Empire de Sainte Russlavie
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Feodor Pojarski
Feodor Pojarski
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Poursk, tome I Empty Poursk, tome I

Sam 21 Mai 2011 - 18:28
Le Prince Pojarski déboula en Petite Russlavie comme la foudre dans le ciel d'été. Son objectif était Poursk, la nouvelle capitale de la province depuis la destruction définitive d'Opessa l'année précédente. Poursk, sise au nord-ouest du Protectorat, était une ville de moyenne importance qui pouvait rivaliser avec des cités comme Kalingrad ou Tomsk. Elle était le centre de la vie politique petite-russlave: les aristocrates (souvent d'origine edoranaise, palonienne ou moldavienne) y avaient leurs demeures, et la ville bouillonnait de forces politiques exubérantes: Merksistes, Spartakistes, Medjelevistes, Godinnikistes, Maréchalistes: légion étaient les opposants russlaves qui étaient venus chercher à Poursk une (relative) quiétude. Ils s'y mêlaient aux nationalistes de tout bord qui rêvaient d'une "Grande Petite-Russlavie".

Mais Poursk était surtout un noeud de communications névralgique. C'était par Poursk que passait la ligne de chemin de fer Sibiou-Murasibirsk. La seule autre route pour atteindre la Transvalachie depuis la Capitale passait par Gornograd.

L'Armée Pojarski ne rencontra aucune opposition jusqu'à Poursk, soit que le Gouvernement n'ait pas encore répandu la nouvelle de sa disgrâce, soit que le courage manqua aux troupes locales pour s'opposer à la marche irrésistible du Prince rouge, Boucher de Transvalachie, Sardanapale casqué, Minotaure de Podjarskovo, etc., etc...

A Poursk même, les forces de police, instruites de la mise hors-la-loi du Prince, tentèrent un simulacre de résistance: quelques coups de feu furent tirés, puis plus rien: les représentant de l'ordre s'évanouirent dans la nature ou se rallièrent au nouveau maître de Poursk.

Le Prince s'installa à l'Hôtel de Ville. Son arrivée en ville contrastait totalement avec son comportement à Sibiou. Ici, aucune exaction, aucune incorrection, pas même la plus vénielle. Deux Cosaques qui avaient cru pouvoir dévalisé une épicerie l'apprirent à leurs dépens. Ils furent fusillés sur le champ.

Après avoir déployé ses troupes et pris en main les autorités de la ville, Pojarski fit ce qu'il savait faire de mieux: mettre le bordel. Il produisit une nouvelle proclamation, destinée à être diffusée dans tout le Protectorat via les journaux petits-russlaves. Ce manifeste était un chef-d'œuvre de demi-vérités, de désinformation et de démagogie. Pojarski avait même "petit-russlavisé" son nom.


Petits-Russlaves !

Hier, les peuples de Transvalachie ont pris leur destin en main ! Ils ont proclamé leur indépendance et fondé une république libre et unie sous la direction du Voïvode Boulgakov. Ils se tiennent à présent debout et fiers contre l'oppression tyrannique du Gouvernement central.

Et vous, allez-vous laisser votre destin vous échapper ?

Afin que le peuple petit-russlave puisse déterminer son avenir en toute souveraineté, moi, Fyodor Vasilyievytch Podcharsky, appelle à l'élection d'une Rada Constituante.

Les élections se tiendront du 22 au 25 mai. Vos élus, Petits-Russlaves, choisiront quelle forme doit prendre l'indépendance de votre Nation, dont l'esclavage a cessé.

Pour la liberté ! Pour la Petite-Russlavie ! Pour la Rada !


EL/

Tout le monde peut participer aux élections de la Rada ;-)
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Dim 22 Mai 2011 - 21:38
La nuit se faisait sombre malgré la lune croissante, presque pleine. Poursk s'offrait malgré tout en regards au cinq cavaliers, venu de nulle part et dont la destination était bien évidemment la ville situé en contre bas au milieu des plaines et des éventuelles vallons de la petite Russlavie. Dans cette région, les hivers terribles de Russlavie laissent leurs traces en été, pratiquement aucun arbres vu depuis que la petite troupe avaient franchi la frontière avec le Gubernya de Gornograd ou la forêt était plus abondante.

