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Nikolaï Romanovsky- Nombre de messages : 296
Age : 31
Localisation : Muarsibirsk
Date d'inscription : 25/09/2007
Réunion du Gouvernement
Lun 28 Juin 2010 - 22:29
Comme toutes les semaines, le Maréchal se rendait au réunion du Gouvernement, il avait de grand projet dans ces réunion, mais chaque fois qu'il en ressortait il était déçu et chaque fois il revenait avec d'autre projet.
Ce matin la comme tous les autres il arriva en avance, il donna son manteau au valet et monta les marche du grand escalier vers la salle de réunion, tellement habitué a ces rencontre il s'assit sur une des chaises et se mit à lire les journaux et il ne prêta pas attention au fait que ce matin là, ce n'était pas les même personnes qui l'y attendait, jusqu'au moment ou l'un d'eux l'interpella.
Ce matin la comme tous les autres il arriva en avance, il donna son manteau au valet et monta les marche du grand escalier vers la salle de réunion, tellement habitué a ces rencontre il s'assit sur une des chaises et se mit à lire les journaux et il ne prêta pas attention au fait que ce matin là, ce n'était pas les même personnes qui l'y attendait, jusqu'au moment ou l'un d'eux l'interpella.
Iraklion Menchikov- Nombre de messages : 26
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Réunion du Gouvernement
Lun 28 Juin 2010 - 22:55
Les trois directeurs présents, ainsi que la foule de fonctionnaires et d'officiers qui les accompagnaient étaient positivement ébahis, admiratifs devant la superbe nonchalance du Maréchal Romanovsky, qui passait à travers les événements avec une fermeté d'âme qu'auraient envié Pipéron et Démagosthène.
Alors que, la nuit passée, les directeurs et leur clique d'officiels s'étaient dépensés dans toutes les directions, ouvrant d'arrache-pied à l'établissement d'un gouvernement provisoire, se rongeant les sangs à l'idée d'une réaction prolétaire ou d'un putsch tsariste, le Maréchal était resté chez lui, préférant honorer ses ribaudes (à moins qu'il ne préfère de languides gitons ?) plutôt que de craindre pour sa vie. On reconnaissait là l'homme d'Etat, et d'une éspèce rare, parmi les plus grands.
Interloqué comme les autres, Koutaïssov se résolu à prendre la parole:
- Excellence, ceux que vous voyez ici sont tous des patriotes, et en tant que tels nous ne pouvons qu'être à vos côtés. Devant la chute des institutions légales, vous avez pris l'initiative militaire en ordonnant la reconquête du Kaukaze. De notre côté, nous avons pris l'initiative politique en instaurant un Directoire... Nous vous demandons d'être des nôtres.
Vives approbations parmi la foule présente. Ceux qui ont trempé dans le coup directorial ont en effet le plus grand intérêt à ce que Romanovsky se joigne à eux: sans cela, leur autorité est compromise dans l'Armée et en province.
- Nikolaï Romanovsky
- Nombre de messages : 296
Age : 31
Localisation : Muarsibirsk
Date d'inscription : 25/09/2007
Re: Réunion du Gouvernement
Lun 28 Juin 2010 - 23:08
Romanovsky regarda, surpris, tiens, mais se n’est pas Viktor qui va m’importuner se matin, étrange, se dit-il. Il écouta l’homme qui l’avait interpellé, avec un regard à mi-chemin entre l’incompréhension et l'amusement.
Monsieur, dite-moi qui vous a payé pour me distraire ce matin ?
Puis voyant que ce n’était pas une farce, il s’excusa.
Ce que vous m’expliquez là, c’est en fait que vous avez fait un coup d’état et qu’il vous a semblais normal de me proclamer chef ?!
Puis voyant que son interlocuteur prenait un air outré il dit.
Soit, puisque il vous plaît que je sois votre chef j’accepte. Après tout, nous n’avons vous et moi rien à perdre. Mais dite moi plutôt, qu’attendais-vous de moi dans cette tâche ?
Monsieur, dite-moi qui vous a payé pour me distraire ce matin ?
