Le Républicains au Palais d'Hiver!

Alors que l'après-midi prenait fin sans que cela ne soit notable en cette période de l'année ou les jours étaient longs, mais pas assez pour les évènements qui se succédaient, une estrade fut montée sur la Place Makaline, proche du Palais Sveringoraï... Des drapeaux Russlaves et des Républiques d'Orient y furent mis en pavois au côté de logos du PR. La foule intriguée commençait à s'agglutiner, c'est alors que Filimon Sabbat, ancien député PR de Gornograd monta au pupitre pris la parole:

- Gornogradiens, Gornogradiennes, Citoyens de la République! En ce soir chaud de printemps nous sommes face à une situation plus que cruciale: le loup est dans la bergerie! Les Blancs, non pas aidés et non pas freinés non plus par les Kadets et les arrivistes républicains d'opérette sont cesoir au Palais d'Hiver! 500 malheureux qui n'ont pas compris la fin d'un monde et l'avènement de la République sont prêt à braver la Russlavie! Allons-nous les laisser faire? Allons-nous accepter en nos murs de Gornograd des chiens galeux qui hier encore curaient les sabots de leurs maîtres boyards et coloniaux et qui aujourd'hui donneraient leur vie pour un Tsar?

La foule hue, crie, applaudit... On entend des cris: "Au Palais d'Hiver, au Palais du Peuple!"

- Mes chers concitoyens, je vous le dis, n'attendons pas que les autorités corrompues aient fini de nous vendre, réagissons et allons au Palais! Faites passer le message, ameutez les Républicains, les vrais, et défendons la Russlavie d'aujourd'hui contre celle d'hier!

Après des applaudissements nourris Sabbat descend de l'estrade et invite les plus motivés à le suivre: un petit cortège de 150 personnes se met en route vers le Palais d'Hiver... La rumeur enfle, bientôt des gornogradiens les rejoignent à chaque carrefour!

Et ,en effet, le cortège grossisait au fur et à mesure qu'il traversait la ville. Rendu à un carrefour, on vit même un groupe d'ouvriers et de miliciens, dirigés par nul autre qu'Alexandre Ionichtine, se joindre aux républicains. Alexandre s'écria alors

Ce que dit Sabbat a du sens et le PR est dans le vrai. À quoi bon défendre la République au loin si on la laisse se faire bafouer ici même, à Gornograd, par des traitres à la patrie ? Défendons nous même notre République qui est effectivement la Russlavie d'aujourd'hui puisque ceux qui nous dirigent ne font rien sinon perpétrer des assasinats et magouiller.

Et, sous les clameurs de son groupe mais aussi de celui qu'il venait de rejoindre, Alexandre serra la main de Filimon Sabbat et se joignit, avec les siens, au cortège.

Antine marchait perdue dans ses pensées quand il rencontra la manifestation
-Que se passe t-il se demanda t-il
Il reconnu des republicains et des merksistes comme Aliaksandr Kleb et il lui demanda
-Que se passe t-il ici?
-Nous marchons sur le Palais d'Hiver pour defendre la Republique
-Je me joins a vous dans ce cas

Les sentinelles avaient des consignes éviter tout bain de sang, mais tous n'étaient pas convaincus, car pour les plus mystiques la boucherie de la famille impériale était le signe que plus jamais rien ne serait pareil , alors pourquoi vivre dans un pays sacrilége? diabolique?

Les quelques manifestants étourdits ayant dépassés le périmétre de sécurité du Palais , fuient comme des lapins sous le feu de sommation nourrit des défenseurs.....

L'ambiance restait bon enfant derriére les murs épais du Palais, ces soldats de métier ne craignaient guére la populace hardie en parole, mais sans courage....

Le Capitaine - Comte Koupriloff dépecha une estafette vers les lignes adverses, le message était bref, le sang des russlaves n'a que trop coulé encore et encore.......... nous pensions que le grand Duc Sébastopol viendrait nous aider , au contraire il nous a exhorté à la patience et aux chemins de la légalité

En conséquence, Je vous propose notre rédition, contre le pardon.

Les soldats ayant tiré et blessé le peuple seront punis selon les lois militaires, nous rendrons nos armes .

C'est avec surprise que Filimon Sabbat reçu cette missive des séditieux... Il fut assez étonné de voir l'offensive tourner court avec cette vitesse fulgurante...

Le Peuple de Gornograd qui avait décidé de se réveiller était-il donc si puissant? Pourquoi n'avait-il pas usé plus tôt de cette force qui lui aurait ouvert les portes de la liberté plus tôt?

Sabbat s'arrangea pour trouver une plume et répond sur le billet même qui lui a été remis:

Capitaine Koupriloff,

Votre sens de l'honneur fait de vous un digne représentant de la grandeur Russlave. Votre reddition sera acceptée à la condition que les soldats ayant tiré soient mis au fers et soient jugés pa la justice de la République.
Quant à votre situation et condition personnelle, elle seront jugées en temps et en heure par le Gouvernement. La réconciliation et l'appaisement sont à l'ordre du jour.

Vous êtes attendus, vous et vos officiers, mains en l'air à l'entrée principale, vos armes devront être entreposées en ce même lieu dès ce soir.

Filimon Sabbat

Les Les nouvelles des offensives réussies tsaristes entre temps étaient parvenues par on ne sait trop quel saint miracle à la " garnison" du Palais d'hiver...

Koupriloff fut fortement chahuté, se rendre quelle idiotie ce n'étaient pas cette bande de cu terreux, d'ouvriers puants qui allaient avoir le dernier mot.
Joseef Bladine , Officier en second , ancien lieutenant de la Garde des Pages du Tzar pris brutalement le commandement..

et sans sommation fit donner de la mitrailleuse sur la foule ahurie et là la neige de Gornograd devient rouge et noire......


( photo du nid de mitrailleuse 24 aile gauche Palais d'hiver)