Les cavaliers reprirent leurs routes et ils leurs fallut dix minutes pour atteindre la ville. Et il y entrèrent avec une facilité déconcertante. Les cosaques qui montaient la garde à l'une des entrées crurent avoir a faire à quelques uns des leurs. Pourtant ces cavaliers n'avaient rien de cosaques. Ils portent une cape et une capuche, qui cache leurs visage. L'on pouvait voir à leurs ceinture un pistolet à droite et un sabre à gauche. Classique et conventionnelle pour un cosaque, mais l'absence de lance et la présence d'un fusil en bandoulière à la selle n’éveillèrent pas leurs soupçons. Sans doute ces gardes étaient noyés dans l'alcool.

La troupe entra donc dans la ville. Leur destination était l'endroit ou le Prince et Général Pojarski avait établit son État-major. Un habitant leur indiqua l'hôtel de ville. Ils y allèrent. Une fois devant la battisse, les cavaliers virent que les gardes étaient un peu plus sur leurs garde les regardèrent d'un air louche. Ils posèrent pied à terre et gardant leurs chevaux bien en mains ils s’avancèrent vers l'un des gardes. L'un d'eux s'avança plus et demanda au garde dans un russlave très correct.


-Dites a Son Altesse qu'il est au courant de notre venue et que nous souhaitons tout naturellement le voir, et le plus tôt sera le mieux.

Sur cette parole, le petit groupe se mit à attendre.
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Lun 23 Mai 2011 - 10:37
Le garde ricana doucement:

- Le prince, à c't heure-ci ? Vous l'trouverez à l'Hôtel Paskevitch, la troisième rue à gauche.

De Sibiou à Poursk, Pojarski avait agi avec célérité et concentration, ne dormant pratiquement pas, totalement concentré sur les mouvements de son armée.
Mais le soir même de son arrivée à Poursk, il avait reprit ses bonnes (ou mauvaises) vieilles habitudes.

C'est pourquoi les émissaires étrangers le trouvèrent au milieu d'une grande beuverie. L'Hôtel Paskevitch avait été transformé, au plus grand déplaisir de son propriétaire, en bacchanale. Le hall de réception était ravagé; des tables gisaient, renversées. Un lustre monumental s'était écrasé sur le sol de marbre, et il y avait peut-être quelqu'un en dessous, mais ce n'était pas une certitude. Un orchestre tzigane jouait sur l'estrade, et la musique stridente qui s'échappait de leurs violons était assourdissante. La salle était pleine d'officiers débraillés et de Cosaques luxurieux qui lutinaient des catins raflées dans la rue. On y voyait également toute une foule de Petits-Russlaves venus profiter des largesses du nouveau maître de la ville...

Le Prince, quant à lui, n'avait pas oublié d'emporter dans ses fontes sa chère maîtresse, la fille de Comte N., qui, âgée d'à peine dix-neuf ans, gisait sur un large canapé aux côtés de son amant. La jeune fille était manifestement en état de choc, ou droguée, ou simplement stupide. Ses yeux, maquillés comme ceux d'une odalisque, n'exprimaient qu'une vague incompréhension. Sans doute ne parvenait-elle toujours pas à comprendre quelle destinée cruelle l'avait arrachée au doux écrin d'une vie protégée et ouatée pour en faire l'objet d'un satrape complètement fou à lier.

Le Prince n'y prêtait aucune attention: il était engagé dans une discussion endiablée à propos de chevaux avec Kalmykov, l'Ataman des Cosaques de Krimée. Les deux hommes riaient et trinquaient, sifflant vodka sur vodka.

Fedor Vassilievitch finit par apercevoir les cinq hommes qui tentaient de se frayer un passager dans la foule des noceurs. Il les apostropha d'une voix alourdie par l'alcool:


- Ah, des visiteurs ! A boire pour nos visiteurs !
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Lun 23 Mai 2011 - 22:45
Les mystérieux personnages, n'eurent pas le temps de répondre qu'un type mal en point comme dans les vapes se ramena avec des gobelets à la propreté douteuse remplie d'un liquide incolore à l'odeur plus que douteuse. Comme ils ne savaient si il leurs fallait refuser, il se décidèrent de prendre leurs courage à deux mains et portèrent un toaste comme il se doit.

