ici en terre de Russlavie. En mon nom et en celui du gouvernement théocratique, je vous remercie d'avoir fait si vite le chemin. J'espère que vous n'êtes pas trop fatigué du voyage car nous aurons une longue journée devant nous.

Outres les hommes de main du Grand-Duc le restant de l'Armée semblait être un ramassis de clochard, de gueux et de pauvres hommes s'étant engagé dans l'armée en espoir de jours plus cléments. Certains était sale, d'autre sentait à plein nez l'alcool, et d'autre encore s'étaient assis par terre et jouait aux cartes.

Hum... que vous le voyez Général, voici ce qui reste du lustre et de la gloire de notre ancienne plus grand armée du micromonde. Je suis si découragé que je ne sais même pas par ou commencer, Excellence.

C'est à cet instant précit, qu'arriva le cosaque Padawanov. Sans aucun mot, il se pencha et embrassa la bague de diamant du Généralissime puis attendit en silence.


Général Thibieroz, je vous présente l'un des hommes de main du légendaire Capitaine Skywokovsky, chef du FLD. Nous avons récemment conclu un accord secret avec eux afin de mieu connaître le terrain et les alentours. Ces hommes sont de véritables assassins agissant dans l'ombre. Il nous a juré fidélité et alliance, vous n'avez donc rien à craindre. Pour ma part, comme mon nom l'indique bien, je suis descendant du Krassland et c'est en quelque sorte pourquoi le gouvernement théocratique m'a dépêché ici afin de rallier ou de supprimer le cas échéant, la minorité krassieuse qui se trouve de notre coté de la frontière.

Alors qu'en dites-vous?
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Mar 23 Avr 2013 - 9:17
L'Armée Impériale faisait peine à voir... Mais l'Armée du Saint-Empire avait réalisé des prodiges... Elle avait transformé un paquet de voltwanais et de ceylanais habitués aux arcs et au lance-pierre en de grands soldats du Corps Colonial Impérial. Sans parler des étrangers, des gitans, des repris de justice, des déserteurs et des exilés qui s'engageaient chaque jour dans les troupes expéditionnaires.

- Généralissime Krasstchenko, c'est un honneur. Nous ne somme pas fatigué ! Loin de là. Je suis prêt à relever le défi de la formation de votre Armée. Vos hommes sont motivés, non seulement par la volonté patriotique de vengeance mais également par la solde conséquente qu'ils reçoivent grâce au Grand Emprunt ! Et des hommes motivés sont rapidement capables de devenir des machine de guerre ! Ne soyez donc pas découragé, au contraire, soyez assuré de commander aux soldats les plus prometteurs de Russlavie ! Nous allons commencer par un entrainement physique soutenu alterné avec des situations de guerre....

Le Cosaque entra alors... C'était un grand costaud, du genre agricole, au chapeau traditionnel du Don, mais à la tenue militaire hors d'âge. Il avait les yeux à la fois noir de jais et luisant comme le feu sombre d'un volcan. Son visage était anguleux, buriné par le temps et la lutte, affublé d'une barbe irrégulière de quelques jours. Il tendit une main, grosse et calleuse au Général édoranais qui lui répondit.

- Mes hommages... Padawanov... Vous êtes grand connaisseurs du terrain donc ? Je pense que nous allons envoyé notre bataillon de reconnaissance tout autour des territoires occupés. Nous n'y pénétrerons bien sûr pas, mais nous glanerons des informations vitales. Accepteriez-vous de prendre part à cette mission avec mes hommes ? Ils apprennent vite à mémoriser un territoire entier et à enregistrer les manières et méthodes de l'ennemi.


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Mer 24 Avr 2013 - 2:41
Vot' grand noblesse Artéro-scléroz, c'est avec un grand plaisir que j'vous montrerai ce beau territoire qui a été sauvagement attaqué par des vils' krasseux. Tant qu'à moi j'vous f'rais sauter tout cte'bande de dégénéré crasseux.

Il sorti de sa poche de manteau aussi sale que le sol sur lequel les hommes marchaient dessus depuis quelques heures une carte griffoné et ressemblement plus à un torchon qu'un document officiel. On pouvait y discerner ci et là, les détails de la région. Dimitri Krasstchenko prit le document en question non sans avoir exprimer un certain dédain pour une telle chose. Il poursuivit.

Excellence, voyez ici a un heure au sud de la frontière passe la ligne de chemin de fer ou transitait jadis les marchandises est-ouest de tout le continent nord. Les krasseux sen servent pour le transport de troupe et pour transporter leurs dahus con comme des balais. Nous savons également qu'il y a plusieurs gisements importants de savonite qui rendent le sol instable.

M'sieur Tibouroz, dépêchez moé vos meilleurs hommes, j'vous leur f'rai faire le tour de la région.
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Jeu 25 Avr 2013 - 9:03
Curieux personnage que ce cosaque ! M'enfin, il connait parfaitement la région et semble être un bon guerrier ! Se dit le Général Thibieroz.

- Très bien, Padawanov, je vous présente le Commandant Placide Falciparum, chef du bataillon de reconnaissance et de renseignement du 925e RICS. Lui et ses hommes vous accompagnerons pour faire le tour de la région.

Puis il s'adressa plus généralement à Krasstchenko et Padawanov.

- Qu'en est-il du Khan de Krimée et de l'Emir de Khazarie ? Sont-il en exil, ou sont-il toujours sur leur terres ?
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