Meeting du PMLR à Novolensk

8 août, 7:00 pm. La place centrale de Novolensk est bondé. Les gens s'entassent, le nez contre le dos crasseux de leur voisin. L'air, saturé de sueur, d'humidité et de vodka, empeste. Un clameur constant et insoutenable domine la place. Un peu partout, au millieu de la foule, des pancartes à l'effigie du PMLR émergent.



Au centre de la place, entouré par la plèbe grouillante et sale, la même vieille estrade de bois émacié où se sont succèdés les membres du Conseil Révolutionnaire au cours des derniers mois trône toujours. Et, sur cet estrade, se trouve un Alexandre Ionichtine nerveux et un peu désamparé par la mission qu'on lui a confié : réchauffer la foule avant que Viktor Medjelev ne prenne la parole. Finalement, il trouve le courage d'ouvrir la bouche et dit, d'une voix forte

Camarades ! Camarades travailleurs de Novolensk et de partout en Russlavie ! Camarades de bonne foi d'ici et d'ailleurs, Camarades de lutte du Micromonde !

Aujourd'hui, la Russlavie se tient droite et fière. Elle as mis fin à l'asservisssemnet de son tsar et a saisi son destin entre ses mains. Car, dans une semaine, nous irons aux urnes et nous prendrons le contrôle de notre pays. Dans une semaine, nous aracherons le pouvoir à ceux qui nous l'ont ravis et décideront de notre avenir.

Car oui, les élections nous donnerons l'ocasion, à nous, peuple souverain, de décider ce que nous voulons comme République et comme Russlavie. Mais surtout, les élections vous donneront la possibilité, à tous, de poser un geste pour vous rapprocher de la vie à laquelle vous aspirez et de la vie que vous méritez, que vous méritez tous, les russlaves comme les autres, car vous êtes d'honnêtes travailleurs !

C'est donc dire que les élections du 15 août prochain revêtent une importance toute particulière. Et pourtant.... et pourtant très chers confrères, les autres partis ne semblent pas prendre ceux-ci au sérieux. Le PCD, le PR, le PP... tous, tous sont resté muets jusqu'à maintenant. Que proposent-ils ? Nous ne le savons pas ! Mais, le savent-ils eux-même ? En tout cas, ils ne daignent pas en faire part au bon peuple. Pas un programme, pas un mot, pas un discours. Camarades ! Ces gens se rient de vous. Ils ne vous parlent pas car ils ne croient pas aux pouvoirs du peuple souverain.

Heureusement, heureusement camarades, il y a un parti qui se soucie de vous. Il y a un parti qui a lutté pour que vous ayez ces élections, un parti qui vous a fait part de son programme, un parti qui croit en vous et qui compte se battre pour vous à la Douma.Ce parti, mes frères, ce parti c'est le Parti Merksisite Luniniste de Russlavie. Un parti intègre et acharné qui se bat avec vous pour que, tous ensemble, nous aillons une vie meilleure. Et, à la tête de ce parti, il y a un homme passioné et déterminé, un combattant qui n'a de cesse de se soucier du bien-être des travailleurs. Alors, mesdames et messieurs, veuillez acceuillir cet homme comme il se doit...le Président du Parti Merksisite Luniniste de Russlavie..... Vikktoorr Medjeeleeeev !

En entendant le nom de Viktor, la foule, aidé par les animateurs brandissant des pancartes '' Aplaudissez'', explosa littéralement. Un cri, ou plutôt un rugissement, sortit des milliers de bouches présentent sur la place tandis que les bannières et les drapeaux virevolatient au-dessu des têtes. Puis, des cadres du parti disséminés dans la foule commencèrent à scander le nom de leur chef. Bientôt se fut tout le troupeau de partisans qui répétait bêtement ''Viktor ! Viktor! ''.

Au milieu de ce chaos, l'homme responsable de tant de bruit bondit sur l'estrade. Il fit une longue accolade à Alexandre et lui murmura des félicitations. Puis, se tournant vers la foule, il salua longuement ses partisans. Lorsque le bruit eu finalement diminué en intensité, Viktor commenca son discours d'une voix lente, posée, qui semblait plus propice à rassurer qu'à soulever la foule.



Mes chers camarades ! Mes chers camarades de lutte qui aspirés, tout comme moi, à changer la Russlavie pour améliorer nos vies ! Vous n'avez pas été oublié ! Non, vous n'avez pas été oublié car le 15 août, ensemble, nous ferons la Révolution !

Vous rappelez vous de ce jour maussade de juillet ou je dévoilais les nouvelles orientations du PMLR ? J'avais alors dit que le PMLR délaissait la voie des armes pour se tourner vers la démocratie et que c'est avec des lois et avec des paroles que nous nous batterions désormais. Et bien, très bientôt, nous aurons l'occasion de commencer cette nouvelle guerre.

Car, ne vous y méprenez pas, voter pour le PMLR ne se limite pas à soutenir le parti. Non, mes amis, voter pour le PMLR c'est fournir des munitions à notre armée. Car, élire un député du PMLR, c'est envoyer un soldat, un révolutionnaire, sur le champ de bataille de la Douma pour se battre,armé de projets et d'arguments, pour nous et pour tous les honnêtes travailleurs de Russlavie qui aspirent à une vie meilleure.

Évidemment, les ennemis sont nombreux. Le PCD, sous ses allures de parti pro-République, tentera de bloquer les avancées de notre pays pour garder la population sous le joug du capital et de la boyardie. Ce parti, camarades, c'est l'armée tsariste qui tentera de décimer nos pauvres révolutionnaires. Et que dire du PP ? Et bien, ce parti est un leure ! Car, en échange d'une réforme agraire, il est prêt a fermer les yeux sur tous les atrocités dont se rendent coupables les maitres financiers et à pactiser avec le PCD. Ce parti, Camarades, se sont nos frères qui, trompés par la bourgeoisie, feront feu sur nous. L'UNTR ? Bon sang, ce parti est un danger ! Ne veut-il pas mettre fin à notre jeune démocratie ? Et ne veut-il pas semer la zizanie entre nous en rejettant nos frères, les camarades immigrants ? Ce parti, camarades, c'est le Malin, le Démon qui tentera de corrompre les esprits de nos braves soldats pour qu'ils retournent leur fusils contre leurs amis, contre leurs frères.

Alors oui les ennemis seront nombreux et la route parsemé d'embuches. Mais nous ne faiblirons pas et nous n'arrêterons jamais la lutte. Car nous saurons, oui nous saurons que des gens de partout en Russlavie nous ont confié leur armes et espèrent que nous gagnerons pour eux la guerre.

Alors, si vous en avez assez d'être exploité, si vous en avez assez d'être maltraité, prenez les armes ! Oui, armé vous d'un papier et le 15 août, ensemble, nous ferons la Révolution !

Nouveau tonnerre d'aplaudissements de la foule alors que Viktor quitte l'estrade. puis, à la hâte, il se rend à la gare, direction Gornograd. Il ne reste qu'une semaine de campagne avant les élections et Viktor n'a pas une seconde à perdre. Il doit rencontrer Godinik au plus vite...

Pendant ce temps, sur la Place Centrale, les orateurs se succèdent et la vodka coule à flot. La campagne Rouge est bel et bien lancé et les partisans sont plus déterminés que jamais à emporter les élections.