-Schmalbolo ! Lança celui qui semblait être le meneur, et ses compagnons répondirent de même.

-Et bonne chance. Rajouta ironiquement un de ces autres hommes.

Ils portèrent le gobelet à leurs lèvres et buvèrent cul-sec.


-Mouais. Dit l'un. L'autre recracha sans exprimé autre chose que l'indifférance et sans même voir qu'il crachait sur un type affalé sur le sol (et dont il repoussa la tête du pied). Un troisième lança que ça lui rappeler le gout du placenta à la naissance.

-T'a bouffé du placenta ? Demanda interloqué l'un.

-Pour mon entrée à l'école polytechnique, une "épreuve de force" soit disant, fallait que j'aille à l'hopital bouffé un déchet organique. Répondit le troisième.

-Et alors ? Rajouta l'autre.

-Tu tiens vraiment à ce que je raconte la suite ? Répondit le troisième.

-La seul chose qu'on risque ici c'est d'être plié en deux tandis que cette bandes de péquins aillent vomir leurs boyaux si jamais ils comprennent ce que tu pourrais déblatérer ! Ajouta un quatrième.

-Bon trève de plaisanterie, conclu le chef. Celui-ci sortit son pistolet, le braqua vers le plafond et tira : le coup de chevrotine troua le plafond tel un fromage originaire du mont Krassberg tout aussi troué.

Un pistolet qui tire de la chevrotine ?!

La déflagration de l'arme eu pour effet de réduire considérablement l'ambiance sonore et ramena l'attention du Prince russlave sur les mystérieux cavaliers qui ne s'étaient toujours pas découvert et dont le visage restait dans la pénombre.


-Altesse, lança sèchement le meneur, peut-être qu'un lieu plus discret et surtout moins bruyant et malodorant que celui-ci pourrait tout à fait convenir à nos affaires !

Il attendit la réponse du Prince, assit auprès d'une femme qui aurait pu être sa fille et dont l'état laissait supposer certaines choses.
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Lun 23 Mai 2011 - 23:13

Pojarski grogna, s'étira, puis finit par se lever de mauvaise grâce.

- Da. Suivez-moi. Kalmykov, Sultan-Girej, venez !

Le prince, suivi de l'Ataman Kalmykov et de Sultan-Girej, pris la direction du fumoir de l'Hôtel, suivi des mystérieux visiteurs. Le fumoir était une pièce obscure et mal éclairée; quelques officiers, les pieds nus et la chemise ouverte, étaient affalées devant une table basse sur laquelle trainaient de fines lignes de poudre blanche. Après les avoir fait dégager, Fedor Vassilievitch s'installa dans ce qui avait autrefois été un fauteuil de cuir. Sultan-Girej s'adossa à une colonnade, aucune expression ne s'échappant de ses traits d'asiate, tandis que l'Ataman Kalmykov partit à la recherche d'une bouteille.

Du fond de la pièce, là ou les lampes n'éclairaient presque plus, on entendait des halètements, feulements et autres bruits qui ne pouvaient faire de doute sur la nature des échanges en cours...

Kalmykov fit remarquer, sobrement:

- C'est Frunze.

Pojarski répondit:
- Bon, ben qu'il vienne quand il a fini. Se retournant vers ses invités: Alors, messieurs ? Qui êtes-vous et que puis-je faire pour vous ?

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Mar 24 Mai 2011 - 23:07
Mes bons Dieux, et il faut qu'on traite avec ces types, se disait le meneur. Voyant que les russlaves sont trois (et bientot quatre), le chef ordonna à l'un de ses hommes de veiller à ce que personne n'entre. Ceci fait, il jeta un rapide coup d'oeil au lieu. Ca sentait le coupe-gorge et l'homme ne préféra pas se découvrir.

-Vous n'aurez pas à en savoir plus sur nos identités, il vaut mieux, pour nous, que cela reste le secret absolu. Et vous n'allez pas tardé à savoir ce que nous voulons de vous.

Il se mit à faire les cents-pas dans la pièce, sans pour autant s'approché de trop près des trois hommes. Ses compagnons se rangèrent vers la porte du fumoir.

-J'espère pour vous que vous avez détruit la missive que nous vous avons envoyés conformémant à ce qu'il y était écrit. Et il vaut vraiment mieux que cela soit le cas, et pour un oeil habile il est facile de lire dans les cendres.