Puis voyant que ce n’était pas une farce, il s’excusa.
Ce que vous m’expliquez là, c’est en fait que vous avez fait un coup d’état et qu’il vous a semblais normal de me proclamer chef ?!
Puis voyant que son interlocuteur prenait un air outré il dit.
Soit, puisque il vous plaît que je sois votre chef j’accepte. Après tout, nous n’avons vous et moi rien à perdre. Mais dite moi plutôt, qu’attendais-vous de moi dans cette tâche ?
Kassian P. Loughinine- Nombre de messages : 388
Date d'inscription : 24/05/2008
Re: Réunion du Gouvernement
Mar 29 Juin 2010 - 17:46
Piotr Arkadiévitch Arpakine, dont la brillante carrière militaire s'était abîmée dans le néant après l'affaire Debecker - il avait été affecté au XXXVIe Corps, une formation n'existant que sur le papier -, faisait partie des larrons du Directoire.
Sans plus de cérémonie, il aboya en direction du maréchal Romanovsky, agitant héroïquement ses nombreuses décorations tsaristes et novembristes. Le public - une cour en gestation autour du Directeur Nikolaï Aleksandrovitch - se tut devant ce monument de la pensée militaire et politique, prêt à boire ses paroles.
- Non, Nikolaï Aleksandrovitch ! Nous ne vous demandons pas d'être notre chef, mais de vous joindre à nous. Le Directoire est une institution collégiale ! Voilà ce que nous souhaitons !
Comme l'a très bien formulé Son Excellence Koutaïssov, vous avez eu la clairvoyance de prendre l'initiative militaire en envahissant le Kaukaze, et nous avons prit l'initiative politique en instaurant la dictature de salut public. Occupez-vous de la guerre et laissez-nous nous occuper du pays.
Soufflant tel un vieux taureau, Arpakine ne se priva pas d'une dernière pointe :
- Tâchez, maréchal, de soumettre le Kaukaze une bonne fois pour toutes ! Une fois déjà vous l'avez conquis, et regardez le résultat ! Une déculottée diplomatique, le déshonneur patriotique et un holocauste de colons russlaves innocents !
Mais cette fois-ci, nous n'affrontons pas quelques tribus ensauvagées; nous affrontons une puissance industrielle : le Jaton !
Sans plus de cérémonie, il aboya en direction du maréchal Romanovsky, agitant héroïquement ses nombreuses décorations tsaristes et novembristes. Le public - une cour en gestation autour du Directeur Nikolaï Aleksandrovitch - se tut devant ce monument de la pensée militaire et politique, prêt à boire ses paroles.
- Non, Nikolaï Aleksandrovitch ! Nous ne vous demandons pas d'être notre chef, mais de vous joindre à nous. Le Directoire est une institution collégiale ! Voilà ce que nous souhaitons !
Comme l'a très bien formulé Son Excellence Koutaïssov, vous avez eu la clairvoyance de prendre l'initiative militaire en envahissant le Kaukaze, et nous avons prit l'initiative politique en instaurant la dictature de salut public. Occupez-vous de la guerre et laissez-nous nous occuper du pays.
Soufflant tel un vieux taureau, Arpakine ne se priva pas d'une dernière pointe :
- Tâchez, maréchal, de soumettre le Kaukaze une bonne fois pour toutes ! Une fois déjà vous l'avez conquis, et regardez le résultat ! Une déculottée diplomatique, le déshonneur patriotique et un holocauste de colons russlaves innocents !
Mais cette fois-ci, nous n'affrontons pas quelques tribus ensauvagées; nous affrontons une puissance industrielle : le Jaton !
- Iraklion Menchikov
- Nombre de messages : 26
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Réunion du Gouvernement
Jeu 1 Juil 2010 - 10:50
Pavel Gyediminovitch avait été poussé en pleine lumière par des circonstances impératives, mais il préférait évoluer dans l'ombre et la ténèbre. Il ne tarda pas à s'éclipser, jugeant toute discussion supplémentaire superflue. Le roué Arpakine avait bien résumé la situation: on demandait à Romanovsky de vaincre le Jaton, tandis que pendant ce temps là, Koutaïssov et Arpakine auraient les mains libres pour "pacifier" le pays.
