Deuil national

Suite à l'effroyable catastrophe survenue en Palogne, le Tsar décréta une journée de deuil national en mémoire du grand-duc de Zollernberg, tué dans un crash aérien au-dessus de la Palogne. Les agents de l'Okhrana infiltrés en Edoran avaient d'or et déja reçu mission de faire la lumière sur cette effroyable affaire: était-ce un accident ou un attentat abject commis par des markistes, ou mieux, par les autorités edoranaises ?

Il s'agissait aussi, en prenant le deuil, de conserver de bons rapports avec le nouvel héritier du grand-duché qui, jusqu'à ce jour, était encore prince russlave.

Annonce du Palais

C'est avec une immense tristesse que Sa Majesté le Tsar a appris la mort tragique de S.A. le grand-duc de Zollernberg. Sa Majesté Impériale pleure sincèrement la disparition d'un des plus nobles princes du Micromonde. Le Micromonde et la Russlavie en particulier regretteront l'homme de foi et de convictions dont la vie entière fut un apostolat au service de ses peuples et de la concorde micromondiale.

Sa Majesté Impériale adresse ses plus vives condoléances aux parents et sujets du royal défunt, et témoigne son soutien indéfectible à Son Altesse le prince Klausbourgski, appelé à succéder à son frère sur le trône du Zollernberg.

K. Imp.

Le Prince Klausburgsky était à Murasibirsk lorsqu'il apprit la nouvelle de son frère aîné. Quelle malédiction frappait donc les Klausbourg. La plus grande des maisons du micromonde s'éteignait. La dernière génération était décimé. Un chargé d'affaire zollernois s'était rendu au Palais Klausburgsky ci-devant Pojarski annoncer la nouvelle à son nouveau souverain. Il l'avait dérangé pendant une bien agréable besogne.

L'homme qui, il y a quelques minutes encore, tenait de sa main un verre de vodka et dans l'autre les cheveux d'une prostituée qu'il chevauchait devenait, le mort saisissant le vif, Grand-duc de Zollernberg, Empereur de Maurésie, de Persis et des Zindes, Roi d'Angmar et de Locquetas. La déclinaison des titres n'en finissaient pas. L'héritage des Klausbourg et des Cobourg restait immense, quoique terni et oublié de tous.

Celui qui était à Murasibirsk Son Altesse le Prince Emmeryk Klausburgsky se mua en Grand-duc Louis Ier de Zollernberg.

Il écrivit à son hôte

Votre Majesté,

Soyez remerciée de la sollicitude dont vous avez fait part à l'égard de notre famille et de nos peuples. Nous espérons une alliance fraternelle entre nos deux nations. Nous souhaitons à ce titre poursuivre l'oeuvre de notre prédécesseur, notre regretté frère le Grand-duc Maximilien. C'est pourquoi, une fois la période de deuil passée nous projetons d'épouser une princesse Russlave s'il plait à Votre Majesté de nous accorder la main de la dernière de ses filles à marier, et, dès notre retour à Wilhelstaufen, d'ordonner l'envoi d'une ambassade zollernoise auprès de Votre Majesté afin de réaliser la reconnaissance mutuelle de nos deux états.

Recevez, Votre Majesté, le témoignage de ma haute considération et l'assurance de mon indéfectible soutien.

Louis, M.D.

Mon cousin (car c'est désormais ainsi qu'il sied de nous appeler),

L'alliance de la Sainte-Russlavie vous sera toujours garantie, comme en témoignent les bienfaits matériels dont je vous ai fait cadeau ici en Russlavie, et qui seront toujours les vôtres.

Je n'oublie pas que vous eûtes longtemps certaines espérances concernant le trône de Transvalachie, et que vous conservez à ce jour de solides et nombreuses relations parmi les Transvalaques les plus éclairés. En considération de ceci, je vous offre, si vous le désirez, de jouer un rôle au sein de mes Armées en vue de la reconquête de la Transvalachie occidentale; pourquoi pas le commandement de cette Armée Transvalaque loyaliste à la tête de laquelle vous vous conduisîtes avec beaucoup d'honneur lors de la précédente guerre.

Les offices, tout comme les couronnes, se peuvent cumuler.

Fraternellement,

Konstantin, Imp.

Cher Louis,

Il nous agrée de répondre par l'affirmative aux propositions de feu votre frère qui offrit jadis la médiation du Zollernberg en la question dite de Transvalachie. Voilà venu pour vous l'occasion unique d'affirmer votre présence sur la scène micromondiale et de me rendre un fier service.

Nous proposons que votre yacht battant pavillon zollerbergeois et mouillant actuellement dans le port d'Alexandrovskoe serve de lieu de rencontre entre le Patrice de Palogne et mes émissaires. En stationnant votre navire au large des côtes transvalaques, au point exact où se trouve la frontière entre la zone contrôlée par le Patrice et celle qui reste sous l'empire de mes armes, nous espèrons disposer d'un terrain symboliquement neutre.

Dans l'attente d'une réponse que j'espère positive, veuillez agréer l'expression de mon amitié la plus indéfectible,

K. Imp.

Mon Cousin,
Cher Konstantin,


J'entends assumé fidèlement l'héritage politique et moral de mon frère et prédécesseur le Grand-duc Maximilien. C'est pourquoi il m'est un honneur de contribuer activement à la paix entre les Nations de Palogne et de Russlavie par la médiation et le consensus.

Soyez assuré de mon amitié et de mon indéfectible soutien.