Petit silence, toujous sa ronde. Son élocution était lente, peut-être pour peser ses mots ou bien pour se faire comprendre, bien qu'il ait un niveau de russlave des plus corrects.

-Comme vous devez peut-être le savoir, il y a deux jours, un de nos représentants est venu dans votre pays pour faire signer un traité établit de longue date entre nos ambassadeurs respectif à l'OMF. Ce traité stipulait, en plus de la reconnaissance, de l'établissement de relations, d'ambassades et tutti quanti, de permetre à la Russlavie de disposer d'un droit de passage dans les eaux du Daearuil, ainsi que des frais de mouillage et d'exportations réduits pour les produits russlaves. Et bien entendu, la libre-circulation des navires de guerre russlaves dans nos eaux, selon un trajet défini. A voir la tête qu'a tiré notre diplomate en retournant au navire, les gens de votre gouvernement ont refusés et l'ont même renvoyés prestement auprès de nous. Il prit une chaise qui trainait la, et s'assit dessus. Non seulement, ce ... Gornostaï est mal-éduqué, mais en plus il est assez stupide pour laisser passer un traité qui aurait avantagé grandement la Russlavie. Comprenez nous bien que nous avons considérer cela comme une insulte, une offre très acceptable, presque un cadeau, qui voudrait refusé un cadeau amical, je vous le demande ?

Le prince et ses sous-fiffres continuaient à l'écouter, avec un certain intérêt.

-Alors, il se releva, quand notre maître est partit vers Edoran nous, nous sommes restés, et quand nous avons entendus parler de votre rebellion, nous nous sommes dis que nous avions peut-être quelques chose à faire. Comme le dit notre protocole de service, nous nous incrustons dans chaque pays que nous visitons, dans l'ombre d'un diplomate, nous sommes parfois des centaines, pour établir une cellule efficace qui couvre tout le pays. Sachez que j'ai même deux agents sur la frontière russlavo-norduryyquoise. Dites moi Prince Fedor, fils de Vassili, vous rêvez toujours d'une grande idée panrusslave ? Avec notre aide, vous pourriez bien voir ce rêve se réalisé, aussi bien pour vous que pour le Tsar et votre peuple.

Il s'arreta, attendant la réponse du Prince.
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Mer 25 Mai 2011 - 10:33
Fedor Vassilievitch soupira, haussa les épaules, regarda Kalmykov l'air de dire "eh, que peut-on y faire ?", puis dégaina son Tokharev 45mm et tira une balle au plafond, ce qui eut pour effet de faire cesser immédiatement les bruits fornicatoires au fond de la pièce.

Le prince déboucha la bouteille que venait de lui apporter Kalmykov et s'en octroya une généreuse lampée avant de la tendre à Sultan-Girej.


- Bien, messieurs; en principe je devrais vous abattre tout de suite, là, maintenant, pour vous apprendre les bonnes manières. Mais, à bien y réfléchir, si vous êtes morts, vous n'apprendrez rien.

L'Ataman Kalmykov fit une moue dubitative; il était manifestement partisan de la première solution. Le prince Pojarski poursuivit:


- Vous devez bien comprendre messieurs, que le fait que je sois un rebelle en rupture de ban, isolé dans le trou du cul de l'Empire, déchu de ses titres, et avec bientôt toutes les armées du coin sur le dos ne signifie pas... Ne signifie pas, vous m'entendez, que vous pouvez me traiter par dessus la jambe.

Peut-être ai-je un besoin vital de votre aide, peut-être n'ai-je d'autre choix que de devenir votre pantin, mais cela n'empêche qu'en ce moment même, c'est moi qui peut vous faire massacrer et non l'inverse. Alors faites attention à vos paroles. J'ai entendu parler de la manière dont vous avez osé parler à Gornostaï. Je ne vous conseille pas de faire la même chose ici.

Bien, ceci étant dit, parlons de ce fameux traité, soit-disant "un cadeau" pour mon pays. Expliquez-moi donc, messieurs, la raison de votre obstination à nous faire avaler un tel "cadeau". C'est bien que votre pays doit y trouver son intérêt aussi, n'est-ce pas ?