L'ancien chef de l'Okhrana pris un fiacre et se dirigea vers les bâtiments du Ministère de l'Intérieur, rue Malaïa-Tsarevna. Les habitudes ont la vie dure, et celles d'un ancien okhraniste encore plus. Koutaïssov observait avec la plus grande attention ce qui se passait autour de lui, tout prêt à y déceler une embuscade, un attentat ou une émeute spontanée.
Le coup du Directoire, rondement mené, s'était bien passé, mais on pouvait s'attendre à des réactions violentes dans les jours suivants. Les rouges allaient mobiliser leur clique prolétarienne. Les tsaristes allaient peut-être tenter un coup de force...
En tout état de cause, cela faisait beaucoup de monde à espionner, écrouer et exécuter, pensa Koutaïssov. Mais le salut de la Russlavie était à ce prix. "On" avait chargé Pavel Gyediminovitch d'une tâche cruciale pour l'avenir de ce pays, et il n'avait pas l'intention de se dérober.
- Nikolaï Romanovsky
- Nombre de messages : 296
Age : 31
Localisation : Muarsibirsk
Date d'inscription : 25/09/2007
Re: Réunion du Gouvernement
Mar 6 Juil 2010 - 21:49
Le Maréchal avait été outré par les paroles d'Arpakine, mais il ne laissait rien paraitre. Il parla au autres leurs faisant savoir ses vue.
Très bien. Je m'occuperais donc des opérations militaires. Toutefois, je souhaite avoir toute liberté concernant le Kaukase que se soit au point de vue tant militaire que politique.
Puis il se tourna vers Arpakine.
Si ce n'est trop vous demander, j'aimerais disposer de plus d'hommes pour le Kaukase, vous êtes le Directeur a l'Économie de Guerre et aux mesures extraordinaires. Cela relève donc de votre autorité.
Très bien. Je m'occuperais donc des opérations militaires. Toutefois, je souhaite avoir toute liberté concernant le Kaukase que se soit au point de vue tant militaire que politique.
Puis il se tourna vers Arpakine.
Si ce n'est trop vous demander, j'aimerais disposer de plus d'hommes pour le Kaukase, vous êtes le Directeur a l'Économie de Guerre et aux mesures extraordinaires. Cela relève donc de votre autorité.
- Kassian P. Loughinine
- Nombre de messages : 388
Date d'inscription : 24/05/2008
Re: Réunion du Gouvernement
Mer 28 Juil 2010 - 0:17
La voix martiale de Romanovsky avaient résonné dans la salle du conseil des directeurs. Son propos, aussi concis que d'habitude, avait réclamé des renforts pour la grande guerre patriotique contre le Jaton.
Le général Arpakine, loyal serviteur de l'Etat, fonctionnaire consciencieux, décoré par Nicolas Ier, remercié par Alexandre III, balafré par un officier turcose dans les tranchées de Bursa et d'Erfuz, enrichi par l'ex-menchevik Loughinine - Catilina septembriste bien connu -, s'était distingué en prenant très au sérieux son nouveau titre de "Directeur à l'Economie de Guerre et aux Mesures Extraordinaires".
Les mesures extraordinaires s'étaient en effet abattues avec une violence sans pareil sur les petits commerçants hébraïtes, sur les armateurs noordzeelandais et sur toute une catégorie de citoyens honnêtes soupçonnés d'être membres de la Franc-Charpenterie.
A Gornograd et Murasibirsk, un impôt extraordinaire avait été prélevé sur les communautés hébraïtes. Dans les ports du pays, une taxe extraordinaire avait été instituée sur les marchandises noordzeelandaises. Dans les protectorats, une interdiction de déplacement extraordinaire avait frappé les notables turcoses, valakes, transylvains, etc. Et dans toutes les villes de Russlavie, une conscription extraordinaire obligea les hommes réputés francs-charpentiers et leurs fils à intégrer les rangs de "régiments rideaux", des formations d'un nouveau genre élaborées spécialement pour dévier le tir de l'artillerie ennemie sur elles-mêmes et ainsi épargner les troupes aguerries.
