Canal de Bordeleau à Opessa

La construction du Canal de Bordeleau à Opessa avançait... et ce, malgré le tumulte ambiant que constitue le passage régulier dans les parages des troupes du nouveau régime de Sibiou, ainsi que les avions militaires valdisks qui déposaient des hommes et du matériel sur la base de Sal-Hage à environ 10 lieues au sud du canal.

Le nouveau responsable du chantier, Wilhem de Wolhusen, ingénieur-chef chez Sabrevoix Construction et Immobilier, voyait d'un mauvais oeil l'installation de gauchiste au pouvoir dans la région... Lui qui avait accepté ce poste à l'étranger pour fuir les gauchistes qui avaient accédé au pouvoir en Edoran en janvier ! Assurément, les "Romalaviens" allait être soutenu par le nouveau régime markiste d'Allancia !

Le tronçon moldavien est pratiquement terminé. Le tronçon transvalaque nécessitait encore quelques semaines de travail, tout comme le tronçon petit russlave, assurément le plus long.

Un débarcadère était en construction sur le tronçon transvalaque afin de faire profiter la région de ce canal qui joignait la Mer des Glaces à la Mer Océane en passant par le Krassee. Les marchandises en provenance du Continent Sud, et même du Zollernberg ou du Krassland aurait un trajet beaucoup plus court à effectuer pour se rendre dans les nouvelles provinces indépendantes de Russlavie grâce à ce canal. La construction d'un canal par les Valdisks allait également faciliter le commerce avec le Valdisky, en évitant ainsi le passage délicat du Cap de Svalbord.

Via la grand fossé qui allait devenir dans quelques semaine le plus grand canal du micromonde, un millier d'homme passa la frontière Moldavia/Romalavie.

Il ne s'agissait nullement d'une invasion, mais d'un renforcement de la sécurité du chantier. En effet, ce milliers d'hommes était constitué de vigiles, maitres-chien, agents de sécurité, enquêteurs privés, gardes d'édifice, démineurs, tireurs d'élites, responsables sécurité, conseillers en défense, ... C'était des anciens de l'Armée du Saint-Empire, notamment des troupes expéditionnaires et de la garde impériale, mais aussi de la Police Impériale, des Milices provinciales et des Armées vassales. Aujourd'hui, ils étaient tous salariés de la Sabrevoix Défense et Sécurité, filiale de la Compagnie Sabrevoix, tout comme la Sabrevoix Construction et Immobilier, responsable du chantier du canal.

La Romalavie avait le soutien officieux du gouvernement de gauche d'Edoran, mais qu'en était-il de l'avis de l'Empereur, seul décisionnaire en terme de défense et d'affaires étrangères ? En tout cas, le Président de la Compagnie Sabrevoix, Störtebeker, faisait de la portion romalavienne du Canal, le tronçon prioritaire en terme de sécurité et de délai de livraison. Les bouchées doubles étaient de mise sur le chantier pour accélérer la fin des travaux.