A ce moment, une ombre se détacha de l'ombre; c'était un petit homme maigre à l'uniforme défraichi, aux airs d'étudiant attardé. Il était suivi par une prostituée ivre dont les larges hanches et les pommettes rouges indiquaient l'origine paysanne.

- Ah ! dit le Prince; je vous présente le colonel Frounze, chef de mon service Renseignements. Assieds-toi Frounze.

Le jeune colonel pris place sur un tabouret, pendant que sa catin s'étendait à même le sol et commençait à ronfler.


- Salut les zigues, dit Frounze; allez-y, continuez, j'veux surtout pas vous interrompre.


Dernière édition par Fedor V. Pojarski le Ven 27 Mai 2011 - 9:55, édité 1 fois
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Ven 27 Mai 2011 - 0:01
A l'instant ou l'homme dégaina, dans un geste réflexe, les trois autres compagnons soulevèrent leurs capes et mirent la main à leurs armes. Il s'en fallut de peu pour que ça dégénère et le chef de la troupe d'un geste rapide et impérieux de la main stoppa leurs actions. Comme immobilisé par un quelconque sort, les hommes attendirent. Les râles de jouissance au fond de la pièce s'atténuèrent du fait certainement du bruit de l'arme. Le Prince remit son arme dans son fourreau, et les compagnons du daearien se décrispèrent. Le chef se rassit sur sa chaise écouta attentivement la tirade du Prince, visiblement, les russlaves sont compliqués. Soit c'est des susceptibles en force, soit de grosses différences dans les cultures russlaves et daeariennes rendent compliqués toute communication. L’encapuchonné penchait pour les deux solutions. Les russlaves, voilà bien des gens racés, et susceptibles … Il faudrait faire attention, et trouver la faille qui les rends si désagréables.

-Altesse, il n'a jamais été question de faire de vous un pantin. Voyez vous, nous évitons de faire dans l'assistanat, nous savons pertinemment que vous pouvez vous débrouillez tout seul, si cependant vous avez les moyens nécessaires. C'est pourquoi nous vous proposons une sorte de … Comment dire … subvention ! Oui, nous pouvons vous financez, vous dotez en armement, nous pourrions même envoyé des hommes pour vous épaulez, des instructeurs pour vos troupes les plus inexpérimentés, nous pourrions même vous mettre au point un plan pour vous faire évacuer du pays en cas de situation désespéré. Voyez, Altesse nous vous proposons divers moyens, et je vais vous expliquez pourquoi.

Petit silence, il semblait réfléchir.

-Il se trouve que le Daearuil est un pays dans une situation assez complexe. C'est des confettis éparpillés dans l'océan. Mais éparpillés de tel manière qu'aucun navire à l'occident ne peut entré dans les mers centrales sans passer les eaux territoriales du Daearuil. Savez-vous à combien s'élève les taxes sur le transit et l'exportation de bien étrangers au Daearuil ? Je crois que vous ne le savais pas, mais ceux qui le savent s'en mordent les doigts. C'est en grande parti à cela que nous devons notre richesse.

Et vous vous doutez bien qu'un prix pareil en énerverait plus d'un. Nous proposons à qui le veut le passage de nos eaux à moindres frais pour peu que l'on accepte nos conditions. Et vous vous doutez bien que lorsque l'on nous refuse un traité avec cette stipulation, nous nous sentons un peu … blaser. Nous ne voulons pas attiser la jalousie et même l'hostilité de certains à cause de cela, c'est pourquoi nous cherchons donc des moyens diplomatiques pour éviter de tel tensions.

Croyez-nous bien que, si nous le pouvions, nous baisserions nous mêmes ces taxes, mais nos finances actuelles ne nous le permettent pas. Ce que nous vous proposons est simple. Au lieu de chercher la victoire le plus vite possible, vous ferez durer le plaisir. La guerre d'usure qui s'en suivra retombera forcément sur quelqu'un, et vous voyez qui. Il sera forcément critiqué, le Tsar lui demandera des comptes, et lorsque que la goutte d'eau fera déborder le vase, il sera certainement congédier. Si Sa Majesté est assez intelligente (ce dont je ne doute pas), Il cherchera alors à négocier et vous auriez une chance de revenir de votre disgrâce. Si cela fonctionne, et bien, ça fonctionnera. Sinon, eh bien nous aurons au moins essayer. Et je suis sûr alors, que vous seriez plus compréhensif à nos problèmes.

