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Feodor Pojarski- Nombre de messages : 436
Date d'inscription : 06/09/2008
Départ de l'expédition de Port-Banane
Sam 23 Nov 2019 - 9:56
La ville d’Alexandrovskoe, siège de la flotte de la Mer du Nord, était en effervescence. Toute la population s’était massée sur le front de mer pour assister au départ de l’expédition. Une importante délégation venue de Murasibirsk se tenait sur une gigantesque estrade installée au pied de la tour de l’Amirauté, pavoisée d’étendards aux couleurs russlaves. Le tout puissant Ministre de la Guerre et de la Marine, le colonel-prince Pojarski, s’était déplacé en personne pour saluer les braves qui s’en allaient accomplir une « mission historique au service du droit et de la liberté ». Le prince, qui n’avait jamais mis le pied sur un navire de guerre, avait revêtu pour l’occasion un superbe uniforme d’amiral de la flotte, d’un blanc éclatant, dont les épaulettes démesurées et les opulentes décorations brillaient dans le soleil froid de novembre. Des dizaines d’amiraux, fonctionnaires, journalistes, bourgeois en goguette se pressaient autour de la tribune officielle.
Sous la clameur d’une fanfare militaire déchaînée, le lourd et puissant cuirassé Kniaz Gornostaï s’extirpait lentement de la rade, suivi de trois frégates et de deux navires de transports pleins à craquer de soldats du IIIe régiment de ligne « Respect & Baïonnettes ». C’était la première fois depuis près de dix ans que la flotte russlave sortait en mer pour une expédition militaire, et Pojarski avait tenu à ce que les célébrations soient à la hauteur de l’évènement.
« Vaillants paladins de la terre russlave, avait-il déclamé quelques heures plus tôt devant les équipages,… vous vous apprêtez à accomplir une mission sacrée, qui retentira dans les siècles et frappera d’admiration le Micromonde… En voguant vers Port-Banane… le pavillon russlave sous les tropiques… renverser une tyrannie inique… rétablir la république et la liberté… c’est tout Port-Banane qui élève ses mains suppliantes vers les coques blindées de vos vaisseaux… »
Le Kniaz Gornostaï, comme tous les navires les plus modernes de la flotte, sortait des arsenaux edoranais, fruit d’une commande massive effectuée vers 1911-1912. Son armement était amplement suffisant pour anéantir la maigre flotte du tyran Juanito Edoranito, et permettre le débarquement des 3.000 soldats russlaves (« nobles bogatyrs, preux de la justice ») qui renverseraient l’odieuse dictature ochlocratique du mulâtre Edoranito. Le cuirassé tira une salve à blanc qui retentit comme le tonnerre dans le ciel éclatant du Nord, puis, lentement, vira vers l’ouest, suivi du reste de l’escadre.
La flotte russlave voguait vers Port-Banane.
Sous la clameur d’une fanfare militaire déchaînée, le lourd et puissant cuirassé Kniaz Gornostaï s’extirpait lentement de la rade, suivi de trois frégates et de deux navires de transports pleins à craquer de soldats du IIIe régiment de ligne « Respect & Baïonnettes ». C’était la première fois depuis près de dix ans que la flotte russlave sortait en mer pour une expédition militaire, et Pojarski avait tenu à ce que les célébrations soient à la hauteur de l’évènement.
« Vaillants paladins de la terre russlave, avait-il déclamé quelques heures plus tôt devant les équipages,… vous vous apprêtez à accomplir une mission sacrée, qui retentira dans les siècles et frappera d’admiration le Micromonde… En voguant vers Port-Banane… le pavillon russlave sous les tropiques… renverser une tyrannie inique… rétablir la république et la liberté… c’est tout Port-Banane qui élève ses mains suppliantes vers les coques blindées de vos vaisseaux… »
Le Kniaz Gornostaï, comme tous les navires les plus modernes de la flotte, sortait des arsenaux edoranais, fruit d’une commande massive effectuée vers 1911-1912. Son armement était amplement suffisant pour anéantir la maigre flotte du tyran Juanito Edoranito, et permettre le débarquement des 3.000 soldats russlaves (« nobles bogatyrs, preux de la justice ») qui renverseraient l’odieuse dictature ochlocratique du mulâtre Edoranito. Le cuirassé tira une salve à blanc qui retentit comme le tonnerre dans le ciel éclatant du Nord, puis, lentement, vira vers l’ouest, suivi du reste de l’escadre.
La flotte russlave voguait vers Port-Banane.
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