Mobilisation de l'Armée populaire russlave

Quelques véhicules tout-terrains des troupes expéditionnaires édorannaises se présenta à la frontière sibérienne. L'officier supérieur s'adressa aux gardes-frontières de l'Armée populaire.

- Lieutenant-Colonel Gasquet, je cherche à discuter avec vos autorités militaires quant à la situation causé par Livadia.

Les soldats restèrent un peu hébétés à la vue de militaires édoranais si loin dans les terres tsaristes et si proches de la frontière avec la RDPR. Leur sergent finit par avertir son supérieur qui fit de même avant que l'information ne parvienne à l'État-Major du front nord. Un général russlave accompagné par un colonel valdisk et quelques commissaires politiques arriva au poste frontière.

- Je suis le général Potsov, dit-il en saluant militairement toutes les personnes présentes, chef de l'État-Major du front nord. Et voici le polkovnik Chisky, ajouta-t-il en désignant l'homme en unifome valdisk.

Le général se fit apporter une table, des chaises et de la vaudka avant de proposer à boire aux militaires édoranais.

Gasquet savait qu'il était étroitement surveiller. Une édoranais qui venait rencontrer des merksistes, sur une frontière lointaine s'était pour le moins étonnant, pour ne pas dire suspect. Il ne les voyait pas, mais il était certain que des fusils étaient braqués sur lui et les soldats qui l'avaient accompagné jusqu'ici.

- Mes respects Général, Kolpovnik. Je vous remercie pour l'accueil et le rafraichissement. Je vais entrer rapidement dans le vif du sujet. Tout d'abord, cet entretien est officieux. Je viens ici concernant les agissement de la Principauté de Livadia, dont l'Empire de Russlavie et des soldats édoranais ont été les victimes. Nous savons aussi la haine viscérale du merksisme qui pourrait pousser le Prince à vous attaquer. Considérant que le véritable ennemi de la Russlavie est Livadia, et non la Sibérie, et qu'il faut agir avant que Livadia ne commette encore des exactions, nous voulions estimer si une participation de vos troupes à une action commune était possible.

- L'Armé populaire est prête à traverser le Kaukaze pour donner à cet ignoble personnage ce qu'il mérite ! répondit le général en se versant un verre de vaudka.
Les valdisks soutiendront aussi toute action militaire contre Livadia. Nous pouvons sans doute nous mettre d'accord sur un plan d'action pour s'aider mutuellement contre ce Prince. La Marine Violette sera d'une grande aide pour reprendre les portuaires et bombarder Livadia. J'ai quelque trente mille hommes sur le front nord et une dizaine de milliers de mobilisés qui sont disponibles pour une attaque. Si elle est menée avec vos forces, d'autres divisions de la frontière avec l'Empire viendront renforcer mes forces.

Le général attendit la réponse de l'édoranais en se reversant un verre pour "se réchauffer", comme il disait à ses officiers, alors qu'un vent froid commençait à souffler sur la grande plaine désertique où se passait la réunion improvisée.
Il proposa un verre au chef de la délégation édoranaise en se disant qu'il fallait la jouer fine pour espérer récupérer quelques terres au passage, notamment la côte et Svetivostok qui intéressaient beaucoup valdisks et russlaves merksistes... Que cela se fasse avec l'approbation des protecteurs de Gornograd serait mieux pour les relations internationales, mais le général était persuadé qu'avec les valdisks à ses côtés il pouvait se passer d'eux.

Un aide-de-camp édoranais sorti d'un des véhicules et s'approcha du Lieutenant-Colonel pour lui parler à l'oreille.

- Des nouvelles me parviennent, Général. Les Livadiens marchent vers le Kaukaze. Tenez vous prêt. Sachez que si nous nous maintenons dans le Kaukaze et que vous nous aidez, votre frontière sera bien garder. Nous pourrons remonter jusqu'à Livadia en une semaine.

Gasquet savait que l'Armée du Saint-Empire ne pourrait pas aider les merksistes tant que ceux-ci ne redevenait pas une région de l'Empire. Les merksistes avaient eu des garanties que leur autonomie serait préserver. Les troupes expéditionnaires attentaient beaucoup des prochaines heures.