Si l'on y réfléchit, effectivement vous pourriez être un pantin, mais un pantin avec une grande marge de manœuvre, nous vous donnons les grandes lignes, et vous agissez comme bon vous semble.

Nous vous laissons le choix Altesse, nous vous aidons à retrouver vos dignités, et en échange vous nous aidez en retour. Cela est un échange équitable, qu'en pensez vous ?
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Ven 27 Mai 2011 - 9:51
Le prince hocha lentement la tête, tétant sa bouteille de kvas, souriant rêveusement. Les émissaires avaient touché la corde sensible en évoquant la possibilité de revenir en grâce, et surtout d'abattre Gornostaï.

- Da, tout cela me semble juste... Je ne désire rien tant qu'abattre ce vil cuistre de Gornostaï, qui du haut de son immense fortune joue les empereurs à Mura'... Il prétend même me déchoir de mes titres, vous vous rendez compte ?

Le prince se leva avec difficulté, chancelant, son pistolet dans une main, la bouteille dans l'autre:


- Moi, un Pojarski ! Mes ancêtres étaient déjà Hospodars de Souzdalie à une époque où les Samsonov n'étaient que les palfreniers du Khan de la Horde du Mouton Bleu ! Quant aux Gornostaï, ces faquins ! Ils se faisaient fourrer par le Grand-duc de Lithuzanie ! Oui, messieurs, parfaitement !

Le Colonel Frounze se permit d'interrompre prudemment son chef:

- Patron, je crois que ces gus là ils entravent pas trop notre Histoire et tous ces trucs nobiliaires. C'est pas leur culture.

- Mouais, tu as sûrement raison, Platon Innokentievitch. T'a été à l'Université, après tout.


Se tournant à nouveau vers les émissaires, Pojarski reprit:

- Bon, les gars, je vous parle franchement: je me méfie un peu de vous; j'arrive pas trop à comprendre d'où vous venez et comment ça fonctionne de par chez vous. Je préfèrerais traiter avec des gens que je comprends, genre les Turcoses. Mais il y a plus de Turcoses, donc j'ai pas l'embarras du choix, comme qui dirait, surtout dans ma situation.

Alors voilà: je m'engage à vous aider quand je serais de nouveau au pouvoir. En échange, vous me... "subventionnez".
A l'heure actuelle, ce dont j'ai besoin, c'est: des armes, des munitions, de l'artillerie lourde, de l'or en quantité phénoménale, des bottes, du linge, et un officier de liaison, bien sûr... Mais...


Le prince s'arrêta pris d'un doute:

- Mais... Vous m'avez dit que vos phynances sont dans le rouge: z'êtes sur que vous serez capables de m'aider ?

Pendant que la négociation se poursuivait, le Colonel Frounze réfléchissait activement aux implications de cette alliance boiteuse. Ce que les Daeariens proposaient signifiait un choix stratégique définitif: cela signifiait marcher vers le sud-est et s'enfermer dans les montagnes des Protectorats méridionaux... Guère enthousiasmant... Surtout quand beaucoup d'officiers russlaves de l'Armée Pojarski réclamaient de marcher directement sur Murasibirsk pour obtenir une victoire rapide. Frounze pressentait que des divisions allaient rapidement se créer au sein de l'Armée Pojarski entre les Russlaves et les Cosaques...




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Ven 27 Mai 2011 - 16:47
-Nous nous sommes mal compris je pense, nous sommes certes gourmand niveau finance, mais nous disposons de large réserves, les planqués de ministère de l'économie font un très bon travail d'épargne à long terme. Cette idée de fonds souverain, une fois bien placé s'est avéré être un excellent moyen de rentabiliser nos finances.

Le fait que le Prince était visiblement saoul inquiétait grandement l'homme, le coup pouvait partir tout seul surtout l'arme à la main.

-Quoi qu'il en soit, je suis satisfait de votre accord. Le Daearuil vous en sera reconnaissant ... Vous pouvez m'appelé Pedro.

En disant cela, c'est comme si l'homme avait changé d'accent, qui semblait bien plus méridional que le Daearuil.