En Petite Russlavie, les autorités militaires, vivement encouragées par les cercles polchakistes et septembristes, activement soutenues par la paysannerie et profitant de l'indifférence bienveillante de la bourgeoisie, se préparaient à un massacre en règle. Des régiments cosaques réputés pogromistes étaient en train de prendre leurs quartiers dans les villes et bourgades habitées par de fortes populations hébraïtes. Le souvenir des pogroms républicains de mai 1909, des pogroms tsaristes de juin 1909 et des pogroms républicains renouvelés de juillet 1909 étant encore frais dans les mémoires, ces populations connaissaient un début de panique et les premières colonnes de réfugiés se jettaient sur les routes, échappant aux griffes des cosaques pour tomber dans la gueule de la paysannerie petite-russlave.
Mais étrangement toute cette activité déployée par le général Piotr Arkadiévitch Arpakine n'avait, un mois après l'injonction du Maréchal, toujours pas encore porté de fruit en ce qui concernait le renforcement du front kaukazien, où agonisaient des dizaines de milliers de soldats patriotiques et leurs officiers KD.
Mais cet état de fait était-il vraiment aussi inexplicable que cela ?...
Le général Arpakine, loyal serviteur de l'Etat, fonctionnaire consciencieux, décoré par Nicolas Ier, remercié par Alexandre III, balafré par un officier turcose dans les tranchées de Bursa et d'Erfuz, enrichi par l'ex-menchevik Loughinine - Catilina septembriste bien connu -, s'était distingué en prenant très au sérieux son nouveau titre de "Directeur à l'Economie de Guerre et aux Mesures Extraordinaires".
Les mesures extraordinaires s'étaient en effet abattues avec une violence sans pareil sur les petits commerçants hébraïtes, sur les armateurs noordzeelandais et sur toute une catégorie de citoyens honnêtes soupçonnés d'être membres de la Franc-Charpenterie.
A Gornograd et Murasibirsk, un impôt extraordinaire avait été prélevé sur les communautés hébraïtes. Dans les ports du pays, une taxe extraordinaire avait été instituée sur les marchandises noordzeelandaises. Dans les protectorats, une interdiction de déplacement extraordinaire avait frappé les notables turcoses, valakes, transylvains, etc. Et dans toutes les villes de Russlavie, une conscription extraordinaire obligea les hommes réputés francs-charpentiers et leurs fils à intégrer les rangs de "régiments rideaux", des formations d'un nouveau genre élaborées spécialement pour dévier le tir de l'artillerie ennemie sur elles-mêmes et ainsi épargner les troupes aguerries.
En Petite Russlavie, les autorités militaires, vivement encouragées par les cercles polchakistes et septembristes, activement soutenues par la paysannerie et profitant de l'indifférence bienveillante de la bourgeoisie, se préparaient à un massacre en règle. Des régiments cosaques réputés pogromistes étaient en train de prendre leurs quartiers dans les villes et bourgades habitées par de fortes populations hébraïtes. Le souvenir des pogroms républicains de mai 1909, des pogroms tsaristes de juin 1909 et des pogroms républicains renouvelés de juillet 1909 étant encore frais dans les mémoires, ces populations connaissaient un début de panique et les premières colonnes de réfugiés se jettaient sur les routes, échappant aux griffes des cosaques pour tomber dans la gueule de la paysannerie petite-russlave.
Mais étrangement toute cette activité déployée par le général Piotr Arkadiévitch Arpakine n'avait, un mois après l'injonction du Maréchal, toujours pas encore porté de fruit en ce qui concernait le renforcement du front kaukazien, où agonisaient des dizaines de milliers de soldats patriotiques et leurs officiers KD.
Mais cet état de fait était-il vraiment aussi inexplicable que cela ?...
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