[ Transylvanie ] - Domaine Boulkaniov

Je pense que le faire disparaître dans de sombres circonstances serait mieux.

Au petit matin, Andrei Boulkaniov pénétra dans la masure mise à dispositions des russlaves.
Allongés à terre, ou sur leur lit, la langue pendue et les yeux exorbités, les russlaves avaient succombés au poison.

Comptons les Dima.
J'en compte 6 ici
Et moi 5 ce qui fait onze. ONZE ?! DIMA ! IL NOUS EN MANQUE UN !

Les deux hommes fouillèrent sans ménagement la petit bâtisse lorsque l'un deux regarda par une fenêtre arrière du bâtiment.
Là, sur la neige, un homme, visiblement le cosaque manquant, rampait en direction du petit bois.
Dima et Andrei se précipitèrent à toute vitesse à l'arrière du bâtiment et ils ne tardèrent pas à rattraper le fuyard.
Épuisé et crachant du sang par la bouche le cosaque agonisait.

TRAITRES DE TRANSYLVANIENS !!!!

La lame du maître du domaine s'enfonce dans la nuque du soldat et ressortit par sa gorge.
L'épée encore ensanglantée, le regard fixé sur sa victime, il donna ses instructions.

Dima, fait toi aider et rentre ce cadavre dans à l'intérieur et efface les traces de sa tentative de fuite.
Une fois cela fait, mettez le feu au bâtiment, que tout brûle, rien ne doit en réchapper.

Alors que Dima allait chercher un coup de main, Andrei formula une dernière exigence.

Fait moi sceller une monture, je dois aller à Sibiou, rencontrer l'état-major russlave, douze cosaques viennent d'être assassinés et brûlés par un commando edoranais.

Après avoir galopé durant plusieurs heures, Andrei Boulkaniov parvint enfin à Sibiou où il trouva sans mal le quartier général des russlaves.
Une fois là-bas, il demanda une entrevue d'urgence auprès d'un responsable.

Arrivé devant un fonctionnaire, et ayant fait son rapport, celui-ci... ne semblait pas comprendre. Andrei dut lui expliquer trois fois les faits, jusqu'à finalement perdre patience.

-Qui êtes vous nom de Dieu pour avoir été engagé ici!? Bande d'incapable! Qu'on aille me chercher un homme compétent si ceci existe encore dans cette nation!

Le fonctionnaire répondit, tout étourdit, qu'il n'était qu'un remplacant, le vrai fonctionnaire faisant la grasse matinée.

Boulkaniov faillit tomber dans les pommes. Il exigea être connecté immédiatement à un homme compétent de la capitale par téléphone...

Pendant ce temps, les cosaques, au nombre de douze, avaient été apportés à Sibiou. A vrai dire, ce n'étaient plus que quelques restes, des cendres surtout, des corps carbonisés. Les doigts et les bras étaient déformés, des figures atroces... Leur barbe semblait faite de braises! On n'en fit rien, le matériel encore utilisable fut arraché des cadavres, les bottes enlevées. Les cosaques furent déchargés dans une petite église en périphérie de la capitale transylvanienne. On laissa au pope le soin d'organiser les funérailles...

Une douzaine de trous furent creusés par trois moujiks et le jeune vicaire. Ensuite les restes furent jetés à l'intérieur, le tout sans cercueil. Enfin le pope arriva et prononça une prière. A la fin de celle-ci, on recouvrit les tombes, on y planta une croix. Le prêtre congédia les moujiks et souffla à son vicaire:

-Sainte Sophaletta! La guerre est proche, je la sens!

Lieu : Domaine Boulkaniov

Tout c'était parfaitement passé, les russlaves n'y avaient vue que du feu.
Cerise sur le gâteau, Dima avait conservé quelques fusils russlaves mettant ainsi la première pière à l'édifice de militarisation des partisans de la libération.