-Pour commencer, ce qu'il nous faudrait c'est un point d'appuie d'ou nous pourrions recevoir ce dont vous aurez besoin. J'ai ouïe dire qu'il y a, sur les rives de la Krassee, les ruines d'une cité qui s'apellait il y a encore quelques mois de cela Opessa. Ont dit que la destruction et le massacre de ses habitants fût tel que c'était comme si l'Enfer s'était déchainé, et que même les cosaques n'oseraient s'en approcher. Je compte aller y faire des repérages avec mes gens, ces superstitions nous font plus rire qu'autre chose. Si le terrain est adéquate, nous pourrions y aménager un petit port, et de là, vous pourriez recevoir par bateaux tout ce dont vous aurez besoin. Si les gens ont vraiment peur de cette endroit, personne ne viendrait voir ce qu'il s'y trame, et si c'est le cas ...

Il eu un petit sourire qui en disait long.

-Nous saurons traiter convenablement les visiteurs.

Il sentit que la confiance commencé à porter ses fruits. Quelques chose cependant le titilla au sujet d'Opessa.

-Dites-moi, Pensez vous qu'il y ait encore des bâtiments de la marine dans la Krassee ? Vos gens pourrait éventuellement nous renseigner la dessus, selon son importance, nous pourrions aviser, si elle est assez petite en quantité et en puissance, elle ne poserait aucun problème, mais si ce n'est pas le cas ... Peut-être qu'en faisant passé la marchandise par la frontière russlavo-belondaure, ce serait moins dangereux. Ces derniers ont beau avoir conquis quatre pays d'une traite, et cinq millions d'hommes en armes, la frontière avec la Russlavie reste poreuse. Opessa resterait une bonne couverture compte tenu des croyances locales, mais l'éventualité d'une mauvaise rencontre avec la marine ne peut être écarter. Le transit via la frontière avec le Belondaure serait plus sûr mais plus lent. Vous avez un avis ?
Feodor Pojarski
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Ven 27 Mai 2011 - 21:59

Le prince soupira: manifestement, à cette heure de la nuit, on lui en demandait trop. Le jeune colonel Frounze vint à la rescousse de son patron:


- D'après nos renseignements, la "flotte de la Krassee" (un grand mot pour quelques croiseurs déclassés) est amarrée à Nijni-Conspantinopol, en Krimée. Il n'y a plus à Opessa que quelques familles hébraïtes qui sont trop pauvres pour quitter ses ruines.

Opessa me parait effectivement le meilleur choix à l'heure actuelle... Mais cela a une implication à laquelle Sa Haute Naissance le Prince Pojarski a surement pensé: si nous voulons conserver nos lignes de communications avec Opessa, nous sommes obligés de tenir la Petite Russlavie...

Le prince bégaya quelques borborygmes d'ivrogne qui pouvaient s'interpréter comme:

- Da, da, j'y ai pensé...

Le colonel Frounze reprit:

- Hors, notre situation en Petite Russlavie est loin d'être confortable: nous risquons de nous retrouver pris en étau entre les troupes du Tsar à l'est et celles d'Edoran à l'ouest, sans omettre la possibilité de voir les Transvalaques au nord et les Belondaures au sud-ouest intervenir également contre nous ! Sans oublier que nous sommes loin d'avoir assez d'effectifs pour tenir un territoire allant de Poursk à Opessa.

Nous serons donc probablement amenés à abandonner la Petite-Russlavie à elle-même et à marcher vers le sud-est, vers les royaumes vassaux ou la Sibérie.


Le prince Pojarski se leva brutalement, vacillant sur ses deux guibolles, et se dirigea vers le hall de réception, l'oeil fixe et la bave aux lèvres, en murmurant quelque chose à propos d'une salope qui allait passer à la casserole. Pendant ce temps là, Sultan-Girej s'amusait à titiller la prostituée endormie en lui effleurant doucement les joues de sa cravache. Le colonel Frounze, imperturbable, conclut:

- Tout ça pour dire, messieurs, que vous devez vous activer. Nous avons besoin de votre aide le plus vite possible, tant que nous avons encore accès aux côtes de la Krassee. Ou alors vous devez agir à une ampleur supérieure et débarquer des troupes pour protéger nos lignes de communications.
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Ven 27 Mai 2011 - 23:15
L'explication donné par le lieutenant du Prince (qui avait visiblement décroché) intéressait Pedro, visiblement, cela augmentait les possibilités, et les différantes solutions à ces mêmes possibilités. Toujours une histoire de calcul. Et malgré le désintéressement complet du Prince et de son autre lieutenant.

