QG de Boulkaniov - entretien Steinmann / Boulkaniov

- Bonsoir monsieur Boulkaniov. Mon nom est Linus Steinmann et je viens d'un pays bordant un grand lac et où vivent de nombreux dahus. Mon pays voit d'un oeil favorable votre proclamation d'indépendance et souhaite vous apporter son soutien. Je viens voir avec vous sous quelle forme pourrait naitre cette collaboration. Dites moi quels sont vos besoins et je vous indiquerais ce que nous souhaiterions pour notre part.

Le visiteur krasslandais fut agreablement surpris par l'attention de son hôte qui disposait de Krassbier fraîches. Il était toujours étonnant de voir que même dans les coins les plus improbables du micromonde on arrivait toujours à dénicher une bonne krassbier krasslandaise. Officiellement, les brasseries Krassbrau, n'exportaient pas leur production à l'étranger mais les packs de Krassbier se retrouvaient pourtant sur les étals des marchés un peu partout dans le micromonde. Les réseaux de contrebandiers krasslandais n'y étaient sans doute pas étrangers et ce n'était sans doute pas sans rapport si Krassbrau était à ce jour l'entreprise krasslandaise qui disposait du plus de cash sur ses comptes. Tout en savourant sa krassbier Linus répondit au dirigeant rolomavien.

- Il est vrai que nous nous inquiétons aussi des agissements de vos voisins édorannais qui sont en train de masser deux divisions à Gornoburg, sur la frontière sud de la Rolomavie et une autre division à Opessa sur les bords du Krassee. Leur déploiement en Petite-Russlavie constitue une menace tant pour vous que pour nous et nous avons dont des intérets communs. Vous avez eu a subir les méfaits de l'impérialisme édoranais par le passé tout comme nous, l'Edredonie, une portion du territoire krasslandais étant encore hélas sous occupation édoranne. Nous n'avons guère envie que la construction du canal Bordeleau-Opessa leur permette d'envahir notre Krassee avec leur fichue flotte et ne serions donc pas opposés à ce que la construction de ce canal prenne du retard... Il est peu être un peu tôt pour parler d'une reconnaissance officielle, le Krassland ayant coutume d'attendre qu'un Etat ait donné des signes tangibles de viabilité sur la durée avant de procéder a une reconnaissance officielle mais d'un point de vue officieux vous pouvez tenir celle-ci pour quasiment aquise à terme. Il est toutefois déjà envisageable d'aborder des accords militaires défensifs. Nous pourrions par exemple envisager l'installation d'une base militaire aéronavale sur la côte occidentale qui nous permettrait de surveiller de près Bordeleau et l'entrée du futur canal. Avec nos amis valdiskes et nous mêmes vous disposeriez ainsi d'une double assurance vie. Nous pouvons aussi envisager des accords économikes, industriels et commerciaux. Vos techniciens pourraient venir se former dans les industries du Krassland, nos industriels pourraient ouvrir des sukursales en Rolomavie pour y créer des emplois... Les sujets sur esquels nous pouvons concorder ne manquent pas.

Nous n'avons pas besoin d'un très grand port notre flotte étant numériquement plutôt modeste mais par contre il nous faudra un terrain assez vaste pour pouvoir construire une piste d'atterrissage pour nos chasseurs-bombardiers Superdahu ou nos avions-cargo Kolosse.

Nous allons voir ce que nous pouvons faire pour la fourniture de matières premières car nos mines de savonite tournent déjà à pleine capacité pour répondre à la forte demande de nos industries. La fourniture d'équipements de machines ou de véhicules pourrait aussi être envisagée, mais il faudra définir les modalités commerciales d'échange, votre pays n'utilisant pas Ecomicro. L'envoi de conseillers économiques peut aussi être une option.

Excellent ! Je vais donc demander a ce que l'on envoie des équipes dans la zone au sud de Maremartiez pour initier la construction de cette future base.

Par ailleurs, je ne sais si vous êtes au courant mais il selon des informations que l'on m'a fait parvenir il semblerait qu'une mutinerie soit en cours dans le port edorannais de Bordeleau où des merksistes (ou markistes comme ils disent là bas) se seraient emparés de plusieurs navires de guerre. Si leur opération échoue peut être chercheront t'ils à fuir vers un port étranger et ils pourraient être tentés de venir se réfugier avec ces navires à Maremartiez... vous offrant ainsi une occasion de constituer un début de flotte militaire rolamavienne.

Et bien, monsieur le président Boulkianov, je m'en vais initier les préparatifs pour l'établissement de la future base krasslandaise de Maremartiez. Voici le numero de ma ligne téléphonique directe. Vous pouvez me contacter à tout moment en cas de besoin ou si vous avez quelque importante information à me communiquer.

D'une poigne ferme, le krasslandais serra la main de son hôte rolamavien. L'accord était mutuellement profitable aux deux hommes, l'un y gagnait un point d'appuis en Mer de Glace et l'autre une protection d'une influente puissance étrangère.