-Mmmmmmm... La flotte ne posera aucun problème, deux trois batons de dynamytes bien placés ferait l'affaire. Mais ce que vous me dites est assez intriguant. Les belondaures veulent rentrer dans la danse ? Ca va être mieux qu'un bal musette alors. Plutot que d'étirer vos forces, dispersez-les, faisons leurs adopter des techniques de guerre non-conventionnel, les panacondais appellent ça la guérilla, la petite guerre. Des petits groupes de francs-tireurs, qui s'attaque de manière aléatoire, tantôt à des groupes isolés, tantôt par des actes de sabotage, tantôt du harcèlement, parfois, cela peut aller jusqu'a l'enlèvement et à l'exécution de prisonniers. Bref, le genre de choses qui désharçonnent complètement le petit soldat bien placé dans le rang et qui attend gentiment son tour pour tirer.

Un regain d'intérêt semblait luire dans les yeux du sous-fifre.

-Vos cosaques pourraient parfaitement faire l'affaire, en plus, ils connaissent le terrain et se fondent très facilement dans la population, et la populace est très souvent hostile à l'envahisseur. Et à ce qu'on me dit, le général le plus redouté dans votre pays, c'est le général Hiver. Si vous tenez jusqu'aux prochaines neiges, les probabilités de succés augmenteraient de manière significative.

Il se mit à réfléchir, et compta avec ses doigts.

-Ah quand même ... Ah oooouuuiiii. Alors là on taperait dans le quatre million d'hommes qui pourrait déferler en Petite-Russlavie, si effectivement, Edoran et Belondaure rejoignent la danse. Eh bien cela va nous faire du travail tout cela ! Je pense mon chère que la Russlavie est un pays assez grand pour jouer à cache-cache, comme je l'ai expliqué, avec les tactiques de guerilla, cette menace peut-être sérieusement mis à mal.
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Mar 31 Mai 2011 - 10:38

Frounze alluma une cigarette:

- La guérilla, c'est bien beau, mais c'est une tactique pour ne pas perdre. Or nous, nous voulons gagner. Nous allons plutôt tenter la bataille décisive. Rien n'en impose plus qu'un homme qui se jette en avant: nous briserons les masses de moujiks que le Tsar nous opposera, et nous prendrons Murasibirsk.


Les dernières paroles de l'émissaire n'avaient pas plu au colonel Frounze:

- Vous trouvez ça marrant ? Vous croyez que si je suis avec Pojarski, c'est juste pour dévaster le pays ? Je ne sais pas ce qu'il en est des Cosaques, mais pour les Russlaves, nous sommes avec lui parce que nous refusons le traité honteux et capitulard que le Tsar a signé là-bas, à Allancia. Nous voulons rétablir la grandeur de notre patrie et donner un début de commencement au Panslavisme. Et si cela doit se faire sans le Tsar, eh bien nous renverserons le Tsar.

Le colonel Frounze expira lentement la fumée avant de quitter la pièce:

- Et en ce qui me concerne, Pojarski n'est qu'un instrument, tout comme vous: vous êtes les agents inconscients de l'Histoire.
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Mar 31 Mai 2011 - 22:38
-C'est si joliement dit que ça en est poétique, je la noterais dans mon rapport.

Pedro eu un sourire niais, mais il est vrai que la dernière phrase du lieutenant était plaisante, les agents inconscient de l'histoire, à tout prix il devrait la noter quelques part en citant bien son auteur. Il se leva.

-Bien, Colonel Frounze, ce sera un plaisir de collaborer avec vous, ou du moins avec le Prince, il se retourna, et vit que celui-ci était retourné à "certaines" occupations. qui visiblement souhaite profiter de la soirée. Nous allons faire comme convenue, nous irons voir ce qu'il en est à Opessa et à Constantinopole. Si tout se passe bien, ça devrait aller dans une semaine. Nous vous demanderons juste ou se trouve un poste de télégraphe afin de faire parvenir notre accord à nos supérieurs au pays. Il est important que les nouvelles aillent vite.
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